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·1 de enero de 2025
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À Saint-Étienne, on se souvient de Ryad Boudebouz pour deux faits d'armes. Le premier, sa passe décisive pour Robert Berić, qui permit en 2019 à Saint-Étienne de l'emporter dans le Derby sur le score de 1-0 à la toute dernière minute de jeu. Le second, son but face à Rennes, qui a propulsé les Verts en finale de la Coupe de France en 2020. Pour le reste, Ryad Boudebouz n'aura pas connu la réussite espérée en tant que meneur de jeu à l'ancienne. Il évolue aujourd'hui en Algérie à la JS Kabylie. Le journal L'Équipe est allé à sa rencontre.
Ryad Boudebouz : "En 2010-2011, la saison où je fais 8 buts 7 passes décisives à Sochaux, je dois partir. Je reste encore deux ans mais je suis moins bon au niveau des stats. À ce moment-là, les clubs regardent ça et la régularité. J'ai eu deux offres : le Qatar, c'était hors de question à 23 ans, et Bastia. Et à Sochaux, certaines personnes m'avaient menacé de ne jouer ni en CFA, ni avec les pros si je n'acceptais pas l'offre. Je pars à ce moment-là parce que c'est une année de Coupe du monde, et je suis obligé de me donner une chance de la jouer.
Peut-être qu'aujourd'hui, avec du recul, je serais resté et parti libre... Mais en aucun cas, je ne regrette ce que j'ai vécu à Bastia. C'est une expérience qui m'a plu. J'ai rencontré des gens authentiques, avec des vraies valeurs et des principes. Le public corse m'a beaucoup donné."
"À Montpellier, j'ai fait une saison pleine (2016-2017, 9 buts et 11 passes décisives en L1). Tout me réussissait. J'allais devant le but, le ballon me revenait. Il y a des saisons comme ça où tu n'as pas besoin de forcer. J'étais pleinement épanoui là-bas."
Esthète à l'ancienne, Ryad Boudebouz ne se retrouve plus dans le football moderne :
"Je ne prends plus beaucoup de plaisir à [regarder le football]. Je suis encore le Real Madrid et l'OM de De Zerbi. Avant j'étais boulimique, je me jetais sur le moindre match. C'est devenu stéréotypé. Il y avait moins de "data". Aujourd'hui, il faut courir, gagner les duels, c'est la priorité. Je n'y vois aucune notion de plaisir. J'ai aimé mon passage au Real Bétis, mais malheureusement, il a été entaché par des pépins physiques. La Liga, c'est le pied. Je me souviens qu'on jouait le Barça en allant chercher l'adversaire dans sa surface avec Messi dans le dos... Les blocs bas, la transition à tout prix, ce n'est pas ce que j'aime."
Si sa vie se poursuit dans son pays d'origine, un retour en France reste toujours possible...
"Je suis sous contrat à la JSK, et on ne sait jamais ce peut se passer plus tard. Si je suis libre, et que Sochaux a besoin de moi, ça sera avec grand plaisir."