Abner : "J'ai trouvé un environnement parfait à l'OL" | OneFootball

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·5 novembre 2025

Abner : "J'ai trouvé un environnement parfait à l'OL"

Image de l'article :Abner : "J'ai trouvé un environnement parfait à l'OL"

Interview exclusive - Exclu contre le Paris FC, Abner va faire son retour dans le groupe de l'OL ce jeudi (21 heures) contre le Real Betis. Un moment forcément particulier pour le Brésilien qui retrouve son ancien club. Deux ans après son départ d'Andalousie, le latéral assure avoir bien grandi.

Olympique-et-Lyonnais : Cette expulsion contre le Paris FC (3-3), c'est un peu la première fausse note de votre début de saison. A titre personnel, comment vous jugez votre première partie de saison avec l'OL ?

Abner : Mon début de saison a été bon. Je pense que j'ai réussi à trouver mon niveau, même si je crois que je peux faire encore mieux. Le rouge en a été le bon exemple que tout n'est pas parfait. Mais c'est la vie. Je vais essayer de tout faire pour retrouver le niveau que j'avais en début de saison, pour faire le meilleur exercice possible.


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On sentait sur le début de saison qu'il y avait une belle complicité avec Malick Fofana entre vous deux...

Malick (Fofana) est un joueur de haut niveau, qui a de la qualité. Avec Afonso (Moreira), c'est un peu pareil parce qu'ils ont tous les deux les mêmes caractéristiques à peu près. Après, j'ai plus joué avec Malick donc la connexion est plus facile. C'est un joueur intelligent qui aime bien jouer sur le côté. Ça me permet de jouer un peu plus au milieu et ainsi de trouver une solution pour déstabiliser l'adversaire. On avait réussi à créer une belle connexion sur le début de la saison.

Ça fait deux ans que vous êtes là. En quoi avez-vous évolué depuis votre arrivée à l'OL ? Sur quels aspects ?

Alors ça (sourire). Sur la partie physique déjà. La Ligue 1 est un championnat très physique par rapport au Brésil ou l'Espagne, donc il a fallu travailler sur cet aspect. On a besoin d'être prêts pour tous les matchs. Parce que tous les matchs, il y a beaucoup de duels, il y a beaucoup d'engagement. Je crois que là, maintenant, je suis prêt et je peux faire tous les matchs au même niveau. Bien sûr, j'ai évolué techniquement aussi, mais c'est surtout physiquement que je sens un changement.

"Le coach nous laisse une certaine liberté"

Tactiquement, Paulo Fonseca a donné une vraie identité à cette équipe. En quoi son arrivée vous a permis d'évoluer personnellement ?

Les deux staffs que j’ai connus ici m'ont beaucoup aidé. Avec le coach et son staff, ils ont donné beaucoup de confiance à tous les joueurs. Je crois que la part technique, ce n'est pas juste pour moi. C'est pour tous les joueurs. La manière dont ils aiment bien jouer, c'est d'avoir tous les joueurs proches pour avoir un maximum le ballon et proposer un jeu technique. Bien sûr, ils m'ont aidé beaucoup, mais ce n'est juste pas moi. Tous les joueurs apprennent avec le coach et ses adjoints. Comme je dis, c'est l'apprentissage.

Dans le staff, il y a Paulo Ferreira qui a été un très grand latéral à son époque. Est-ce que vous avez beaucoup d'échanges avec lui ? Est-ce qu'il y a des spécifiques défensifs avec lui ?

Oui, bien sûr, défensif mais aussi pour l'attaque. Paulo (Ferreira) connaît bien cette position. Il a joué à ce poste, donc ça nous sert. Il m'aide beaucoup, Ainsley (Maitland-Niles), Nico (Tagliafico), tous les joueurs. On a fait des petits travaux avec lui après l'entraînement, même avant l'entraînement. Paulo parle beaucoup avec nous, que ce soit le latéral droit ou gauche, parce qu'il connait les deux postes.

