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·29 de diciembre de 2025
OM : le discours implacable de Longoria sur l’économie actuelle du football

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Pablo Longoria a livré une analyse approfondie du football moderne et de son évolution économique dans une longue interview accordée à El Pais. Le président de l’Olympique de Marseille s’est notamment penché sur l’influence croissante des capitaux américains dans le football européen et les conséquences que cela entraîne pour les clubs, notamment l’OM, et la Ligue 1.
Longoria souligne d’abord que ce phénomène n’est pas tant une volonté géopolitique américaine qu’un modèle économique en plein essor, particulièrement porté par les fonds d’investissement et les sociétés de capital-risque. «Le plus important n’est pas la situation aux États-Unis, mais l’évolution vers une nouvelle réalité économique, avec les investissements institutionnels et les fonds d’investissement», explique-t-il. Selon lui, le football européen suit un schéma similaire à celui du sport américain, avec une multiplication des propriétés multi-clubs et des injections massives de capitaux institutionnels.
Il insiste sur le fait que ce sont avant tout des individus, soutenus par ces fonds, qui agissent sur le marché. L’exemple de l’Atlético Madrid en est le parfait exemple : «Miguel Ángel Gil l’a compris avant tout le monde, et nous avons constaté l’avantage que procure à l’Atlético le fait de céder une partie de son capital.» Ces stratégies, souvent américaines, offrent des alternatives aux prêts bancaires traditionnels et permettent une flexibilité financière nouvelle.
Quant aux clubs historiques comme le Real Madrid, le FC Barcelone, le Bayern Munich ou la Juventus, Longoria note qu’ils s’adaptent progressivement à ce modèle, même si certains, comme le Bayern, restent attachés à des structures culturelles fortes comme le fameux modèle allemand du «50+1». Ce dernier oblige les clubs à maintenir un contrôle majoritaire des membres, ce qui pousse à investir davantage dans le sponsoring pour rester compétitifs. «La question est : combien de temps cela va-t-il durer ?» s’interroge Longoria.
D’un point de vue sportif et commercial, Longoria dénonce la difficulté pour un club comme l’OM de rivaliser avec la puissance financière de la Premier League et la domination en Ligue 1 du PSG. Pour lui, l’avenir passe par un engagement fort avec les supporters, et surtout une capacité à toucher les jeunes générations. Il distingue la génération Z, déjà largement étudiée, et la génération Alpha, née après 2010, qui selon lui pourrait être la clé du renouvellement du public. «Nous devons canaliser efficacement la passion des supporters et attirer une nouvelle génération de jeunes supporters. Pas tant la génération Z, mais la génération Alpha, qui aspire à changer le monde.» Longoria voit dans les valeurs de l’OM un avantage concurrentiel essentiel. «Cette passion, cet esprit combatif, cette résilience de ceux qui disent : ‘Je vais me lever et défier l’ordre établi.’ Je pense avoir trouvé là une véritable mine d’or.»
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