Strasbourg : mesures contre les supporters, défense d'Emegha, BlueCo ... le point presse musclé de Marc Keller | OneFootball

Ce jeudi 18 septembre, le président du RC Strasbourg Marc Keller a tenu un point presse, durant lequel il est monté au créneau pour defendre son joueur Emanuel Emegha et son actionnaire BlueCo. Le boss du Racing a également informé que des mesures allaient être communiquées aux supporters.

Marc Keller monte au créneau. Ce jeudi 18 septembre, le président du RC Strasbourg a tenu un point presse, afin d'évoquer la gronde de son public envers le projet du club. Depuis le passage sous pavillon du consortium américain BlueCo à l'été 2023, les groupes de supporters strasbourgeois ont régulièrement fait savoir leur mécontentement, dénonçant une perte d'identité de leur club fétiche. Cette colère a pris un tournant le week-end dernier, lors de la réception du Havre à la Meinau (1-0). Une banderole contre le capitaine Emanuel Emegha, définitivement acheté par Chelsea quelques jours plus tôt, a notamment provoqué l'incompréhension de l'entraîneur Liam Rosenior, qui l'a fait savoir après le coup de sifflet final.

"C'est inacceptable"

Lui-même visé par une banderole dans les travées de la Meinau, Marc Keller a donc tenu à remettre l'église au milieu du village ce jeudi matin. "J'ai reçu des messages de colère et de déception mais aussi un soutien que je n'aurais pas pu imaginer. Il s'est passé quelque chose que je n'aurais pas imaginé. J'ai vu une minorité de personnes de la tribune Ouest s'attaquer à l'institution, a déploré le dirigeant alsacien. Le projet a été attaqué et notre capitaine Emanuel Emegha a été attaqué. Ça, je ne l'accepterai pas, c'est inacceptable. Le club a été construit par des valeurs qui ne sont pas celles-ci. Ce sont des valeurs d'accueil", a-t-il rappelé.

"Depuis 2012, nous avons créé une relation avec la tribune Ouest, une relation différente d'un club différent, basée sur des rencontres régulières. Je reconnais que ça s'est un peu refroidi depuis deux ans, c'est triste, ça peut arriver. Même si ça s'est un peu refoidri depuis la vente, ce qu'on a vu dimanche ne respecte plus les règles de notre famille, de notre club. On va enclencher un certain nombres de mesures", a prévenu Marc Keller, invité à s'en aller et sifflé par une partie de l'enceinte dimanche. "On est dans les cinq premiers en Ligue 1, qualifié pour la Coupe d'Europe, on a un nouveau stade, on a un actionnaire puissant, une équipe formidable par nos achats, les jeunes de l'académie et le travail que fait Liam Rosenior et son staff. Je ne veux pas qu'on galvaude le travail qu'on fait depuis 12 ans et accéléré depuis deux ans par des moyens qu'on n'avait pas", a-t-il insisté.

"Ça prendra effet demain"

Marc Keller a ensuite laissé la parole à Alain Plet, le directeur général adjoint en charge des opérations, afin d'expliquer les mesures évoquées : "Ça comprendra des mesures évolutives qui vont être expliquées aux intéressés et qui vont modifier le cadre qu'on avait depuis 12 ans. Je réserve la primeur aux gens concernés. On les informera aujoud'hui et ça prendra effet demain. Ce sont des ajustements par rapport à ce qu'on faisait avant. On est tellement peiné de voir ce qu'il se passe par rapport à la relation qu'on avait. Il ne faut pas faire d'amalgame, quelques personnes ont franchi la ligne rouge".

Enfin, Marc Keller, qui appelle à redevenir "un club uni derrière un objectif", a évoqué la relation et le fonctionnement avec Chelsea et BlueCo. "On est le petit frère ou le grand-frère, on essaye de travailler ensemble. Les principaux proches du club travaillent régulièrement avec leurs homologues de Chelsea. Et personnellement, c'est très profitable. Je cherce à m'entourer des meilleurs. Je pense qu'on a pris le bon investisseurs. Strasbourg essaie de trouver les avantages pour être plus fort ensemble. C'est extrêmement clair", a affirmé le président du Racing.

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