OnzeMondial
·14 décembre 2025
Adrien Rabiot a versé 22000€ à Bosman, l'incroyable révélation

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·14 décembre 2025

Tout amateur de football qui se respecte connait Jean-Marc Bosman et ce qu’il a amené dans le monde du ballon rond dans les années 90 avec son immense combat judiciaire. Ce dernier vit dans des conditions très difficiles et, il y a quelques années, touché par son cas, Adrien Rabiot avec l’aide de sa mère Véronique, a décidé de lui faire un don pour l’aider. Un geste qui a profondément touché le principal intéressé.
Derrière le conflit juridique le plus célèbre de l’histoire du football se cache malheureusement un destin beaucoup plus sombre. Jean-Marc Bosman, à l’origine de l’arrêt rendu en 1995 par la Cour de justice européenne, a profondément modifié le marché des transferts et la liberté contractuelle des joueurs. Pourtant, celui qui a permis aux footballeurs d’exercer leur métier dans de nouvelles conditions n’en a jamais réellement tiré profit. Les années ont passé, et l’homme s’est retrouvé plongé dans de graves difficultés financières, jusqu’à frôler la ruine.
En 2019, un geste aussi inattendu que discret va changer, au moins partiellement, son quotidien. À cette période, Adrien Rabiot est en plein bras de fer avec le Paris Saint-Germain, mis à l’écart du groupe professionnel et contraint de s’entraîner seul. Une situation qui, visiblement, lui a rappelé le combat mené autrefois par Bosman. Sans jamais s’être rencontrés auparavant, le joueur et sa mère décident alors de prendre contact avec le Belge. «Je ne le connaissais pas trop j’avoue, raconte ce dernier. Je n’avais pas les chaînes françaises. Et sa mère m’appelle et me dit : Mon fils s’appelle Adrien Rabiot. Il est joueur de foot et porte le numéro 25. On aimerait bien vous faire une donation pour ce que vous avez fait.» Surpris, Bosman avoue même avoir douté de la sincérité de la démarche. «Je lui ai dit que c’était bien la première personne à faire cette démarche. Et j’ai même cru à une arnaque.»
Le lendemain, Véronique Rabiot reprend contact et demande les coordonnées bancaires du Belge. Bosman s’exécute, sans y prêter plus d’attention. Quelques jours plus tard, un nouvel appel vient confirmer l’authenticité du geste. «Vous avez regardé votre compte ? me demande-t-elle. Je le fais et je constate, très surpris, que j’avais reçu 10 000 euros. Je ne m’attendais pas à un tel geste, d’autant plus qu’il était complètement désintéressé.»
Un peu plus tard, Jean-Marc Bosman rencontre Véronique Rabiot en Belgique. «On était allés manger un petit bout au restaurant avec une amie à elle et le frère d’Adrien, se souvient le Belge. Elle m’a remis encore 12 000 euros. Juste parce qu’elle et Adrien avaient été sensibles à mon combat et à ma situation financière pas très reluisante.» Bosman tente alors de comprendre ce qui a poussé la famille Rabiot à agir. «J’imagine que, à cette époque, Adrien était obligé de s’entraîner tout seul à cause de son conflit avec son club et que cela lui avait fait penser à mon combat. Mais c’était très noble de leur part. Et si rare.»
Ce geste aurait pu être largement médiatisé, mais la famille Rabiot a volontairement choisi la discrétion. «Madame Rabiot m’a dit d’en parler ou pas si je le souhaitais. On voyait bien qu’elle ne cherchait pas à se mettre en avant. Beaucoup de personnes l’ont décrite comme une femme dure. Moi j’ai vu une personne généreuse qui apparaît dure pour se protéger. C’était une belle démarche. Il n’y a pas de raison que cela ne se sache pas. Cela m’a beaucoup aidé.»
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