Amiens SC : « Il y a une réalité économique, on ne peut pas la nier », Bernard Joannin justifie le départ de Régis Gurtner | OneFootball

Quelques jours après l’officialisation du départ de Régis Gurtner pour le RC Lens, Bernard Joannin est sorti de son silence en s’exprimant sur le site officiel du club. Et le président de l’Amiens SC assume « une stratégie de recrutement plus raisonnée« . Explications.

Régis Gurtner sacrifié sur l’autel de la rigueur budgétaire

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le départ de Régis Gurtner n’est pas passé inaperçu. Après dix ans de fidélité, l’Alsacien a décidé d’aller voir si l’herbe n’était pas plus verte ailleurs. Et au-delà d’une éventuelle volonté de se lancer un nouveau défi, tout en sachant que certains impératifs personnels n’étaient plus d’actualité, le désormais ex-gardien de but de l’Amiens SC aurait également été guidé par l’aspect économique, à en croire Bernard Joannin.

« Au-delà de l’aspect sportif et professionnel, humainement, on a toujours eu des relations très amicales de qualité. Il a écrit, avec nous, l’une des plus belles pages de l’histoire du club. Mais, au-delà de l’aspect affectif et des liens étroits qu’on a tissés ensemble, il y a une réalité économique qu’on ne peut pas ignorer et elle impacte le football français dans sa totalité, affirme le président de l’Amiens SC, qui n’a visiblement pas été questionné sur la manière avec laquelle le club a géré ce dossier ô combien symbolique. D’où l’intérêt de ne pas s’exprimer dans les médias, même auprès de ceux réputés plus conciliants.

Un salary-cap de 8 000 euros par mois

Daniel Derajinski/Icon Sport

Cette prise de parole bien cadrée a également été l’occasion pour Bernard Joannin de justifier à nouveau l’instauration de son salary cap, précisant qu’il ne comptait plus aller au-delà des 8 000 euros mensuels pour les joueurs recrutés. « Il y a deux ans, on a touché 4,2M€ de droits TV. L’année dernière, c’était 2M€ et cette saison, on devrait toucher 700 000 €. Sur les deux dernières années, j’ai remis personnellement 9M€. Il faut savoir raison garder, assène-t-il. Je dois gérer efficacement nos ressources financières, en réduisant notre masse salariale au niveau des joueurs. »

Aven cette « stratégie de recrutement plus raisonnée » et « en valorisant les joueurs formés au club », Bernard Joannin semble croire que cela suffira pour se maintenir en Ligue 2. Un pari pour le moins osé. « Il nous manque deux défenseurs centraux, mais on ne veut pas se presser, car on veut des joueurs de qualité. On a des pistes. On échange avec les agents, mais il n’est pas question de se précipiter. On attend les bonnes opportunités et on travaille pour ça. »  Quitte à attendre la fin du mois d’août ?

D’autant que peu de clubs ont finalement opté pour des mesures aussi drastiques. Quant à la perspective avancée de voir la DNCG rétrograder de nombreux clubs pour des raisons économiques, le gendarme financier pourrait finalement ne faire qu’une seule victime : l’AC Ajaccio. Le chaos évoqué n’a finalement pas eu lieu.

Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport