Olympique-et-Lyonnais
·12 juillet 2025
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Ce n’est pas une histoire nouvelle du côté de l’OL Académie féminine. En novembre 2023, le club avait dû verser une somme à une ancienne de ses joueuses. Cette dernière avait dénoncé des faits de harcèlement sexuel de la part de son entraîneur. Ce dernier s’était vu montrer la porte de la sortie. Toutefois, la jeune mineure avait assuré que son renvoi de l’Académie résultait en partie de cette dénonciation. De plus, la joueuse n’avait pas eu le soutien sportif nécessaire avec une simple licence fédérale. Une éviction qui s’était simplement faite par téléphone. Cela avait poussé le tribunal à condamner l’OL à payer 3 000 euros de dommages et intérêts à la joueuse et sa famille.
Deux ans et demi plus tard, cette affaire resurgit suite à une enquête de Médiapart. Le média met en avant des accusations de "discrimination" envers ses jeunes joueuses de la part de Claire Hédon, la Défenseure des droits. Cette dernière, chargée d'alerter notamment sur des atteintes aux droits des enfants et de lutter contre les discriminations, a rendu le 30 juin un avis dénonçant l'absence de conventions de formation proposées aux joueuses mineures par l'OL jusqu'en juin 2023 afin de réaliser "des économies". Une convention permet d’avoir une rémunération minimale pour les jeunes joueurs mineurs.
Or, les féminines n’en ont eu droit qu’à partir de juin 2023 à Lyon, "trop tard" pour l’association. Invité à réagir, l’OL Lyonnes assure être à l’origine de cette avancée dans la lutte de l’égalité hommes - femmes. "Les conventions de formation pour les joueuses ont été mises en place par la FFF, sous l'impulsion du fort lobbying exercé par l'Olympique Lyonnais depuis plusieurs années. Elles n'existaient pas avant 2023, et ce sont en grande partie les actions de l'OL qui ont permis leur mise en œuvre. Avant cela, les règlements fédéraux ne le permettaient tout simplement pas.
Nous avons toujours milité pour l'égalité entre les femmes et les hommes, et pour mettre fin à cette inégalité concernant les conventions de formation. Aujourd'hui, on nous reproche d'avoir été contraints de respecter un cadre légal que nous jugions nous-mêmes anachronique, mais que nous avons réussi à faire évoluer. Avant cette évolution, nous n'avions aucune latitude pour outrepasser les règles imposées par la FFF."