Olympique-et-Lyonnais
·15 de diciembre de 2025
Moreira - Sulc, le duo d’attaque que l'OL n’attendait pas

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·15 de diciembre de 2025

Débarqué de nul part. C’est un peu à l’image de l’OL de cette première partie de saison. Quand on en vient à parler de Pavel Sulc et d’Afonso Moreira, il était difficile d’imaginer ces deux noms à celui du club lyonnais. Pourtant, l’un est le meilleur buteur et l’autre en est le meilleur passeur après 16 matchs disputés dans cette première partie de saison de Ligue 1. En 2025-2026, l’OL attendait beaucoup du duo Mikautadze - Fofana, il aura finalement droit à une doublette recrutée à coup de scouting et de transferts à moindre coût. Dans cet OL "low-cost", ils font la fierté des supporters rhodaniens mais aussi de tout un groupe, étant le symbole de cet état d’esprit nouveau entre Rhône et Saône.
Le 26 octobre dernier, après un but libérateur contre Strasbourg, Afonso Moreira n’affichait que 86 minutes de jeu en Ligue 1 après neuf journées. Rien de choquant pour un joueur débarqué tout droit de la réserve du Sporting. Ses entrées avaient montré un côté feu-follet, mais aussi le négatif qui allait ce style de jeu. Et puis, tout a basculé sur une action. Le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres et l’aventure de Moreira à l’OL a pris un tout autre virage avec la blessure de Malick Fofana.
Résultat des comptes ? 628 minutes toutes compétitions confondues pour trois buts et quatre passes, dont la dernière dimanche contre Le Havre. Une ascension express qui en a surpris plus d’un, à commencer par Paulo Fonseca. L’entraîneur portugais, qui confie que malgré un passeport commun "ne le connaissait pas", n’imaginait pas une telle prise de responsabilité. "Je suis surpris, parce que je ne m'attendais pas aussi vite à cette performance. Mais, il est un joueur qui travaille beaucoup, avec beaucoup d'énergie, beaucoup d'intensité. Et si on regarde les premiers matchs qu'il a fait, les décisions sont totalement différentes. Aujourd'hui, il a progressé avec les matchs, et je suis vraiment content."
Le constat est partagé par l’ensemble du vestiaire qui loue l’état d’esprit du Portugais depuis son arrivée. Du travail pour se mettre au niveau, de la bonne humeur et surtout des statistiques désormais. "Je ne le connaissais pas mais l'intensité qu'il a mis depuis qu’il est arrivé, notamment au début quand il ne jouait pas beaucoup, il faisait surtout des entrées et pour un millier, il défendait comme un fou, il courait partout, il se donnait partout, détaille Moussa Niakhaté. Il a réussi à lier son mental, aider l'équipe défensivement en étant décisif, donc c'est magnifique, c'est top pour lui, il est récompensé dans son bel état d’esprit."
D’état d’esprit, il en est également question pour le Tchèque. Là aussi, il n’y a pas grand chose à dire. Même Paulo Fonseca est sans voix quand il convient de parler de la mentalité de son joueur offensif. "Je ne peux rien dire de mauvais sur lui. Tout le vestiaire sera d’accord avec moi. Il donne tout, il a cette vertu", nous a confié le coach dimanche. Presque recrue phare estivale vu le montant dépensé (7,5 millions d’euros), Pavel Sulc n’avait pas forcément choisi la facilité en prenant la succession d’Alexandre Lacazette avec son numéro 10. Ses premiers matchs avaient laissé un goût bizarre avec un placement difficile à trouver. Fallait-il un moment d’adaptation pour cette première expérience à l’étranger à 24 ans ? Peut-être bien.
Aligné comme ailier au début de la saison, Sulc n’était clairement pas à son aise. Il montre encore que ce n’est pas son poste préféré, mais il a réussi à s’en accommoder. Il a trouvé le bon équilibre entre ce rôle et une présence dans la surface. Son but contre Le Havre est peut-être la définition même de ce qu’est l’international tchèque : un joueur attiré par le but qui se donne pour l’équipe et qui ne recule devant rien. Beaucoup auraient mis le pied là où il a mis la tête pour tromper Diaw. Pas le plus élégant à voir jouer, Pavel Sulc en est déjà à sept buts et cinq passes en 21 matchs. Plutôt pas mal pour un joueur dont on se demandait comment son profil atypique allait pouvoir coller avec le 4-3-3 cher à Paulo Fonseca. Depuis trois semaines, il apporte plusieurs réponses.









































