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·8 octobre 2025
Amiens SC : « à bout de souffle », « hors-sujet », « amateur », John Williams toujours plus critiqué

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·8 octobre 2025
De retour à ses pleines fonctions de directeur sportif de l’Amiens SC après sa fin d’aventure à Bordeaux, sans pour autant être présent au quotidien, John Williams ne ravit pas pour autant “La Tribune” Ici Picardie. De manière assez unanime, les polémistes veulent tourner la page, au contraire de Bernard Joannin.
Après une pige d’un peu plus d’un an à Bordeaux, John Williams va pouvoir reprendre à plein temps ses fonctions de directeur sportif de l’Amiens SC. « J’aime faire du bon travail, et les conditions n’étaient plus réunies », expliquait la semaine passée l’ancien DS bénévole des Girondins, qui n’a jamais vu la promesse de devenir salarié du club se concrétiser. De quoi lui permettre de se focaliser davantage sur le club picard, lui l’habitué aux recrutements tardifs et aux paris qui a encore un peu plus accentué la tendance cet été.
Une bonne nouvelle pour l’Amiens SC ? « Pour Amiens, je ne sais pas. Mais pour Bordeaux, c’est une excellente nouvelle », s’esclaffe Bruno Paris, décidément peu convaincu par l’apport du dirigeant anglais. Tout comme Romain Pechon. « C’est une mauvaise nouvelle parce que ce club a besoin d’un nouveau souffle, d’une nouvelle incarnation, de quelqu’un qui porte ce projet sportif et qui est présent au quotidien. Une compétence sportive capable d’épauler le coach, qui est seul au milieu de cette faune au quotidien. Il n’a personne pour l’aider, on lui impose des joueurs, il l’apprend à la dernière minute. Les amateurs, ce n’est plus possible ! »
Dominique Chevalier, ancien éducateur à l’ASC, ne dit pas autre chose : « Il est à bout de souffle depuis quelques années. On a donné beaucoup de crédit à ce monsieur. Il a un carnet d’adresses, mais ça ne suffit pas. La preuve, on en est à parler de maintien. Pour moi, il est hors-sujet. Il faudrait que la direction du club en prenne conscience et mette des gens compétents et qui connaissent bien le football. Joannin devrait s’entourer de gens beaucoup plus compétents, des gens de terrain. Il faut de la compétence, il ne suffit pas d’avoir un carnet d’adresses et de vouloir faire du fric. On parle de football ».
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Alors qu’il apparaît « beaucoup plus à l’aise quand il s’agit de vendre un joueur que d’en faire venir », dixit un Bruno Paris qui a encore en travers de la gorge les derniers mercato constamment placé sous le signe d’une baisse de qualité de l’effectif, John Williams possède tout de même encore quelques défenseurs. Comme Fabien Reinert. « Il n’y a que lui qui fait le recrutement, donc on est obligés de se baser sur lui, estime ce supporter historique de l’ASC. Sinon, au club, personne ne connaît le football et n’a des contacts. Le jour où il n’y aura pas John Williams, je ne sais pas qui viendra faire le recrutement. »
« C’est l’anniversaire du club, il n’a pas attendu John Williams pour exister », assène Romain Pechon, qui poursuit : « Depuis cinq ans et la Ligue 2, qui sont les bons coups de John Williams ? On va nous parler de Tolu (Arokodare), ça s’arrête là. À côté de ça, il y a eu des (Josué) Chibozo, (Hassane) Bandé, (Abdourahmane) Barry. On peut en citer des tonnes et des tonnes. Ça fait des années et des mercato qu’il enchaîne les mauvais recrutements. Bernard Joannin a pas de mal à couper dans ses entreprises quand les cadres ne sont plus compétents. Là, ce n’est pas le cas. »
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Alors que Mathieu Dubrulle, présentateur de “La Tribune”, fait état d’une « confiance aveugle en Williams, quitte à l’autoriser à travailler pour un autre club, du jamais-vu », Romain Pechon conclut : « Tant qu’il n’y aura pas de communiqué annonçant son départ, ça continuera avec la complaisance du président. Et bon courage aux entraîneurs qui se succéderont ». Christophe Pélissier, Luka Elsner, Oswald Tanchot, Philippe Hinschberger et désormais Omar Daf ont pu en faire l’amère expérience.
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport