Amiens SC – ASSE : « On a montré qu’on pouvait rivaliser », la réaction de Victor Lobry | OneFootball

Pour ses retrouvailles avec l’ASSE, Victor Lobry a incarné une équipe de l’Amiens SC déterminée et accrocheuse qui est finalement tombée les armes à la main (0-1), mardi pour le compte de la 7e journée de Ligue 2. Une prestation qui confirme la montée en puissance des Amiénois selon son capitaine. Entretien.

Victor, quel sentiment prédomine après cette défaite de l’Amiens SC contre l’ASSE ?

À la fin d’un match, on voit plutôt le plan comptable. Aujourd’hui, un peu déçu de ne rien prendre. Mais, malgré tout, j’aime bien aussi analyser le contenu et se dire que si on ne fait que des matchs comme ça, je pense qu’on aura pas mal de points à la fin de saison. Donc, à nous d’être sûr de nos forces, d’avoir confiance en nous et de savoir qu’on peut poser des problèmes à tout le monde et aller gagner des matchs.

Malgré la défaite au bout, cette prestation est-elle rassurante voire encourageante pour la suite ?

Oui, parce que déjà le match de Laval, il n’était vraiment pas mauvais. Je pense que c’est un de nos meilleurs matchs. Du coup, il fallait aussi continuer et faire une bonne prestation qui compte un peu plus quand c’est Saint-Etienne, forcément. Donc, on a montré qu’on pouvait rivaliser avec ce genre d’équipe. Maintenant, il faut aller chercher des points à Dunkerque pour que la semaine soit bonne.

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Vous avez bien failli marquer en deuxième période…

Je tente un peu plus. Je sais que j’ai une grosse activité. Des fois, le dernier geste peut manquer un petit peu. Je me concentre là-dessus. Ce n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas ce que je recherche absolument. Mais quand l’occasion se présente, il faut que je le saisisse.

Est-ce l’efficacité offensive qui a fait le plus défaut sur ce match ?

Je pense. Personnellement, en première mi-temps, je pense que je peux mettre deux meilleurs ballons sur des contres, ce qui fait qu’on peut avoir au moins une action. Ce sont des détails qui font qu’aujourd’hui, ils marquent et pas nous. Mais on sait qu’on peut se créer des occasions et on va continuer là-dedans.

Christophe Saidi/FEP/Icon Sport

Avec des principes de jeu qui avaient été annoncés, ne pas subir, aller les chercher, vous avez tenté de le faire…

C’est important de jouer tout le temps de la même façon, peu importe l’adversaire. Aujourd’hui, si ça met en difficulté Saint-Etienne, ça mettra en difficulté d’autres équipes. Ce que j’aime bien, c’est qu’avec le ballon, on est beaucoup plus performant. On voit qu’on arrive à se créer des occasions avec le ballon, pas seulement en contre. Je pense que c’est de bon augure pour la suite.

Etait-ce impressionnant de jouer cette belle équipe de l’ASSE ?

Sur le match, je ne pense pas qu’on a été impressionné. Aujourd’hui, il y a peut-être la petite différence de niveau qui fait basculer le truc de leur côté. En tout cas, je suis fier de l’équipe, fier de ce qu’on a montré et j’ai hâte d’être au prochain match. On a envie d’enchaîner parce qu’on est un peu frustré du résultat, donc on va aller chercher des points. Il faut aussi qu’on puisse rester constant et enchaîner les prestations. Sur les deux derniers matchs, je pense que c’est vraiment costaud ce qu’on fait, donc il faut qu’on insiste. Il y a des occasions Défensivement, on est costaud. Avec le ballon, on ressort de derrière. Franchement, je pense qu’en regardant les matchs, on prend du plaisir. Nous, on prend du plaisir à jouer aussi. Que ça continue !

Peut-on parler de déclic psychologique après votre première mi-temps à Laval qui fait un peu office de mi-temps référence depuis le début de la saison…

Ce sont des choses qui prennent un peu de temps à mettre en place. C’est un travail qui ne demande pas juste de tirer devant et de courir. On a montré à Laval qu’on pouvait faire de belles choses avec le ballon. On prend confiance. Forcément, quand on arrive à les appliquer en match, on prend confiance. Ce que j’ai aimé, c’est qu’aujourd’hui, on l’a répété face à la meilleure équipe des dix dernières années du championnat. C’est qu’on est capable de le faire. Il faut savoir aussi qu’on n’a pas énormément de marge et qu’il faut se concentrer sur le fait d’être concentré, d’avancer et d’être sûr de garder la même rigueur.

En résumé, l’Amiens SC monte en régime…

C’est normal, c’est avec le temps. On a fait une grosse préparation cet été. On a mis un peu de temps à la digérer physiquement, mais aujourd’hui, je pense qu’on est prêt. Je pense que notre début de saison, au-delà du plan comptable, est correct, même plus que correct. Aujourd’hui, on est au milieu de tableau. En prenant un point, on n’aurait peut-être pas été là Rien qu’arriver à la barre des dix points, ça nous aurait fait du bien. Il faut qu’on aille chercher ça à Dunkerque et qu’on valide cette semaine à trois matchs.

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On craint parfois le troisième match dans ce type de semaine. On peut être certain que cette défaite ne casse rien ?

Au contraire. Je pense qu’on prend confiance. Quand c’est comme ça, on a vite envie d’enchaîner pour continuer à montrer ce qu’on est capable de faire. Qu’on se régale encore à Dunkerque et qu’on prenne des points.

L’Amiens SC n’a pas beaucoup de marge mais surtout pas de numéro 9 pour terminer les actions…

À nous d’être à cette position-là. On a quand même des joueurs qui se projettent dans la surface. Yanis (Rafii) et Jan (Mlakar) sont blessés, mais ils vont revenir et ils nous marqueront des buts qui seront importants plus tard.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport