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·7 octobre 2025
100 matches avec le RC Lens, un bilan « fantastique en termes d’émotion » pour Adrien Thomasson

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·7 octobre 2025
Alors qu’il a disputé son centième match avec le RC Lens à Rennes, Adrien Thomasson fait désormais partie d’un cercle très fermé avec les Sang et Or. Applaudi et récompensé par ses amis Wesley Saïd, Florian Sotoca et Jonathan Gradit, eux aussi membre du “club des 100” avec Deiver Machado (115 matches), le milieu de 31 ans s’est livré auprès du club. Morceaux choisis
« J’ai toujours eu la chance de m’intégrer assez facilement partout où je suis passé. J’ai eu la chance d’avoir connu Flo’ (Sotoca), Jo’ (Gradit), Wes’ (Saïd) qui m’ont tout de suite mis à l’aise dès le début. Ce n’est pas partout pareil. Ici, il y a un contexte magnifique qui correspond parfaitement à mes valeurs et mon identité. C’est un plaisir d’être là depuis deux ans et demi. »
« Mes six premiers mois au club sont, pour moi, les meilleurs. Que ce soit sur le plan individuel, mais aussi collectif avec cette deuxième place. C’était une chance de faire partie d’un vrai rouleur-compresseur. Je ne me suis jamais senti aussi fort. Avec toutes les célébrations de fin de saison, c’est sans doute la meilleure saison que j’ai connue. C’était exceptionnel, c’est malheureusement passé beaucoup trop vite.
C’est là qu’on se dit que la vie passe très, très vite et qu’il faut profiter de chaque instants de ces moments-là. Ça va rester des années. (…) On est liés pour toujours. Cette saison restera gravée dans la mémoire de tout le monde. On en parle encore de temps en temps, mais c’est du passé. Maintenant, il faut écrire une nouvelle histoire. »
C’est un moment que je n’oublierai jamais car il a marqué les gens. On arrive à créer des émotions que seul le foot permet.Adrien Thomasson à propos du match de Ligue des champions contre Arsenal
« Mon premier match de Ligue des champions (à Séville, 1-1), ça me renvoie aussi à ma jeunesse où mes parents ne me laissaient regarder que la première mi-temps. Ce sont des souvenirs incroyables, avec le parcage lensois venu en nombre. Après mon erreur contre Arsenal (0-1, 14′), la première sensation est terrible. Je sais que je suis fautif, que tout le monde va me regarder, s’attarder sur moi et me tomber un peu dessus. Mais une de mes grandes forces, c’est de ne jamais me mettre plus bas que terre ou plus haut que tous les autres quand ça va bien. Je me suis tout de suite dit qu’il fallait passer à autre chose et qu’il restait encore du temps pour me rattraper.
J’arrive à me persuader au fond de moi que je vais avoir une occasion et être décisif pour me faire pardonner. J’ai beaucoup travaillé sur comment passer d’une frustration à quelque chose de positif. Ce jour-là, c’est la meilleure démonstration (il marque le but de l’égalisation à la 25e minute). À ce moment-là, je réalise que Bollaert est en ébullition. C’est la meilleure ambiance que j’ai connue dans ce stade, et de loin. J’étais tellement concentré sur le match que je ne me rendais pas compte de générer autant d’émotions et de marquer quasiment toute la France. (…) C’est un moment que je n’oublierai jamais car il a marqué les gens. On arrive à créer des émotions que seul le foot permet. »
Baptiste Fernandez/Icon Sport
« La deuxième partie de saison 2023-2024, ça a été une expérience magnifique. C’est la première fois de ma carrière que je jouais aussi peu de minutes (seulement 2 titularisations en Ligue 1 sur la période), et j’ai réussi à m’en servir pour la suite. J’ai su bien rebondir. Vivre ces moments-là m’a permis d’être vraiment plus fort et de dédramatiser pas mal de choses. Je ne remplacerais ça pour rien au monde, ça fait partie de mon histoire. La renaissance part de là, ce nouveau poste (milieu relayeur dans un milieu à deux) correspond parfaitement à mes caractéristiques, j’y prends énormément de plaisir. »
« L’arrivée du coach Sage a été dans la continuité de ce que j’ai connu avec le coach Still. Il m’utilise dans une position qui me va parfaitement. Ça me permet de communiquer un peu plus avec les jeunes et les moins jeunes. C’est un rôle qui me fait plaisir. J’essaye d’être un leader positif par l’exemple. Je ne suis pas quelqu’un qui parle beaucoup avant les matches, mais j’essaye d’entraîner les autres par mon attitude. Même si je suis capitaine depuis le début de saison, je n’oublie que des joueurs comme Jo’ et Flo’ sont là depuis bien longtemps. Pour moi, c’est une responsabilité partagée, on est tous au même niveau et c’est ce qui fait notre force. »
« C’est la cerise sur le gâteau. C’est vraiment quelque chose qui me manquait depuis que je suis au club. J’avais connu cinq derbies, je n’en avais pas gagné un. Honnêtement, ça me pesait (sourire). Je sais que c’est un match très important pour les supporters, tout le monde m’en parle quand j’emmène mon petit à l’école. Tout le monde a été très bon dans la préparation de ce match. Il faut féliciter les dirigeants avec cette vidéo trois jours avant qui a permis aux nouveaux joueurs de prendre conscience de l’importance du match. En plus, on gagne 3-0, avec la manière. Je ne me disais pas que j’étais l’histoire, mais j’avais tellement vécu de déception et de frustration qu’il fallait y remédier. »
« Le bilan est bon. Il est fantastique en termes d’émotion. J’ai connu tellement de choses en deux ans et demi, je ne l’aurais jamais imaginé en signant ici. J’accorde beaucoup d’importance aux relations humaines et ce que j’ai connu avec les joueurs et les supporters, c’est exceptionnel. En termes de performance, il y a eu des hauts et de bas. Mais je ne remplacerais en rien ce que j’ai connu ici. J’espère encore en disputer beaucoup ici. »
Source : RC Lens
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport