Amiens SC : « Sur 34 journées, il faut plus d’armes et de forces » alerte Omar Daf | OneFootball

Au bout du suspense, l’Amiens SC a arraché un match nul au courage contre le Stade de Reims (2-2), en conclusion de la 1ère journée de Ligue 2. Si Omar Daf a apprécié l’état d’esprit affiché par son équipe, il n’en reste pas moins dans l’attente de renforts. Entretien.

Omar, que retenez-vous principalement de cette rencontre ?

On savait que pour rivaliser avec Reims, jouer à 95% ne suffirait pas. Les joueurs l’ont bien compris. Sur l’état d’esprit, on ne peut pas leur reprocher grand-chose. On a bien travaillé pour les contenir. Notre plan de jeu avait bien fonctionné en première mi-temps. On s’est procuré des occasions, dont deux ou trois pour faire le break. Il faut aussi être logique, leur maîtrise technique et leur puissance font que leur égalisation était logique.

Ce qui résume cette rencontre, c’est l’abnégation qu’on a eu pour aller chercher l’égalisation dans les ultimes secondes. Le collectif a fait la différence, tout le groupe a travaillé. Les joueurs ont tout donné, que ce soit physiquement et tactiquement. Il y a eu beaucoup de solidarité et d’intelligence aussi.

C’est un match au cours duquel l’Amiens SC est passé un peu par toutes les émotions avec la possibilité de prendre le large, avant de se faire rejoindre et d’être mené au score jusqu’à ce scénario de fin de match. On peut dire que ça démarre fort…

Complètement ! Le scénario du match était plaisant. On fait ce métier pour vivre de telles émotions. C’était très fort. On a eu l’ascenseur émotionnel dans les deux sens. Je suis fier de mon équipe, parce qu’on s’est battu avec nos armes, face à une équipe qui nous est supérieure dans pas mal de domaines. C’est pour ça que je parle d’un bon point de pris. On sait aussi les points que l’on doit améliorer pour être plus compétitifs sur la durée.

Ce premier résultat, plutôt positif, ne doit pas tout gommer non plus…

Non, pas du tout. On a été chercher ce résultat parce que j’ai confiance en mes joueurs. Je sais le travail qu’ils peuvent fournir au quotidien. Sur 34 journées, il nous faut plus d’armes, plus de force pour jouer notre championnat. Notre championnat, ce n’est pas contre Reims, Saint-Etienne ou Montpellier. En tout cas, pour bien jouer notre championnat, il nous faut plus d’armes que ça.

Hugo Pfeiffer/Icon Sport

Avec la blessure de Yanis Rafii, cela devient urgent voire même vital de recruter rapidement un attaquant…

Complètement. Je pense que le diagnostic a été fait. Les manques ont été ciblés. Maintenant, je vais me concentrer sur ce qui sera à ma disposition. On va essayer de tirer le maximum. Comme je le répète, si on veut faire une belle saison, si on va aller chercher le maintien le plus rapidement possible, on sait sur quoi on doit travailler. Il faut se renforcer.

Vous avez évoqué la nécessité d’être à plus de 95%. Par moments, on a même eu le sentiment que vous avez donné plus de 100%, avec des joueurs qui ont terminé exténué voire même avec des crampes…

J’ai évoqué avec les joueurs les 110%. C’est-à-dire qu’à un moment donné, il faudra aller au-delà de la douleur, parce que je connaissais la puissance de cette équipe et aussi la qualité technique qu’ils pouvaient avoir. Maintenant, on a bien travaillé, on a été solidaires, intelligents pour pouvoir bien les contenir et les piquer au moment où ils étaient désorganisés. Leur jeu fait qu’ils laissaient beaucoup d’espaces. On était acculés, mais il fallait l’accepter. On savait que ce serait un match de transition. Il fallait qu’on soit très bons là-dessus.

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Est-ce possible de faire ça toutes les semaines et en l’occurrence dès vendredi contre le Red Star ?

Il faut déjà penser à bien récupérer. On va avoir des jours en moins par rapport à notre adversaire. On va se préparer. Ce sera un match complètement différent. On va se y aller pour obtenir un résultat positif. On le répète chaque saison, mais ce championnat est difficile. Il faut l’aborder avec beaucoup d’humilité. On aurait aimé prendre les trois points pour lancer la saison, mais on fait tourner le compteur. C’était important de démarrer le championnat de cette manière-là.

Qu’avez-vous pensé de la première de Paul Bernardoni ?

Il a été rassurant. Dès le début, on a eu des discussions. Il sait ce que j’attends de lui. Il parle beaucoup. Son expérience va aussi nous faire du bien. Je l’ai trouvé serein et bien dans son match.

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A titre personnel, vous restez invaincu pour un match de reprise en Ligue 2. Prêtez-vous attention à ce genre de statistique ?

On sait que souvent ça démarre fort, c’est dur. J’attache beaucoup d’importance à la préparation. Pour les têtes, pour valider la préparation, lancer la saison, c’est important d’être prêt dès le début. C’est ce qu’on a essayé de faire.

Le scénario du match peut-il permettre de créer quelque chose autour de vous dans cette saison qui ne s’annonce pas facile pour l’Amiens SC ?

Il le faut. On est satisfait d’obtenir ce genre de résultat vu l’adversité. Cette année, on aura besoin d’une équipe. Ce ne sera pas que les joueurs. Il faut que tout le monde soit concerné, le staff technique, le staff médical, les dirigeants, les supporters, tous ceux qui aiment le club. On doit tous former une équipe pour aller chercher le maintien.

Propos recueillis par Romain PECHON

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Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport