Olympique-et-Lyonnais
·19 août 2024
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·19 août 2024
On ne va pas tirer de conclusions trop rapides, mais le spectre de la saison dernière est déjà de retour entre Rhône et Saône. Non pas que la défaite de dimanche soir à Rennes (3-0) soit sujette à un tableau noir des plus négatifs, mais avec le calendrier qui attend l’OL sur le prochain mois, attaquer la saison de cette manière n’est pas forcément le début rêvé. Au contraire, ce déplacement en Bretagne devait servir de fer de lance à une formation lyonnaise qui souhaitait poursuivre sur la seconde partie de saison dernière complètement irrationnelle avec cette 6e place acquise au bout du bout.
Seulement, trois mois ont passé depuis et comme Pierre Sage l’avait dit vendredi en conférence de presse, la magie est un peu retombée avec l’été. Au Roazhon Park, elle a même entièrement disparu puisque le visage montré a plutôt été celui qu’on espérait ne plus voir à Lyon que celui qui a fait basculer dans l’ivresse les supporters rhodaniens ces six derniers mois. À Rennes, les quelques 900 supporters n’ont pourtant pas manqué de donner de la voix et ce sont peut-être la seule satisfaction de cette soirée. Car à côté, rien n’est allé.
De nouveau positionné en 4-3-3 avec Georges Mikautadze en pointe, l’OL a failli dans les grandes largeurs face à la formation de Julien Stéphan. Comme la saison dernière, que ce soit sous Laurent Blanc, Fabio Grosso et même Pierre Sage, les Lyonnais se sont mis dedans comme des grands. Ayant fait le choix de privilégier le jeu central et donc de laisser les ailes ouvertes à Rennes, Pierre Sage n’a pas forcément aidé son équipe, même s’il estime que la "première mi-temps n’est pas si mauvaise". Cependant, le club lyonnais est bien rentré aux vestiaires avec un break d’écart.
Deux buts encaissés après le quart d’heure de jeu suite à deux erreurs individuelles. S’il a souvent été livré à lui-même durant le premier acte, Clinton Mata s’est rendu coupable d’une faute à l’entrée de la surface dont il est loin de nous avoir habitués. Lui, le joueur d’expérience, n’a pas réussi à la jouer filou dans son duel avec Gouiri et derrière, c’est un coup du sort et de malchance qui a permis à Benjamin Bourigeaud de prendre Lucas Perri à contrepied (19e).
Quand une réaction était attendue, l’OL a raté son virage avec une seconde boulette individuelle, cette fois l’œuvre de Moussa Niakhaté. Pour son premier match officiel sous le maillot lyonnais, le défenseur a mis la tête sous l’eau de tout le reste de l’équipe. En ajustant mal sa passe en retrait vers Perri, le Sénégalais a presque offert sur un plateau le but du 2-0 à Amine Gouiri, qui aime toujours autant retrouver son ancien club (21e).
Même si le troisième but en toute fin de match peut paraître anecdotique au tableau d’affichage, il ne l’est pas sur sa mise en œuvre avec un Saïd Benrahma coupable de A à Z. Il a eu beau faire amende honorable sur DAZN dès le coup de sifflet final, estimant mettre ses coéquipiers "dedans", l’Algérien est d’abord revenu en marchant d’une position de hors-jeu alors que Perri aurait pu le trouver sur une longue transversale. Finalement, le ballon lui est bien arrivé dessus après une conservation de balle forcée, mais là encore, il a trouvé le moyen de perdre le ballon. Rennes n’en demandait pas autant pour enfoncer son adversaire.
Forcément impactés psychologiquement, les coéquipiers de Maxence Caqueret n’ont jamais réussi à trouver la réponse avant la pause. Si Pierre Sage a trouvé des motifs de satisfaction sur la première période, il a pointé le manque d’impact offensif de ses joueurs avec très peu de frappes. Au bout des 90 minutes, seulement deux des seize tentatives ont été cadrées, bien trop peu pour espérer quelque chose face à des Rennais, pourtant en plein rodage suite au mercato mouvementé de l’été.
Seulement, les Bretons ont mis plus d’intensité, plus d’agressivité, notamment au milieu de terrain, pour entamer cette saison de la meilleure des façons. La question de l’entrejeu va se poser une fois de plus après ce match et Sage a de nouveau répété son désir de "renforcer ce secteur". Il reste à espérer que le coach soit entendu par sa direction, alors que des départs se font toujours attendre.
Toutefois, à l’image de la seconde partie de saison dernière, les supporters se sont presque mis à croire à un nouveau scénario fou, comme si les trois mois de vacances et de préparation n’étaient pas passés par là. Derrière l’entrée réussie de Malik Fofana, l’OL a obtenu un penalty qui aurait pu peut-être tout changer. Une dynamique inversée, un allant positif pour les Lyonnais.
Seulement, les planètes n’étaient clairement pas alignées dimanche soir et le raté de Mikautadze, qui aurait pu lancer parfaitement son aventure, à 20 minutes de la fin, a fini de plomber le moral lyonnais. Quand l’OL arrivait à faire pencher le scénario d’un match en sa faveur ces huit derniers mois, les vents ont été contraires en Bretagne. La formation rhodanienne s’est mise toute seule dans de sales draps et on ne pensait sûrement pas dire ça après une seule journée, mais une réaction d’orgueil est déjà attendue samedi prochain au Parc OL contre Monaco.
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