Affaire Negreira : LaLiga, la RFEF et le CTA ont signé une clause secrète « anti-Negreira » en 2018 | OneFootball

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·22 octobre 2024

Affaire Negreira : LaLiga, la RFEF et le CTA ont signé une clause secrète « anti-Negreira » en 2018

Image de l'article :Affaire Negreira : LaLiga, la RFEF et le CTA ont signé une clause secrète « anti-Negreira » en 2018

Alors que l’instruction se poursuit concernant l’affaire Negreira, Libertad Digital a eu accès en a un accord confidentiel concernant la rétribution arbitrale datant du 9 août 2018, soit 3 mois après le départ de Negreira du CTA.

L’accord a été signé par le Comité technique arbitral (CTA), la Fédération espagnole de football (RFEF) et Ligue nationale de football professionnel (LaLiga). À l’époque, les organisations en question étaient présidées par Carlos Velasco Carballo, Luis Rubiales et Javier Tebas, ce dernier étant toujours à la tête de l’association chargée d’organiser les championnats de première et deuxième division espagnole.


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La clause 16 de l’accord rappelle fortement l’affaire Negreira

Les points de la clause 16 de l’accord attirent particulièrement l’attention :

16.1 Les parties déclarent qu’elles n’ont aucune relation avec des personnes de l’autre partie qui occupent des postes de direction ou d’encadrement supérieur leur permettant d‘influencer la passation du marché faisant l’objet du présent accord ou la fixation de ses conditions financières.

16.2 Les parties s’engagent formellement à s’informer mutuellement de toute circonstance susceptible de donner lieu à un conflit d’intérêts en ce qui concerne les dispositions décrites dans le présent accord.

16.3 Les Parties déclarent que pendant les négociations et pour la conclusion du présent Accord, elles ont agi à tout moment de manière éthique et professionnelle et s’engagent à ne pas s’engager dans une pratique qui, de quelque manière que ce soit, entraîne ou pourrait entraîner une violation des lois ou règlements applicables en matière de corruption dans tout pays, en particulier le Code pénal, dont la législation est applicable au présent Accord ou aux Codes de conduite qui peuvent exister dans chacune des entités signataires.

16.4 Les parties s’engagent à respecter à tout moment l’ensemble des lois, statuts et règlements relatifs aux pots-de-vin et à la corruption (lois anti-corruption), ainsi que les lois relatives à la prévention du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme.

16.5 Les parties s’abstiennent de tout paiement ou transfert de valeur, soit directement, soit par le biais de cadeaux ou de présents, directement ou indirectement à des agents publics, des partis politiques, des intermédiaires ou tout autre tiers, si ce paiement est destiné à influencer ou à inciter ces personnes à exercer indûment une fonction ou une activité en rapport avec les tâches qui leur sont assignées dans la fonction publique, la société ou l’organisation à laquelle elles appartiennent.

16.6 Le non-respect des dispositions de la présente clause est immédiatement communiqué à la partie concernée par l’intermédiaire des personnes dûment autorisées, conformément à ses procédures internes, et donne à la partie concernée le droit de résilier l’accord et, le cas échéant, de réclamer des dommages-intérêts conformément à la loi.

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Luis Rubiales était-il au courant de l’affaire Negreira ? (Photo by Getty Images/Getty Images)

Les instances dirigeantes du football espagnol étaient-elles au courant des paiements du FC Barcelone à Negreira ?

À la lecture de cette clause, l’on remarque une velléité d’éviter de potentielles affaires Negreira. Or, il est tout de même suspect qu’un accord contenant une telle clause ait été signé entre les 3 entités susmentionnées alors que le scandale de l’affaire Negreira a éclaté en 2023 et donc qu’en 2018, elles étaient censées ne rien connaître de cette affaire.

Le point 16.5 est particulièrement édifiant sachant sachant qu’il vise à prévenir exactement le type de comportement qui est dénoncé par le juge qui instruit l’affaire Negreira.

La révélation de cet accord soulève des doutes légitimes quant au fait que les instances dirigeantes du football espagnol ait eu connaissance des paiements du FC Barcelone à Enrique Negreira alors qu’il était vice-président du CTA.

D’autant plus maintenant que la Garde civile espagnole est arrivée à des conclusions diamétralement opposée à celles de Luis Medina Cantalejo, actuel président du CTA, concernant les prérogatives et l’importance de Negreira au sein du CTA. Après la révélation de l’affaire Negreira, Medina Cantalejo avait déclaré que : « Negreira n’avait pratiquement aucune compétence au sein du CTA ».

Au contraire, la Garde civile espagnole a estimé que Negreira n’ était pas une figure marginale du CTA. L’instruction suit son cours.

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