On vous voit souvent dans le dispositif revenir au milieu de terrain dans un rôle de relayeur. C'est quelque chose de nouveau pour vous ? Est-ce que ce fut difficile à comprendre et à appréhender ?

Non, c'était facile car le staff nous a donné toute la possibilité de jouer au milieu, à gauche, et de trouver la solution pour faire mal à l'adversaire. Pour moi, c'est simple. J'aime bien jouer au milieu. J'aime bien jouer à côté de la ligne. Pour moi, c'est facile, mais c'est toujours un apprentissage. C'est toujours une nouvelle chose parce que quand tu joues au milieu, tu as besoin d'être prêt pour jouer en deux touches. Sur le côté, c'est un peu différent car l'espace est ouvert devant toi.

"Je peux parler avec tout le monde dans le vestiaire maintenant"

Cet été, il y a Lucas (Perri) et Adryelson qui sont partis. Vous êtes le dernier Brésilien. Quelle est votre place dans le vestiaire ? On a l'impression que vous êtes plutôt discret...

Non, là, maintenant, je parle un peu avec tout le monde. J'ai beaucoup d'amis dans le vestiaire. Mais je crois que à présent j'ai plus de facilité parce que je parle espagnol aussi. C'est à côté de mon pays. Nico (Tagliafico), Martin Satriano, même Alejandro (Gomes Rodriguez) qui parle un peu portugais, Afonso (Moreira) qui parle ma langue. Mais j'échange avec tout le monde. Même en anglais, j'ai essayé de trouver la solution pour le parler un peu. C'est dur pour moi, mais j'ai appris un peu. J'ai appris le français aussi. J'ai essayé de parler avec les joueurs francophones pour que cela soit plus fluide.

On a appris que vous aviez beaucoup aidé Afonso à son arrivée. Est-ce que maintenant, vous avez ce rôle un peu de grand frère pour les jeunes qui arrivent ?

Oui, c'est un peu ça. Mais moi, je suis un homme qui ne parle pas beaucoup. Mais je démontre avec ma manière de travailler. Peut-être que je suis un grand frère pour lui, mais j'aime bien aider avec mon travail, avec ma manière de gérer les choses. Afonso, bien sûr, il est très gentil. C'est un garçon top. Il vient de marquer deux buts et de faire deux passes, donc il est très content et j'espère qu'il va continuer comme ça.

Vous êtes arrivé jeune en Europe. Est-ce que vous partagez cette expérience de découvrir un nouveau pays aussi jeune ?

Bien sûr. Quand tu es loin de ton pays, c'est un peu dur. La première année, la première culture que tu découvres, c'est un peu difficile. Comme je l'ai dit, j'ai essayé d'y arriver avec mon travail, avec ma mentalité. Lui (Moreira), il parle anglais, donc c'est plus facile. Tout le monde dans le vestiaire parle anglais, donc c'est plus simple. Le coach parle la même langue que lui, donc c'est aussi plus facile.

"Devenir papa va changer ma vie"

Pour revenir à vous personnellement, on a appris ces derniers mois que vous allez être bientôt papa. C'est une nouvelle étape dans la vie d'un homme. Est-ce que ça explique aussi votre bon début de saison ?

C'est un moment qui a changé ma vie. C'est un moment qui a changé la vie de ma femme aussi. Bien sûr, la première pensée maintenant, c'est ma petite fille. Le travail, c'est toujours pour ma femme, pour ma famille. Certainement, on peut parler que ce début de saison-là, c'est pour ma fille, c'est pour ma femme, c'est pour ma famille qui a beaucoup aidé. Je suis un homme qui ne parle pas beaucoup, comme je l'ai dit déjà, mais c'est ça, c'est le travail, c'est les bons moments. C'est pour ma petite fille.

Le fait de ne pas parler beaucoup, ça vient d'où ?

