National 3 : "On a besoin d’être plus efficace dans les deux surfaces", Dramane Dillain (Oissel) fixe le cap pour la deuxième partie de saison | OneFootball

Dixième du groupe D de National 3 à la trêve, le CMS Oissel possède un matelas de quatre points sur la zone rouge. Dans les colonnes de Paris-Normandie, l’entraîneur Dramane Dillain livre une analyse sincère et sans concession sur son groupe.

À la trêve hivernale, le CMS Oissel pointe à la dixième place du groupe D de National 3. Avec 12 points au compteur et une avance de quatre unités sur la zone de relégation, le bilan comptable reste fragile mais cohérent. Pour l'entraîneur Dramane Dillain, la grande force de son groupe réside dans son investissement mental. Interrogé par Paris-Normandie, il souligne la faim de ses joueurs, souvent issus des divisions régionales : "L’état d’esprit est excellent, on n’a rien à se reprocher sur toutes les sorties qu’on a pu faire. Je n’ai jamais vu quelqu’un tricher, au contraire, on est toujours au maximum mental de ce qu’on peut faire. On a beaucoup de joueurs revanchards, qui viennent de R2 ou R1, d’Yvetot, de Déville-Maromme, Gonfreville… Ce sont des gars qui croquent à pleines dents le fait de pouvoir évoluer en N3." Un socle de valeurs complété par l'apport des anciens : "On a de l’expérience aussi. Même si certains cadres jouent moins, ils ont d’autres ressources. Ils peuvent relayer la parole de l’entraîneur et c’est précieux avec la fougue de la jeunesse, qui est une qualité et un défaut en même temps."

"On a besoin d’être plus efficace dans les deux surfaces"

Si l'engagement est total, le technicien normand reste lucide sur les paliers qu'il reste à franchir pour stabiliser le club à ce niveau. Dramane Dillain pointe notamment un manque de réalisme et de concentration qui pèse sur les résultats : "On a quelques lacunes techniques, on loupe des choses faciles, on a besoin d’être plus efficace dans les deux surfaces. On prend encore trop de buts, pas parce qu’on défend mal, mais par des petits manques de concentration." Pour autant, le coach refuse de placer des attentes démesurées sur un effectif encore en plein apprentissage : "Après, on ne peut pas se voiler la face, on ne peut pas demander à la moitié de l'équipe qui vient de R2 de faire partie de la meilleure équipe de N3, avec des joueurs qui ont dix ans de National, N2 ou de N3. Il faut rester humble dans ce qu’on doit demander aux joueurs, qui ont 20, 21 ans. Dans trois, quatre ans, on pourra élever le niveau d’exigence, si le plafond de verre n’est pas atteint. C’est ça la réalité des choses."

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