« Terrorisé », l’Amiens SC « a joué avec la peur » contre le Red Star, avoue Christophe Duprez | OneFootball

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·11 de marzo de 2025

« Terrorisé », l’Amiens SC « a joué avec la peur » contre le Red Star, avoue Christophe Duprez

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« Il y a au moins un domaine dans lequel l’Amiens SC aura été bluffant cette saison, c’est sa capacité à repousser les limites de la médiocrité. Après Annecy, Dunkerque, Guingamp, Thaon-les-Vosges, Troyes ou encore Martigues, Amiens a offert une nouvelle purge au Red Star, vendredi soir. Affligeant dans le jeu, pas de jus, pas d’âme pas de combativité, rien. » Par ces mots, pour le moins cinglants, Mathieu Dubrulle a lancé un débat animé dans la Tribune ici Picardie, lundi soir.

L’Amiens SC plus malade que jamais

Estimant que l’Amiens SC s’apparente à « une équipe en perdition« , notre confrère se demande si les joueurs, y compris les cadres, ne commencent pas à lâcher ? « Qui sont les cadres, se questionne Fabien Reinert. On parle des joueurs qui ont un peu d’expérience, les majeurs, ironise encore ce supporter historique de l’Amiens SC.


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« J’en ai le sentiment« , répond Dominique Chevalier, ancien éducateur au club. On n’a vu aucune réaction. L’ensemble du collectif, hormis Régis Gurtner, a été catastrophique. Sur le premier but, tout le monde est complètement passif. On a le sentiment qu’ils ne sont là que physiquement. » « J’en ai peur, prolonge Antoine Caux, créateur du podcast ici c’est Amiens. C’est déjà quatorze défaites, soit plus d’une fois sur deux, il n’y a que deux équipes qui font pire, ce sont les deux dernières. Cette défaite, avec ce visage-là, était interdite pour une équipe autant dans le dur. »

« Dès le coup d’envoi, tu vois que ça va mal se passer, analyse Romuald Lemaire. Sans les vertus, l’état d’esprit, le bleu de chauffe, tu ne peux pas exister en Ligue 2. Si tu n’as pas des joueurs qui vont au combat, tu es mort ». Or, « on n’a rien vu de cela » contre le Red Star, selon Bruno Paris, entraîneur diplômé et consultant ici Picardie, qui n’exonère pas Omar Daf après cette nouvelle déroute. « C’est le principal responsable de cette façon de jouer. A-t-on vu un système de jeu au départ ?«

Un vestiaire usé ?

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Baptiste Fernandez/Icon Sport

Quoi qu’il en soit, le comportement d’ensemble de l’équipe laisse pour le moins perplexe. Et les propos d’Antoine Leautey n’ont pas manqué de faire réagir Dominique Chevalier. « Il parle comme s’il n’était plus là. J’aime bien ce joueur, parce qu’il a fait de très bonnes choses cette année, mais il est usé par la politique du club. Regardons les conséquences des départs des cadres défensifs. Je me mets à la place des joueurs et je me demande quelle ambition ils peuvent avoir. Il n’y a plus rien, il n’y a plus d’âme, c’est fini.«

Quand un cadre affirme : « on fait avec ce qu’on a. cela doit être pénible pour lui d’en regarder certains en face dans le vestiaire.

« Comme les autres cadres du vestiaire, il a été impacté par la saignée du mercato d’hiver, abonde Romuald Lemaire. Il est usé psychologiquement. » « Les masques commencent à tomber, assène Bruno Paris. Quand on écoute Antoine Leautey. Quand un cadre affirme : « on fait avec ce qu’on a », cela doit être pénible pour lui d’en regarder certains en face dans le vestiaire. » Soit un contexte d’ensemble qui peut déboucher sur un début de renoncement des cadres ? Christophe Duprez réfute la thèse selon laquelle le groupe est en train de lâcher.

Toutefois, le vice-président de l’Amiens SC, invité dans la deuxième partie de l’émission, ne nie pas le non-match au Stade Bauer : « Qu’il y ait des doutes, oui. Un problème mental peut-être. J’ai l’impression qu’ils étaient terrorisés. Ils ont joué avec la peur et n’ont pas réussi à s’en défaire. On n’a pas su répondre à la pression mise d’entrée par une très bonne équipe du Red Star. » Avec sept défaites en dix matches en 2025, Amiens ne répond tout simplement plus, à désormais huit matches du terme de la saison. Premier non-relégable, le club picard n’a jamais semblé aussi proche de la rupture.

« On est dans le doute, mais je ne veux pas non plus qu’on soit dans une période anxiogène et de panique. Il faut prendre les choses au sérieux et ça commence dès vendredi contre Caen« , conclut Christophe Duprez, qui espère plus que jamais un sursaut. Sans quoi la situation pourrait très vite devenir alarmante.

Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport

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