Comme je l'ai dit, je ne suis pas une personne timide, mais je suis un garçon qui aime bien travailler, faire les choses bien, aider tout le monde... C'est mon état d'esprit.

On disait que vous êtes arrivé en Europe à 22 ans. Là, vous allez être papa. En quoi l'Abner 2025 est-il différent de l'Abner qui est arrivé à Séville il y a trois ans 

C'est une bonne question (rires). Je crois que là maintenant, c'est mon caractère. Je vais avoir un rôle pour ma fille, pour ma famille. À la maison, j'ai besoin d'être cet homme-là, j'ai besoin de travailler pour démontrer que la vie, c'est dur. Donc, j'ai changé sur ce point. Parce que quand j'arrivais en Europe, j'étais un garçon. C'est la première fois que j'étais loin de mon pays. Là à présent, ça fait trois ans que je suis ici en Europe, je me sens prêt à bien faire les choses et j'espère que ça va continuer comme ça.

"Séville a été une bonne étape pour une première à l'étranger"

Ça permet d'embrayer sur le Betis. Quelle était votre réaction au moment du tirage ? Forcément content ?

Ça va être un beau match, un beau moment pour moi parce que là, comme je dis, c'est mon premier club en Europe. J'ai beaucoup d'amis là-bas, j'ai beaucoup de personnes qui m'ont aidé quand j'arrivais en Europe. Donc, je sais que le match va être difficile, mais maintenant je défends les couleurs de l'OL et j'espère qu'on va gagner là-bas.

Vous avez encore des joueurs avec qui vous échangez par message ?

Oui, bien sûr, encore beaucoup. Mais je n'ai pas envoyé de message ces jours, on va parler quand j'arriverai là-bas avant le match.

Quel souvenir vous gardez de cette expérience à Séville ? Le fait d'arriver dans un nouveau pays, dans un nouveau continent. Qu'est-ce que vous en gardez ?

Franchement, ce n'était pas facile pour moi parce que je n'ai pas joué beaucoup là-bas. J'ai été blessé pendant trois mois, mais là maintenant, je crois que j'ai pris beaucoup d'expérience là-bas. Aujourd'hui, je crois que je suis plus prêt. À l'OL, j'ai trouvé mon niveau. Le Betis m'a aidé beaucoup pour trouver cette solution-là parce qu'au Betis, j'étais jeune, j'étais avec mes amis. Et quand j'arrivais ici à l'OL, j'ai trouvé du professionnalisme, je me suis mis au niveau.

"Il y aura de l'émotion jeudi"

Pour un Brésilien, Séville en janvier est une ville bien plus facile pour s'acclimater que le froid français durant cette période... 

Bien sûr. Mais que ce soit au Betis ou même ici à Lyon, je me suis acclimaté facilement. En France, la langue c'est un peu difficile. Mais l'espagnol, j'ai appris en trois mois. Ici, j'ai besoin de faire des cours toutes les semaines. Mais apprendre le français a été quand même simple parce que tout le monde m'a aidé beaucoup, comme au Betis. Je crois que c'est la culture en Europe, car nous sommes loin de nos pays.

Le match ne va pas se jouer à Benito Villamarín, c'est une déception un peu ?

C'est dommage, vraiment dommage. J'aurais voulu jouer à Benito Villamarín parce que c'était là que j'ai joué tous mes matchs. Les 30 matchs que j'ai joués, c'était là. Mais je connais Cartuja aussi, c'est là-bas que le Betis a gagné la Coupe d'Espagne. Donc je crois que ça va être un bon match.

Il y aura de l'émotion jeudi soir en rentrant sur le terrain et en revoyant ce maillot ?

Bien sûr, il y aura de l'émotion, mais je suis une personne qui arrive à faire la part des choses. J'ai joué un an et demi au Betis, mais j'ai trouvé un environnement à l'OL où je m'épanouis et où je peux jouer mon football. Il y a de l'émotion, mais il n'y aura pas plus belle soirée qu'une victoire parce que la Ligue Europa est un objectif.

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