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·27 septembre 2025

Ada Hegerberg (OL Lyonnes) : "Le PSG ? Il faut les battre à chaque fois"

Image de l'article :Ada Hegerberg (OL Lyonnes) : "Le PSG ? Il faut les battre à chaque fois"

Titulaire lors de deux premières journées de Première Ligue, Ada Hegerberg retrouve la joie des terrains sous Jonatan Giraldez. Rare dans les médias, la Ballon d'Or 2018 a accepté de répondre à Olympique-et-Lyonnais sur les ambitions pour cette saison dans cette première partie.

Olympique-et-Lyonnais : La Première Ligue a repris depuis quatre semaines. Comment ça va ?

Ada Hegerberg : Ça va bien, on a beaucoup bossé depuis le début. Personnellement, je vais très bien physiquement, mentalement, et très motivée pour cette saison, très motivée à tout mettre pour que l'équipe soit réussite. Je profite tous les jours de l'entraînement et j'essaie de donner le meilleur de moi-même.


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Vous avez démarré avec deux victoires, malgré tous les changements. Il reste malgré tout des choses à améliorer...

Oui, c'est évident, en fait, ça ne fait pas aussi longtemps que ça qu'on travaille ensemble, donc ça va prendre du temps encore. Il y a beaucoup de nouvelles joueuses, un staff complètement différent, donc il faut être impatient dans un sens où tu as vraiment envie de progresser vite. C'est important aussi de le dire. Des fois, on parle toujours de la patience, mais parfois, on veut que ça aille vite (rires). Mais en même temps, il faut cette patience et la garder sur le long terme, et être extrêmement focus à l'entraînement, écouter ce qu'il a envie de mettre en place déjà. Mais on travaille fort, on bosse dur, et tout le monde a envie d'aller dans le même sens et d'être un groupe homogène, c'est important aussi.

Il y a des joueuses à intégrer, mais aussi un nouveau coach, avec une nouvelle philosophie. Comment ça se passe avec Jonatan Giraldez ?

Ça se passe bien, il demande nous beaucoup de choses. Personnellement, j'aime bien ça, j'aime bien qu'on soit exigeants avec nous-mêmes. Il est très passionné, il a déjà gagné la Ligue des champions, donc il sait ce qu'il faut aussi pour la gagner. À nous de suivre ce qu'il a envie de mettre en place, de bien travailler, de s'aider, et de compter sur un groupe, parce que c'est ça aujourd'hui : compter sur un groupe long terme, et prendre plaisir ensemble à travailler.

"Le coach me demande beaucoup sur le pressing"

Il est beaucoup dans le dialogue, aussi bien collectivement qu'individuellement, est-ce que vous avez beaucoup d'échanges avec lui ?

Oui, il veut faire en sorte qu'on comprenne ce qu'il veut mettre en place, et je pense que c'est important. Il est très impliqué dans le fait d'apprendre le français, donc il est déjà adapté à la culture. C'est important aussi, on est en France, et c'est vrai qu'on a beaucoup d'étrangers, donc il faut arriver à parler la même langue. Il y a un peu de français, un peu d'espagnol, un peu d'anglais. Parfois, ma tête tourne (sourire). Mais c'est bien parce que c'est l'envie qui compte. Il y a un staff derrière lui aussi, qui est au taquet. On regarde beaucoup de vidéos, je pense que c'est important de regarder les vidéos quand tu veux mettre en place un nouveau jeu.

Et par rapport à vous, qu'est-ce qu'il vous demande ?

L'effort. Vous avez vu qu'on presse haut, on fait un pressing très fort, et ça me va, j'ai l'habitude avec ça. Il veut des attaquantes qui défendent très fort, qui défendent beaucoup. C'est important, la solidité défensive passe par la première ligne, donc ça en particulier. Et rester nous-mêmes, mettre les qualités qu'on a au collectif.

Même s'il peut y avoir de la frustration, comme à Saint-Etienne où vous avez eu peu de ballons exploitables...

En fait, c'est le travail d'une attaquante, ce n'est pas toujours évident, c'est normal d'être frustré. Mais dans un sens, c'est aussi le job d'un attaquant, c'est difficile comme travail, mais c'est aussi là où il faut être forte. Je sais qu'il y a un travail qui prend du temps à mettre en place, et on ne va pas avoir des matchs faciles. Un bloc bas, ce n'est jamais simple à jouer comme match. Le terrain était sec, il y a toujours des excuses dans un sens, mais il y a des détails un peu partout. Donc, on a pris la victoire, on avance, et on travaille tous les jours pour savoir progresser sur ces blocs pas, parce qu'honnêtement, je pense que ça va être le cas souvent au championnat.

