Arsenal – Crystal Palace : prolonger le momentum | OneFootball

Au cœur d’un marathon de trois semaines où les matchs s’enchaînent sans répit, Arsenal n’a pas le luxe de lever le pied ni de faire des calculs. Une seule obsession : gagner, encore et toujours. Dimanche, les Gunners accueillent les Eagles à l’Emirates, avec un objectif clair, maintenir la cadence infernale et garder Manchester City à distance.

Palace : Glasner et Mateta

Le club du sud de Londres pointe à la 8ème place du championnat avec 13 points et une seule défaite au compteur (Everton début octobre). Depuis le début de saison Crystal Palace a obtenu des victoires de prestige, 3-0 à Villa Park ou encore 2-1 contre Liverpool à la maison (merci Eddie !). Il est évident qu’Oliver Glasner effectue un travail remarquable depuis son arrivée au club en février 2024, remportant les dernières FA Cup et Community Shield, qualifiant donc son club pour l’Europe.

Malgré les départs consécutifs de joueurs phares, Olise à l’été 2024, puis Eze il y a quelques mois, l’Autrichien arrive malgré tout à tenir le bateau à flot. Son football est intense et tourné vers la transition et l’attaque rapide. Il aligne généralement un 3-4-2-1 en phase de possession qui peut rapidement se transformer en 5-4-1 à la perte de balle. Ce style demande beaucoup d’efforts physiques et peut couter cher face à une équipe bien organisée.

Mais offensivement ça paie, Crystal Palace est l’équipe qui crée le plus de situations de buts, 17.1xG, soit 2.17xG par 90 minutes. Les principes tactiques sont assez simples : créer des surnombres sur les côtés, libérer les pistons dès que possible, attaquer la surface en nombre, et centrer à ras de terre.

L’épouvantail de l’équipe est bien entendu Jean-Philippe Mateta. Alors qu’il vient d’intégrer l’équipe de France, il marque contre l’Islande puis inscrit un triplé contre Bournemouth le week-end dernier. Néanmoins, bien qu’il ait égalisé dans les derniers instants (90+6), il loupe l’immanquable quelques minutes plus tard, seul face au gardien, à la suite d’un service de Nketiah. Ce fait de jeu est assez symptomatique du Français, qui a loupé 10 de ses 15 big chances depuis le début de l’exercice. Méfiance, Mateta nous a montré que dès que la machine se met en route, elle ne s’arrête plus.

Arsenal : maîtrise et conviction

La silhouette du millésime 2025-2026 se dessine peu à peu. Le club du N5 est devenu une machine bien huilée. Tant de scénarios dramatiques se sont déjà dressés sur la route du groupe d’Arteta, qu’il semble désormais immunisé. L’équipe n’a plus aucun complexe d’infériorité : elle connaît ses forces, les assume et pousse le curseur au maximum. Il y a chez ces joueurs comme un sentiment d’inéluctable.

Ces joueurs, d’ailleurs, semblent bien vivre ensemble. On a pu le constater lors des célébrations des buts de Viktor Gyökeres contre l’Atlético. Des moments qui rappellent la saison 2023-2024 et l’intégration réussie de Kai Havertz. Forger un tel état d’esprit ne se fait pas d’un simple claquement de doigts. Arteta a consacré des heures innombrables à peaufiner son projet, y ajoutant patiemment des upgrades. Ce groupe paraît désormais prêt à aller au bout de son ambition. Le temps le dira.

Dimanche, Arteta devra trouver une alternative à Big Gabi qui sera probablement absent, il ne s’est toujours pas entrainé depuis le match de C1. On s’attend au retour de Calafiori sur le côté gauche, le coach ne peut plus s’en passer : « Il est parfois un peu chaotique, mais son dynamisme, ainsi que les espaces et les situations qu’il parvient à créer, sont très difficiles à contrôler pour l’adversaire ».

À droite, Timber tiendra son couloir. Son début de saison est monstrueux, il est au four et au moulin. 613 minutes jouées en PL pour deux buts et deux passes décisives. Défensivement, ses chiffres montrent une activité saine (tacles, interceptions, récupérations) : il contribue à la solidité derrière tout en s’impliquant vers l’avant.

Continuelle interrogation, l’aile gauche. L’entraineur basque semble favoriser Trossard pour le championnat et Martinelli en C1 et Carabao Cup. Statistiquement parlant, les deux joueurs ont des datas similaires. Ils sont impliqués directement sur cinq buts chacun, pour 483 minutes jouées pour le Belge et 455 pour le Brésilien.

En conférence de presse Arteta a eu quelques mots pour les blessés de longue date (Jesus, Havertz, Madueke et Ødegaard) : « Ils progressent vraiment bien. Ils commencent à faire certaines activités. Ils sont tous très disposés à être disponibles le plus rapidement possible, mais pour le moment, aucun d’entre eux ne devrait être en lice au cours de la semaine à venir ».

Notre dernier face à face s’était soldé sur un match nul (2-2) grâce à des réalisations d’Eze et Mateta. Malgré cela, l’avantage est à Arsenal, qui compte cinq victoires sur les six derniers matchs. Chez nos concurrents, Liverpool se déplace à Brentford samedi, alors que Manchester City et Bournemouth joueront en même temps que nous, respectivement contre Aston Villa et Nottingham Forest. COYG !

#AFC

Jonathan