Tribune Nantaise
·12 de mayo de 2025
Ligue 1. Révolution : la LFP devrait disparaître à partir de la saison 2026-2027

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·12 de mayo de 2025
La Fédération Française de Football (FFF) a dévoilé ce lundi un projet de réforme radicale de la gouvernance du football professionnel français, visant à instaurer une structure inspirée de la Premier League anglaise. Ce changement intervient alors que de nombreux clubs français, en difficulté financière, peinent à rivaliser avec le PSG, seul club français compétitif au niveau européen.
Le modèle proposé prévoit la disparition de la Ligue de Football Professionnel (LFP) en tant qu’entité juridique. Les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 deviendraient actionnaires d’une société commerciale, aux côtés de la FFF et de CVC Capital Partners, qui conserverait une participation de 13 %. La FFF détiendrait une action préférentielle avec droit de veto sur les décisions majeures, telles que les formats de compétitions ou le nombre de montées et descentes.
Cette société serait dirigée par un conseil d’administration, sans élection présidentielle. Les dirigeants seraient des mandataires sociaux rémunérés, pouvant être révoqués en cas de non-atteinte des objectifs. Un conseil de surveillance, incluant des représentants des différentes parties prenantes du football, pourrait également être instauré. Ce modèle s’inspire de la Premier League anglaise, tout en tenant compte des spécificités françaises.
Pour concrétiser cette réforme, une modification législative est nécessaire. Une proposition de loi relative à l’organisation, la gestion et le financement du sport professionnel sera examinée par le Sénat le 10 juin, avec l’espoir d’une adoption définitive à l’automne. Si le processus législatif suit son cours, la nouvelle organisation pourrait être mise en place pour le début de la saison 2026-2027.
Parallèlement à cette réforme structurelle, la FFF envisage de nouvelles règles pour assainir les finances des clubs. Parmi ces mesures, la limitation du nombre de contrats au sein d’un effectif et le plafonnement de la masse salariale, avec des ratios plus stricts que ceux en vigueur actuellement, sont envisagés. Le plafond de 70 % du chiffre d’affaires consacré à la masse salariale pourrait être abaissé. La FFF souhaite s’inspirer du fair-play financier de l’UEFA pour instaurer ces règles.
Concernant la répartition des droits TV, la FFF envisage une redistribution plus équitable entre les clubs. Bien que l’élitisme prôné par l’ancien président de la LFP, Vincent Labrune, soit maintenu, l’objectif est de favoriser les clubs à plus petits budgets afin de préserver la compétitivité du championnat.
La FFF reste vigilante quant à l’évolution de la multipropriété dans le football français. Bien qu’aucune mesure concrète ne soit encore définie, la fédération souligne que ce sujet ne pourra être traité efficacement qu’avec le concours des institutions internationales telles que la FIFA et l’UEFA.
Cette réforme se déroulera en plusieurs phases. Dans un premier temps, la priorité sera donnée à l’assainissement financier des clubs, avec des règles de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) plus strictes pour éviter les dépôts de bilan cet été. Ensuite, un accord sera recherché sur les droits TV, avec l’espoir de reconquérir les fans de football. Enfin, la transformation des statuts et la modification de la gouvernance interviendront au cours de la saison prochaine, dans l’objectif d’améliorer l’image, l’attractivité et la valeur du football français.