4,5 milliards d'euros, le procès fou intenté par la Super League à l'UEFA | OneFootball

La Super League a décidé de porter plainte contre l'UEFA. C'est un procès à coups de milliards qui s'annonce entre les deux entités.

La Super League a déposé plainte contre l’UEFA, une décision confirmée par Florentino Pérez devant l’Assemblée du Real Madrid. Le montant total des dommages et intérêts réclamés dépasse 4,5 milliards d’euros, notamment en raison d’une plainte importante déposée… contre le Real Madrid lui-même à en croire les informations de As.

Cependant, au-delà de l’aspect financier, la Super League demande également que l’UEFA se conforme à l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, qui jugeait illégale la position monopolistique de l’instance européenne, et qu’elle reconnaisse officiellement la “Unify League”, nouvelle version du projet. A22, promoteur de la Super League, avait déjà envoyé une première demande de reconnaissance à l’UEFA en décembre 2024.

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Un procès intenté contre l'UEFA

Sans réponse concrète, et après plusieurs mois de discussions jugées infructueuses, l’organisation estime que l’UEFA a volontairement fait traîner les négociations pour retarder le lancement de la compétition. Dans une nouvelle lettre adressée au siège de l’UEFA, A22 réitère sa demande de reconnaissance formelle et fixe un délai maximal de huit semaines. Elle accuse également l’UEFA d’avoir utilisé les négociations comme une tactique dilatoire, raison pour laquelle elle réclame désormais une indemnisation pour le préjudice subi.

Durant sept mois de discussions, la Super League affirme avoir proposé plusieurs concessions pour parvenir à un accord. Sur le format, elle proposait de conserver le système de qualification actuel et la structure à trois niveaux (Ligue des champions, Ligue Europa, Ligue de conférence), tout en souhaitant diviser la Ligue des champions à 36 clubs en deux groupes de 18. Cette proposition a été rejetée par l’UEFA.

Des sommes totalement dingues évoquées

Sur la gouvernance, la Super League proposait de conserver les structures actuelles tout en créant un Conseil d’administration incluant une majorité de clubs, mais aussi des représentants des joueurs et de l’UEFA/ECA, avec un droit de veto sur les éléments clés. Proposition également refusée. La seule idée qui a suscité un certain intérêt à l’UEFA est celle de la plateforme Unify, un système de diffusion pensé pour proposer des matchs gratuits. Cependant, l’instance européenne a finalement rejeté cette solution, malgré les propos de Joan Laporta qui confirmait que la proposition avait été discutée.

Face à ces refus successifs, la Super League estime n’avoir d’autre choix que d’exiger des dommages et intérêts tout en poursuivant son projet. Elle insiste particulièrement sur un nouveau modèle de gouvernance incluant les joueurs, souvent laissés en dehors des décisions alors qu’ils dénoncent la multiplication des matchs et son impact sur leur santé.

Le nouveau format envisagé, appelé “Super Champions”, regroupe 36 clubs répartis en deux grands groupes, à l’image d’une Ligue des champions revisitée. Le Groupe A comprendrait les champions nationaux majeurs et les clubs les mieux classés au coefficient UEFA ; le Groupe B regrouperait les autres clubs qualifiés. Les meilleures équipes accéderaient directement aux huitièmes de finale, tandis que les suivantes disputeraient des barrages. Ce modèle serait décliné dans les deuxième et troisième divisions de la Super League, avec toujours une qualification fondée sur les ligues nationales.

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