Arsenal – Olympiakos : un mini classique | OneFootball

Après un premier déplacement périlleux mais victorieux en terre Basque, les Gunners reçoivent l’Olympiakos pour le compte de cette seconde journée de Ligue des Champions. Un mini classique pour Arsenal, qui a bien souvent affronté le champion grecque en titre en coupe d’Europe ces dernières années. Pour le meilleur, comme pour le pire.

Confirmer la dynamique

27 février 2020, Emirates Stadium. Quelques semaines après l’arrivée de Mikel Arteta sur le banc des Gunners, Arsenal reçoit l’Olympiakos pour valider sa qualification en 16èmes de finale d’Europa League après une poussive victoire 1-0 en terre grecque. Emmenés par Aubameyang et Lacazette, la soirée va tourner au cauchemar pour nos Gunners.

Revenu à 1-1 au score cumulé sur les 90 premières minutes, le buteur gabonais pensait avoir fait le plus dur en remettant les siens dans le coup avec un but en prolongations. Mais, Youssef El-Arabi viendra crucifier Arsenal à la 119ème minute. Fin d’aventure qui fait tache, à la maison.

5 ans après, Arsenal a bien changé. Heureusement. Victorieux le week-end dernier contre Newcastle dans un match dantesque, les coéquipiers de Bukayo Saka reviennent à 2 points de Liverpool en Premier League. En Champions League, le premier déplacement s’est soldé par une victoire au terme d’un match engagé. Ce soir, Arsenal a l’occasion d’enchaîner un 6ème match sans défaite TCC. En clair, la dynamique est positive, donc pas question pour Arteta de casser ce momentum et prendre ce match à la légère : “On a toujours la même ambition, celle d’y aller match après match et d’essayer d’être meilleur que notre adversaire, ce qui est très difficile dans cette compétition. Nous allons faire face à un adversaire compliqué, on connaît l’énergie qu’on peut mettre dans nos matchs à domicile, et demain on a l’opportunité de bien démarrer”.

En effet, Mikel Arteta connait bien l’Olympiakos, entraîné également par un espagnol : José Luis Mendilibar. Ce dernier a même entraîné le manager des Gunners quand il n’avait que 13 ans, comme l’a avoué l’ancien adjoint de Guardiola en conférence de presse : “Ils ont une belle équipe, et ils ont un excellent manager que je connais depuis que j’ai 13 ans car il était mon entraîneur à l’époque, et je sais qu’il travaille très bien et à quel point il peut être efficace dans ce qu’il fait. C’est pour ça que je sais que ça sera un match difficile.”

L’entraîneur espagnol de l’Olympiakos s’attend lui aussi à un match très difficile, mais reste bien évidemment ambitieux : “On doit être très courageux face à un tel adversaire. Même quand vous êtes bien préparés, parfois la pression rend les choses compliquées. Mais il y a une différence entre Arsenal qui nous met la pression et nous qui n’essayons même pas de jouer notre jeu. J’espère que ça ne sera pas ce dernier. On doit jouer avec courage et continuer de faire ce que l’Olympiakos fait depuis que je suis là”.

Après un premier match à domicile raté face au modeste club chypriote Pafos (0-0), Mendilibar sait que son équipe doit mentalement élever son niveau : “On ne peut pas perdre la tête. On doit rester calme. Si tout ce qu’on fait est de se focaliser sur notre adversaire qui est excellent, alors on devrait rester en Grèce. C’est très risqué de changer de style de jeu, donc on va faire ce qu’on sait faire”

Les forces en présence

Côté joueurs, après un à déplacement de folie à Newcastle, Arteta pourrait décider de procéder à un petit turnover pour gérer les organismes et la fatigue des uns et des autres.

Dans son traditionnel 4-3-3, Arteta pourrait aligner notre capitaine Martin Ødegaard dans le 11 de départ, le norvégien ayant signé une excellente rentrée face à Newcastle, après une blessure à l’épaule comme l’a confirmé Arteta : “Il a été très bon contre Newcastle, il est rentré et vous avez immédiatement vu les responsabilités qu’il a pris pour essayer de changer le cours du match.”

Gabriel Martinelli pourrait lui aussi être récompensé, après d’excellentes prestations en sortie de banc. Auteur de 2 buts et 1 assist en 7 matchs cette saison, il montre que le navire Martinelli n’a pas totalement coulé après des dernières saisons compliquées. A moins qu’Arteta ne lui préfère Eze dans le couloir, lui qui s’est montré bien plus à l’aise dans l’axe contre Newcastle que sur une aile.

L’Olympiakos a gagné 4 de ses 5 derniers matchs contre des équipes anglaises en coupe d’Europe, battant Arsenal, West Ham et Aston Villa 2 fois.

Enfin, non inscrit sur la feuille de match alors qu’il était avec le groupe, Nwaneri fait face à une grosse concurrence dans le groupe. Une concurrence positive, qui va devoir pousser notre jeune pépite à se dépasser. Il pourrait par exemple prendre des minutes en lieu et place d’un Saka, lui qui est également récemment revenu de blessures et dont le retour doit être géré avec précaution.

Dans tous les cas, il faut avouer que Arteta a eu le nez creux ces dernières semaines concernant son coaching. Toujours privé de Havertz, Madueke, Hincapié et Gabriel Jesus, nul doute que le coach espagnol va trouver la bonne formule pour faire un 6/6 en Champions League cette saison.

“Quand on est retourné au vestiaire, tout le monde était en train de célébrer cette victoire, surtout vu le scénario du match. On est vite passé à autre chose et vous savez qu’on a un gros match contre l’Olympiakos qui arrive, et je suis prêt pour cette rencontre.” – Mikel Arteta

Côté Olympiakos, il faudra se méfier de l’expérimenté ancien attaquant de l’Inter Milan Mehdi Taremi, auteur de 5 buts cette saison TCC. Dans leur 4-2-3-1 habituel, le champion de Grèce a un parfum assez agréable de Ligue 1, avec des noms bien connus en France : Gelson Martins (ex Monaco), Rémy Cabella (ex LOSC, Marseille, Saint Etienne, Montpellier), Giulian Biancone (ex Monaco) ou encore Yusuf Yazici (ex LOSC).

Nul doute que ces transfuges de La Ligue des talents auront à cœur de réitérer l’exploit que Mathieu Valbuena avait réalisé il y a 5 ans : celui de venir s’imposer en terre londonienne, chez le demi-finaliste de la dernière édition de la Ligue des Champions.

Et, comme si La Ligue 1 n’était pas assez représentée ce soir, le match sera arbitré par François Letexier, arbitre international… français.

L’objectif est simple : rester dans le wagon de tête de cette phase de groupe de Ligue des Champions. Mais attention, les matchs à domicile face à l’Olympiakos ont montré ces dernières années que rien n’est jamais simple face au champion en titre Grecque.