Walfoot.be
·8 février 2024
In partnership with
Yahoo sportsWalfoot.be
·8 février 2024
Alexis Flips est désormais prêté à Ankaragücü, mais le Sporting d'Anderlecht n'abandonne pas pour autant ses espoirs. Le Français reviendra dans 6 mois, et pourrait alors obtenir une nouvelle chance.
Tout semblait fait pour qu'Alexis Flips réussisse à Anderlecht. Un milieu offensif polyvalent, créatif, à la technique soyeuse, dont Will Still se séparait à regret : les supporters du RSCA avaient hâte de voir le Français à l'oeuvre. Flips aurait dû être le nouveau n°10 des Mauve & Blanc. Rien ne s'est passé comme prévu, et 6 mois plus tard, le voilà prêté à Ankaragücü, pas le club le plus sexy de Turquie.
Mais le RSCA a pris ses précautions : si Ankaragücü dispose bien d'une option d'achat, elle est assez élevée, "dissuasive", selon certains de nos confrères. L'objectif est clair : relancer Flips, et lui laisser sa chance l'été prochain. Les qualités du garçon ne sont pas remises en question. Reste une question : être prêté, puis revenir par la grande porte à Anderlecht, est-ce possible ?
Le meilleur exemple d'une telle réussite, c'est bien sûr un certain Pär Zetterberg. Pas encore prêt pour le top belge, il va être envoyé deux saisons en prêt à Charleroi, où il deviendra l'un des meilleurs meneurs de jeu du pays. Inutile de dire qu'il a ensuite fait son trou à Anderlecht, c'est un euphémisme. Il n'est pas le seul.
Kanu, débarqué du Brésil et mal dégrossi à son arrivée en Belgique, fera ses armes au Cercle de Bruges avant de revenir au RSCA où il va disputer 121 matchs. Le regretté Cheikh Tioté sera envoyé à Roda JC pour une saison, avant de devenir un chouchou du Parc Astrid à son retour. De prêt en retour, de retour en prêt, Oleksandr Iakovenko, dont les qualités sautaient également aux yeux, cumulera plus de 70 matchs pour Anderlecht, sans jamais s'imposer mais sans non plus être un flop total.
Plus récemment, Hannes Delcroix a été l'une des plus belles réussites après un prêt. Un peu oublié, il était pourtant revenu après une excellente saison à Waalwijk et a fini par devenir titulaire régulier et Diable Rouge sous le maillot du RSCA.
Le point commun de tous les exemples susmentionnés est qu'ils étaient souvent très jeunes à leur arrivée au club, voire y ont été formés. Alexis Flips est bien sûr un cas différent, transféré à 23 ans. Mais Anderlecht reste sa première expérience à l'étranger, et il pourrait donc suivre une trajectoire similaire. Il est aussi possible que le RSCA espère une trajectoire "à la Kristoffer Olsson" pour le Français.
Kristoffer Olsson était arrivé contre 4 millions d'euros au Sporting, un bel investissement. S'il a bien plus reçu sa chance que Flips, il n'a pas vraiment convaincu, et a donc été prêté à Midtjylland où il est (re)devenu un vrai patron. Résultat : une vente pour 2,8 millions l'été dernier, et une perte amortie par la direction. Alexis Flips a coûté 3,5 millions ; au vu de sa cote qui reste assez élevée, le club peut toujours espérer s'en séparer pour un montant comparable et réduire les pertes. Ce serait une déception mais pas une catastrophe.
Ce que voudra à tout prix éviter, c'est qu'Alexis Flips devienne un nouveau Mustapha Bundu. Transféré en 2020 pour près de 3 millions d'euros d'Aarhus, l'ailier sierra-leonais était une cible de Peter Verbeke, qui croyait énormément en lui. Trois ans plus tard, l'été passé, Bundu quittait définitivement Anderlecht pour Plymouth Argyle pour un montant qui n'a pas été relevé mais qui n'a certainement pas décollé bien haut (il était alors estimé à moins d'un million).
Entre ces deux dates : 11 matchs pour Anderlecht, dont 5 titularisations, aucun but inscrit, aucun éclair de génie. Rien, globalement. Des prêts à Copenhague, Aarhus et... le FC Andorre, lors desquels il ne retrouvera jamais ses sensations, même à Aarhus où il avait pourtant explosé à l'époque. Pendant ce temps, Anderlecht continuait à payer le salaire plutôt élevé du Sierra-léonais, pour un flop total. L'objectif avec Alexis Flips sera certainement d'éviter cette situation à tout prix...