"Montrer qu'il n'y a pas de petits matchs à l'OL Lyonnes"

Face au PSG, peut-être que ce ne sera pas le cas, on ne sait pas. C'est toujours un choc qu'on attend avec impatience ?

Tout à fait, probablement un peu plus avant. Mais face au PSG, c'est une belle affiche, c'est important, c'est une affiche importante. Et c'est toujours un plaisir de jouer ce genre de match.

Pour le grand public, l'affiche a quand même perdu un peu de sa superbe ces dernières années. Vous le ressentez aussi à l'intérieur du vestiaire ?

Nous, on ne peut pas se permettre de dire ça, parce que ça veut dire qu'on néglige un peu l'importance de notre travail, la victoire. C'était un peu comme à l'époque quand on gagnait les Ligue des champions chaque année. Les gens, au fur et à mesure, disaient "c'est trop simple pour elle, il n'y a pas assez d'adversité". Et pour moi, c'est un manque de respect envers l'équipe aussi, envers le club. Donc, pour nous, on ne peut pas se permettre et se dire "ah, il y a un petit match à Saint-Etienne".  Non, ce n'est pas comme ça que ça marche. Chaque week-end, tu joues pour l'OL, tu dois montrer le meilleur de toi-même, essayer de donner le max. Et contre le PSG, il faut les battre à chaque fois.

Ça reste un moyen d'envoyer rapidement un message...

Oui, parce que si on n'avait pas cette mentalité, on n'aurait pas gagné tous les titres qu'on a jusqu'à présent. Ça, c'est la même mentalité. Il faut aussi montrer aux nouvelles qui viennent dans le club qu'il n'y a pas de petits matchs. Parce que tous les matchs te préparent à la suite, tu dois avoir l'esprit de vouloir gagner. Et c'est un peu comme ça qu'il faut aborder les séances au quotidien aussi.

"Les nouvelles et les plus jeunes doivent apprendre de Wendie, de moi"

On parlait des nouvelles. Il y a aussi une équipe scandinave qui s'est étoffée ces dernières semaines. Vous êtes la plus ancienne derrière Wendie Renard. Quel est votre rôle maintenant ?

Je suis là depuis longtemps (ndlr : 2014). Je reste moi-même. J'essaye d'apporter beaucoup d'énergie, ma volonté, mon expérience. Garder de la joie aussi pour montrer aux nouvelles que oui, c'est du sérieux, mais on est bien aussi. On a un bon métier, on est bien placés à l'OL. Et aussi, donner le meilleur tous les jours. Je pense que les plus grands champions se donnent tous les jours. Tu es toujours à t'améliorer dans un sens. Il y faut être un leader par l'exemple.

Les nouvelles ou les jeunes vont voir que Wendie, ça ne rigole pas, même si elle a gagné je ne sais pas combien de titres, elle vient et elle se donne. Si tu pars de ça, naturellement, celles qui veulent toucher à ça, celles qui veulent le prendre pour soi-même et apprendre, elles vont progresser. Je suis moi-même passée quand j'étais plus jeune. Camille Abily, Lotta Schelin, toutes ces grandes joueuses, je les ai regardées tous les jours. Et je me suis dit, "je vais prendre ça, ça, ça et je vais me donner à fond".

Ingrid (Engen), par exemple, que vous connaissez bien, vous l'aidez pour s'intégrer au club, à la ville ?

Je pense qu'elle s'est très bien intégrée déjà. C'est quelqu'un d'expérimenté finalement aussi. Elle prend un peu soin d'elle, mais toutes les filles savent qu'elles peuvent m'appeler s'il y a un truc. On a aussi une petite à l'académie très jeune (Elida Kolbjørnsen). Elle est venue manger à la maison. Des petites choses comme ça. Après, tu passes au quotidien du groupe, elles prennent leur place. Petit à petit, elles vont apprendre le français. Je leur ai dit quand même qu'apprendre le français, c'est la base. Elles suivent des cours une fois dans la semaine, mais je leur ai dit qu'il faut faire deux (rires).

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