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·13 décembre 2025
ASSE-Bastia : Eirik Horneland prêt à ouvrir la porte à son limogeage ?

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·13 décembre 2025

À l’issue de la rencontre disputée entre l’AS Saint-Étienne et le SC Bastia à Geoffroy-Guichard, les entraîneurs Eirik Horneland et Réginald Ray se sont exprimés devant les caméras de beIN Sports. Le technicien stéphanois a livré son analyse du match après ce frustrant nul (2-2), tandis que son homologue bastiais est également revenu sur la prestation de son équipe. Retour sur les principales déclarations des deux coachs après cette journée de Ligue 2.
Réginald Ray (Bastia) : "C’est un bon point, compte tenu de notre situation et du déroulé du match. Même si, évidemment, j’aurais aimé que l’on aille un peu plus au bout de nos offensives en deuxième mi-temps pour les mettre davantage en difficulté. On savait aussi quelle équipe on affrontait, dans ce magnifique stade et avec cette ambiance. Je suis satisfait du point pris, même s’il reste un léger regret.
Sur le plan défensif, il fallait être compacts et intelligents. L’idée était de bien défendre, puis, quand on parvenait à les faire reculer, d’aller presser un peu plus haut. Nous avions aussi besoin, par moments, de conserver le ballon pour respirer et les faire courir. On n’a pas eu assez de temps de possession dans le match, mais malgré tout, sur l’ensemble, ce point est très positif et il va nous faire du bien.
Il faut aussi remettre ce match dans une continuité. La semaine dernière déjà, pendant une heure, on avait montré de bonnes choses. C’est important de regarder ce que l’on dégage, même avec nos manques actuels. La difficulté, dans ce genre de situation, c’est l’état d’esprit. Et là-dessus, les garçons répondent présents. C’est essentiel que ça perdure."
"J’ai envie de dire que la grosse victoire de la semaine, elle est là. Beaucoup de choses étaient contre nous et on aurait pu imaginer que cela affecte le groupe. Ça ne s’est pas vu ce soir. Les joueurs ont répondu présent et ont presque réussi à faire du match face au Red Star et de ses conséquences une parenthèse de plus dans la saison. C’était l’objectif : trouver une continuité dans l’état d’esprit affiché.
Ce groupe traverse des moments difficiles depuis le début de saison, avec beaucoup de vents contraires et des matchs qui n’ont pas toujours tourné en notre faveur, même avant mon arrivée. Dans cette difficulté, je veux surtout que l’on affronte les choses, que l’on bombe le torse et que l’on récupère petit à petit de l’énergie et de la confiance. On va aussi récupérer des blessés, et c’est important pour renforcer l’effectif.
J’accepte pleinement la mission qui m’est confiée. C’est un défi important, mais je suis convaincu qu’il y a des ressources dans ce groupe. En Corse, dans ce genre de situation, on sait trouver de l’énergie. Il faudra aussi renforcer l’effectif et récupérer des joueurs, car l’énergie seule ne suffit pas sur la durée.
Concernant les supporters, on aura besoin d’eux. Ce qui s’est passé récemment est un acte isolé. Ils étaient 13 000 contre le Red Star alors que l’équipe était dernière, ça veut tout dire. J’espère que le club ne sera pas trop pénalisé, car ni les joueurs ni le club ne le méritent. On va attendre de voir ce qui se passe."
Eirik Horneland (ASSE) : "Je suis en colère. J’ai vraiment le sentiment que l’on est mis à l’épreuve. Les vingt premières minutes étaient bonnes, jusqu’à ce que l’on encaisse ce but. À partir de là, on a perdu du rythme. On parvient à revenir avec un très beau but de David Aïdaoui, sur une belle passe, mais juste avant la mi-temps, on encaisse de nouveau et on perd confiance.
En deuxième période, jusqu’à la 75e minute, on a surtout lutté contre nous-mêmes. Il y avait un manque de confiance évident et on avait du mal à retrouver le bon rythme. Ce n’est que sur la fin du match, quand El Jamali a apporté plus d’intensité, que l’on a mieux joué. On obtient le penalty, on a l’opportunité de faire basculer le match, mais on ne la saisit pas. C’est pour ça que je dis que cette équipe est mise à l'épreuve.
On avait pourtant bien démarré, avec un bon rythme, une bonne circulation du ballon, la capacité à changer le jeu et à trouver des espaces pour attaquer. Si on avait poursuivi dans cette voie, on aurait pu être dangereux. Mais à chaque but encaissé, on a souffert mentalement. Il a fallu sans cesse repartir de zéro, retrouver un rythme plus calme, plus stable, et ce n’est pas simple.
Si on fait le bilan, Saint-Étienne est une équipe capable de marquer beaucoup de buts, mais aussi d’en encaisser beaucoup trop. Quand on analyse les buts concédés, il y a souvent des situations étranges, des moments qui cassent complètement le rythme. Tout au long de la saison, dès que l’on essaie d’enchaîner, on subit un revers. C’est pour cela que je parle d’une équipe testée en permanence."
"On devrait avoir de meilleures performances et plus de points. On doit gagner des marges. On ne peut pas se permettre de donner des buts comme sur le premier et le deuxième, sur des situations aériennes ou au sol que l’on doit mieux gérer. Il faut gagner ces moments, pas les perdre.
Le défi est clair : enchaîner des matchs sans encaisser de but pour créer de la confiance. On marque suffisamment, mais on encaisse trop. Tous nos matchs deviennent équilibrés parce qu’on ne trouve pas le bon compromis. Il faut marquer, oui, mais surtout arrêter de souffrir autant défensivement. Et sur ce point, peu importe la personne : que ce soit avec moi ou quelqu’un d’autre, il faudra trouver cet équilibre. La clé est là."









































