Tchouaméni au milieu d’une défense à 3 hybride : Xabi Alonso a-t-il trouvé son vrai poste ? | OneFootball

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·30 de junio de 2025

Tchouaméni au milieu d’une défense à 3 hybride : Xabi Alonso a-t-il trouvé son vrai poste ?

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Sentinelle en début de saison, puis sur le banc avant de basculer dans la charnière pour au final revenir au milieu en mai… Aurélien Tchouaméni a goûté, a testé avec à chaque fois cet arrière-goût d’amertume au fond de la gorge des Madridistas. Quand des sources d’espoir apparaissaient, comme son duo avec Asencio, seules quelques prestations suffisaient à le plonger de nouveau dans le désespoir.

Certains, dont lui, rétorquaient qu’en défense il n’était pas à l’aise. Quand d’autres répondaient qu’en sentinelle il ne saisissait pas sa chance. Une observation symbolisée par les deux premiers matchs d’Aurélien Tchouaméni sous Xabi Alonso. Et alors que les aficionados du Real Madrid s’apprêtaient à renouveler leur critique, le match de vendredi matin a tout changé.


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Aurélien Tchouaméni n’est pas un 6

Pas assez rapide comme Camavinga pour avoir un tel abattage défensif. Pas assez créatif tel Modric pour décanter n’importe quelle situation au milieu. Pas assez de volume à l’image de Bellingham ou encore de Valverde pour remonter la balle. Être le numéro 6, la plaque tournante du Real Madrid, n’est pas un métier comme les autres dans le monde du ballon rond. Et Tchouaméni a-t-il les cannes pour assumer ce rôle ?

De ce que nous a montré jusqu’ici le Français sous la tunique blancos, la réponse est non. En même temps, passer derrière un joueur aussi complet que Toni Kroos revêt d’une difficulté sans nom. Car le problème n’est pas le niveau de Tchouaméni. Avec lui, l’on sait ce que l’on a… mais aussi ce que l’on n’a pas !

De Bordeaux à Monaco en passant par l’Équipe de France, le numéro 14 des merengues n’a jamais été le garant de la défense. Dans ce 4-4-2 dans lequel il a évolué durant ses jeunes années, sa présence dans un double pivot aux côtés d’un Youssouf Fofana ou d’un Griezmann à la Coupe du monde, lui enlevait du poids. Si besoin, bien sûr que par séquence ce dernier pouvait se muer en plaque tournante.

Mais pas durant tout un match comme Carlo Ancelotti l’a envisagé en début de saison. Tchouaméni est davantage un numéro 8 dans l’âme. Un métronome capable d’aider ses compères au milieu tant d’un point de vue offensif que défensif. Ces tacles sans ballon ou son jeu long avec lui offrent un panel typique d’un milieu davantage proche du Casemiro que du Kroos.

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Aurelien Tchouameni a effectué une performance probante au poste de libéro face à Salzbourg (Photo by Florencia Tan Jun/Getty Images)

Et d’ailleurs, cette comparaison est criante. Dès son transfert à Manchester United dans un rôle de patron de l’entrejeu ainsi que de la relance, Casemiro s’est tout simplement éteint. Jeu court, long, vertical, horizontal en une touche, deux, trois… Conjugué à une flexibilité hors pair saupoudrée d’une technique hors pair. Tel était tout ce qu’est censé posséder un 6 de haut niveau, et que Tchouaméni ne détient dans ses valises.

Une flexibilité tactique idoine

Alors, une fois que l’on a dit cela, que faire ? Les Madridistas ne cessent de le répéter, mais l’homogénéité du milieu madrilène provoque un véritable embouteillage à ce poste de numéro 8. Bellingham, Valverde ainsi que Camavinga. Quand, dans le même temps, aucun remplaçant à Toni Kroos n’a été recruté. Et la cerise sur le gâteau : Tchouaméni n’est pas un défenseur central et l’assume ouvertement.

Un problème auquel Xabi Alonso a peut-être déjà trouvé la réponse après seulement trois matchs à la tête du Real Madrid. Sûrement nostalgique de ses plus belles années sur la pelouse européenne, le Basque a décidé de prendre tout le monde à contre-pied. La presse affirme que les Merengues évolueront en 4-3-3 ? Très bien. Après seulement 180 minutes, l’ex-technicien du Bayer Leverkusen est revenu à son socle d’antan pour triompher sans bavure contre le RB Salzbourg : une défense à 5.

Enfin, l’expression la plus correcte pour catégoriser ce schéma tactique serait une défense à 5 « hybride ». Une organisation dans laquelle Tchouaméni tient un rôle d’adaptateur clé. En phase de possession, le Français se positionnait entre Huijsen et Rüdiger pour constituer un véritable 3-2-5. Dans un rôle davantage de gestionnaire, comme il sait parfaitement le faire, ce dernier ne détient pas l’entière responsabilité de la relance.

Tchouaméni doit conserver coûte que coûte le ballon pour essayer d’amener l’adversaire vers lui. Sauf que cette fois-ci, cette passe tranchante verticale dans l’intervalle n’est pas de son ressort. Non, le milieu tricolore écarte horizontalement sur Huijsen et parfois Rüdiger, qui eux derrière décantent la situation. Un plan de base au sein duquel il s’est pleinement épanoui. Rien d’ailleurs ne lui empêche par séquence de faire parler son instinct notamment sur des longs ballons.

Et enfin, sans ballon, Tchouaméni fait preuve d’une importante flexibilité. Oubliez les grands espaces à couvrir. Non, le Français possède deux variantes. Rentrer dans le double pivot d’un 4-4-2 en phase de pression. Ou bien de descendre un cran plus bas afin de pleinement couvrir les couloirs de jeu dans un 5-3-2. Des zones réduites où ce dernier peut faire parler toute sa puissance physique. Le compromis semble parfait, espérons désormais que cela se reproduise dans le futur.

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