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·27 octobre 2025

ASSE : Eirik Horneland est-il complètement dépassé ?

Image de l'article :ASSE : Eirik Horneland est-il complètement dépassé ?

Troisième défaite en quatre rencontres pour l’ASSE contre Annecy (4-0), et un sentiment d’impuissance grandissant autour d’Eirik Horneland. L’entraîneur norvégien, arrivé cet été avec l’étiquette du renouveau, se montre de plus en plus en difficulté. Entre choix discutables, adhésion en berne et vestiaire fragilisé, les signaux sont au rouge dans le Forez.

Depuis plusieurs semaines, les décisions d’Eirik Horneland ne cessent d’interpeller les observateurs et les supporters stéphanois. En défense notamment, la ligne verte est méconnaissable : dix buts encaissés sur les quatre dernières rencontres. Une statistique alarmante pour un entraîneur pourtant réputé pour sa rigueur défensive.


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L’absence de Chico Lamba (blessé) et la suspension de Maxime Bernauer pèsent lourd, mais l’instabilité des compositions défensives intrigue encore davantage. Face au Mans, Horneland avait surpris en titularisant Joao Ferreira dans l’axe central. Résultat : une prestation désastreuse, ponctuée de deux erreurs fatales sur les trois buts concédés. Résultat de cet ajustement, c’est Yvann Maçon, pourtant mis à l’écart depuis l’été dernier, qui retrouvait une place de titulaire au poste de latéral droit. Une réapparition aussi soudaine qu’éphémère, puisque le Guadeloupéen a rapidement disparu du groupe, renvoyé en réserve sept jours plus tard.

Contre Annecy, rebelote. Cette fois, c’est Dylan Batubinsika, lui aussi écarté depuis le début de saison, qui retrouvait le onze de départ. Son retour s’est transformé en cauchemar : une défense débordée de toutes parts, une fébrilité générale et une impression que la cohérence tactique a volé en éclats.Ces paris ratés rappellent cruellement les limites d’une gestion instable, où les « rédemptions » se succèdent sans lendemain. Horneland voulait relancer des cadres de la dernière montée, mais ces choix semblent aujourd’hui traduire une forme d’improvisation plutôt qu’une véritable stratégie.

Une adhésion au projet Horneland en perte de vitesse

Le doute s’installe jusque dans le vestiaire. Si le technicien norvégien avait réussi, dans un premier temps, à séduire par son discours exigeant et son pressing tout-terrain, la magie semble avoir disparu. Contre Annecy, les Verts ont de nouveau pris une leçon tactique, subissant les ajustements brillants de Laurent Guyot sans jamais trouver de solution.

Le scénario s’est répété comme à Guingamp ou face au Mans : une défense à trois, un bloc compact dans l’axe, et une utilisation intelligente de la largeur pour déséquilibrer un ASSE trop centrée et prévisible.

L’expulsion rapide d’un joueur stéphanois n’a fait qu’accentuer les failles d’un collectif déjà fragile. Mais plus inquiétant encore, c’est la lecture de match de Horneland qui interpelle. À l’issue de la rencontre, le coach s’est contenté d'analyser les faits de jeu et un manque « d’état d’esprit », sans jamais aborder les réels problèmes tactiques du jour.

Ce silence en dit long. Depuis plusieurs semaines, Horneland semble éviter toute remise en question de son approche. Pas d’évolution dans le schéma, peu d’ajustements en cours de match, et une impression persistante que le coach stéphanois n’a plus la main sur la dynamique collective.Le discours ne passe plus aussi bien qu’à ses débuts. Quand le message s’effrite, les résultats s’en ressentent — et la spirale devient difficile à enrayer.

Un vestiaire qui s'interroge ? Les premiers signes d’usure

En interne, le constat est inquiétant. Plusieurs joueurs auraient confié leur lassitude face à la méthode Horneland. L’un d’eux aurait même déclaré à son entourage être « cuit » et avoir « l’impression d’en être déjà à la 30e journée ». Des mots lourds de sens, qui traduisent un épuisement lié à une préparation estivale très intense, voulue par le staff norvégien pour imposer un rythme physique soutenu.

Mais cette exigence semble aujourd’hui se retourner contre le groupe. Sur le terrain, les Verts paraissent émoussés, à court d’idées et de jambes.Certains joueurs, frustrés par leur faible temps de jeu, ne cachent plus leur incompréhension. D’autres pointent du doigt la rigidité d’un entraîneur qui modifie peu son onze et ses séances la semaine qui sont toujours les mêmes chaque semaine, même quand les résultats s’effondrent.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : trois défaites sur les quatre dernières rencontres, une défense poreuse, un pressing désorganisé, et un fond de jeu de plus en plus indécelable. Dans les travées de l’Étrat, le doute s’installe : le groupe croit-il encore en Horneland ?

Un tournant crucial pour l’avenir de la saison

Le calendrier à venir s’annonce décisif pour la suite du projet. Les trois prochains matchs (Pau, Red Star et Troyes) pourraient bien déterminer si Horneland conservera la confiance de sa direction. Une série positive pourrait relancer la dynamique, mais une nouvelle contre-performance risquerait de plonger l’ASSE dans une crise ouverte.

Les supporters, eux, oscillent entre inquiétude et colère. Le projet norvégien, qui se voulait moderne et inspiré du modèle scandinave basé sur la rigueur et la transition rapide, peine à s’imposer dans le contexte bouillant du Forez. Les promesses d’un jeu intense et structuré laissent place à une équipe sans identité claire, où les repères se brouillent match après match.

Eirik Horneland a pourtant montré, par le passé, sa capacité à redresser des situations complexes. Mais la Ligue 2 — et le chaudron vert — n’offriront pas un temps infini pour se ressaisir. Entre la pression populaire et les attentes d’une direction ambitieuse, l’entraîneur stéphanois joue sans doute ses prochaines cartes dès maintenant.

La Ligue 2 ne pardonne pas les approximations. Et dans un championnat où chaque point compte, l’ASSE ne peut plus se permettre de perdre pied.Le mot d’ordre est clair : réaction immédiate. Faute de quoi, la question du maintien du Norvégien à la tête de l’équipe ne sera plus taboue.

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