Toni Kroos : "Mon secret ? La confiance en soi" | OneFootball

L’Allemand Toni Kroos a partagé son expérience avec les étudiants de l'école universitaire européenne du Real Madrid.

Madrid : "Le Real Madrid m'a donné une nouvelle maison. J'ai quitté mon pays pour la première fois avec une famille, avec ma femme et un fils de huit mois. Aujourd'hui, je suis ici avec trois enfants, dont l'aîné a onze ans. Nous avons trouvé un foyer et cela va de pair avec votre réussite."

L’amour des fans : "L’affection des supporters vaut plus qu'un titre. Je porterai cela avec moi pour le reste de ma vie. Les gens m'attendent dans la rue et je me dis toujours que c’est parce que j'ai fait quelque chose de bien pendant ces dix ans. Ce n'est pas seulement à cause des titres que j'ai gagnés, c'est à cause de quelque chose d'autre. Les gens ont remarqué au fil des ans que ma parole valait quelque chose. J'ai toujours dit que si j'en avais la possibilité, je prendrais ma retraite ici, au Real Madrid, et j'ai fini par prendre cette décision."

Retraite : "La décision n'a pas été prise du jour au lendemain, c'est une étape. Je voulais être important pour l'équipe et ne pas passer par une période où les gens pensaient que mon niveau physique n'était pas le meilleur ou que mon corps me faisait souffrir. Cela a été une période de nombreuses conversations avec ma famille, avec ma femme. Vous pouvez gagner beaucoup de Ligue des champions et beaucoup de titres de champion, mais l'adieu que les gens m'ont fait est difficile à expliquer."

Les grandes soirées européennes au Bernabéu : "Le plus important est de créer une atmosphère commune, que l'équipe et le stade aillent de pair, sinon c'est beaucoup plus difficile. Nous avons vécu des situations qui semblaient presque impossibles, comme la demi-finale contre le Bayern lors de la dernière Ligue des champions. Le public nous donne confiance, crée une atmosphère et nous donne cet élan."

Ses choix de carrière : "Venir au Real a été la meilleure décision que j'ai prise sur le plan sportif, sans aucun doute. Quand vous arrivez dans ce club, vous vous rendez compte de son exigence, mais surtout des valeurs qu'il génère, de l'attention portée au joueur, du sentiment de faire partie d'une famille. Le fait de pouvoir vivre avec tous les athlètes, qu'il s'agisse du football masculin ou du football féminin. Finalement, ce que ce club génère sur le plan humain est incroyable, et sur le plan sportif, il va sans dire que c'est le meilleur club du monde."

La clé de sa réussite : "Avant tout, la confiance en soi. Je n'ai jamais eu peur, du moins dans le football, j'ai confiance en mes qualités. Je ne me souviens d'aucun match où j'ai été nerveux ou hésitant, j'ai toujours eu envie d'entrer sur le terrain. Au cours de ces dix années, nous avons connu des moments difficiles. Il y a eu beaucoup de titres, mais aussi des mois de difficultés. Et si vous n'êtes pas stable, je pense que c'est là que vous commencez à douter et c'est très dangereux de douter dans un club comme celui-ci. Je n'ai pas hésité une seconde au cours de ces dix années. Peut-être que je me suis parfois trompé, mais il a été clair pour moi pendant toutes ces années que j'étais le meilleur au milieu."

Ses motivations : "Ma famille, bien sûr. Mais le grand responsable de ma présence ici aujourd'hui et de tout ce que j'ai accompli, c'est mon père. Mon père m'a dit que si je franchissais le pas, je devais me donner à fond et c'est ce que j'ai fait. Après chaque match, je l'appelais et il n'arrêtait pas de me dire ce que je devais faire, à 15 ans et même à 36 ans. Et puis il y a ma famille, mes amis, j’ai eu la chance d'être dans une dynamique positive."

Valeurs : "Comme je l'ai dit : “Jusqu'à la fin”. C'est un peu ce que j'ai essayé de transmettre aux nouvelles générations qui sont arrivées ces dernières années. La chance que j'ai eue a été de savoir m'adapter aux besoins du club et de l'équipe, qui, en fin de compte, ont toujours été d'arriver au bout avec des options. C'est pourquoi il faut savoir gérer ce type de pression et je pense que c'est cette valeur qui a fait de moi le joueur que j'ai été. Tout donner sur le terrain est la meilleure image que je puisse transmettre aux jeunes joueurs."

Les meilleurs moments : "C'est très difficile d'en choisir un seul. Quand je parle de titres, j'ai la chair de poule, mais quand je vois les gens lors du dernier match au WiZink, j'ai les larmes aux yeux. C'est ce que veut un sportif, en fin de compte, se sentir reconnu par les gens qui comptent vraiment, c'est-à-dire les supporters. Pour moi, c'est le plus grand triomphe de ma carrière."