Le Journal du Real
·27 de noviembre de 2025
Olympiakos – Real Madrid : ce qu’il faut retenir de la victoire au Pirée

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·27 de noviembre de 2025

Le Real Madrid a mis fin à sa série noire de trois matchs sans victoire, mais il aura fallu passer par toutes les émotions pour y parvenir. Dans l’enfer du stade Karaiskakis, les hommes de Xabi Alonso ont décroché le tout premier succès de l’histoire du club en déplacement en Grèce (3-4) au terme d’un scénario totalement débridé. Arrivés au Pirée avec le doute en bandoulière après la défaite à Liverpool et les nuls contre le Rayo et Elche, les Madrilènes ont d’abord frôlé la catastrophe avant d’être sauvés par leur puissance de feu individuelle, masquant des carences collectives encore criantes.
L’entame de match a confirmé la fébrilité actuelle de l’arrière-garde. Acculés, sans inspiration et dominés dans l’engagement par des Grecs survoltés, les Merengues ont logiquement concédé l’ouverture du score rapide par Chiquinho. À ce moment précis, le spectre d’une crise profonde planait au-dessus de la Casa Blanca. C’est alors que le talent pur a pris le relais du collectif défaillant. Sur une inspiration géniale, Vinícius Jr. a trouvé l’ouverture pour servir Mbappé, sonnant le début d’un quart d’heure de folie pure.
Si le collectif a tangué, un homme a marché sur l’eau : Kylian Mbappé. Le Français a livré une prestation d’anthologie en inscrivant un quadruplé retentissant, son premier dans la compétition reine avec le maillot blanc. Mais c’est sa séquence en première mi-temps qui restera gravée dans les annales. Le numéro 9 a inscrit un triplé en l’espace de seulement 6 minutes et 42 secondes.
Cette foudre qui s’est abattue sur l’Olympiakos constitue le deuxième triplé le plus rapide de l’histoire de la Ligue des champions, échouant à quelques secondes seulement du record détenu par Mohamed Salah (6 minutes 12 secondes). Mbappé a non seulement éteint le volcan grec, mais il a aussi envoyé un message retentissant à l’Europe : quand il est à ce niveau, il est injouable. Ce quadruplé lui permet de soigner ses statistiques et de chasser les critiques sur son efficacité récente.
Cependant, Mbappé n’a pas gagné seul. Il a bénéficié des caviars de son compère d’attaque. Vinícius Jr. a été l’architecte de ce succès. Auteur d’une première période éblouissante, le Brésilien a délivré deux passes décisives millimétrées pour le Français. Une performance altruiste qui lui permet d’entrer un peu plus dans la légende du club : avec ces trois offrandes, il égale le record de Karim Benzema en devenant le co-meilleur passeur de l’histoire du Real Madrid en Ligue des Champions (27 passes). Il aurait même pu couronner sa soirée d’un but, malheureusement annulé pour un hors-jeu limite.
Malgré ce festin offensif, le Real Madrid n’est pas guéri. La seconde période a failli virer au cauchemar. Alors qu’ils menaient 1-3 à la pause, les hommes de Xabi Alonso sont retombés dans leurs travers : suffisance, faux rythme et passivité. La sortie d’Eduardo Camavinga à la mi-temps (malade et gêné pour respirer) a déséquilibré le milieu, et l’Olympiakos en a profité. La réduction du score par Taremi a relancé la machine grecque, et malgré le quatrième but de Mbappé pour faire le break (2-4), la fin de match fut irrespirable.
Le but d’El Kaabi sur une tête puissante a ramené le score à 3-4, obligeant le Real Madrid à finir le match recroquevillée dans sa surface, subissant les vagues d’attaques adverses. Les changements opérés par le coach n’ont pas apporté la sérénité espérée. Si l’essentiel est assuré avec les trois points et une victoire historique en terre grecque, le fait d’encaisser trois buts chez un adversaire théoriquement plus faible, après en avoir pris deux à Elche, confirme que le chantier défensif reste béant. Le talent a masqué les failles ce soir, mais la Casa Blanca devra retrouver de la rigueur pour espérer aller loin.
Il y a des images qui ne trompent pas. Après la rencontre, Vinicius Jr a été congratulé par deux fois par Xabi Alonso qui l’a pris dans ses bras pour célébrer la victoire. Au-delà de ça, l’impression d’un Real Madrid libéré s’est ressenti après la vague des 20 premières minutes. Une Maison Blanche qui a su réagir et ne pas se laisser embarquer dans une spirale négative dans un match qui était pourtant bien mal embarqué.
Les actions, mais aussi les mots après la rencontre, notamment de Camavinga, montrent bien l’union sacré derrière Xabi Alonso. « Des tensions ? C’est juste des rumeurs dans la presse, le vestiaire est plus uni que jamais. On va tout faire pour gagner et aider le mister (Xabi Alonso) » a indiqué le milieu français à RMTV. Le technicien de 44 ans a aussi indiqué que des « discussions constructives avaient eu lieu » quelques heures avant la rencontre. Enfin un Real Madrid en symbiose avant les matchs à venir ?









































