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·27 décembre 2025

ASSE : “J’aurais pu tomber en dépression”

Image de l'article :ASSE : “J’aurais pu tomber en dépression”

Emmanuel Da Costa se livre sur une période personnelle difficile et sur son passage à l’ASSE, qu’il décrit comme une expérience aussi forte qu’éreintante. Il explique, pour 13 heures Foot, avoir frôlé la dépression, raconte son besoin de se reconstruire et se dit désormais prêt à revenir sur un banc. Surtout, il envoie un message clair sur Laurent Batlles, avec qui il n’envisage de retravailler comme numéro 2 qu’à une seule condition.

Da Costa revient d’abord sur ces mois sans club, une situation inédite à l’échelle de sa carrière. "Ce temps, parfois long, mais pas inutile", lui a permis, dit-il, de "se recentrer sur moi-même et sur l’essentiel". Il évoque des difficultés physiques et l’impact sur le mental. "Quand on n’est pas bien, on n’a pas envie de faire du sport, on a juste envie de rester sur son canapé". Puis il lâche une phrase rare dans ce milieu. "J’aurais pu vite tomber en dépression".


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Il explique avoir dû se forcer à rester actif. "C’est pour ça que je me suis forcé à rester dynamique", avant de reconnaître que la dépression a été évitée de peu. "Entre ce que je vivais dans ma vie privée et ce que je vivais dans ma vie professionnelle, j’avais besoin d’évacuer". Le constat est simple et il aboutit à une annonce. "Aujourd’hui, oui, ça y est, je suis prêt". Et même une projection. "Il y a le mercato ou la saison prochaine, on verra. J’ai repris de l’énergie".

Batlles, l’ASSE et une fidélité sans détour

Sur son passage à Saint-Etienne, Da Costa revient sur la relation avec Laurent Batlles et le plaisir de travailler ensemble. "C’est une personne géniale", dit-il. "Il peut m’appeler à 3 heures du matin s’il a besoin de moi, j’y vais". Le message est limpide quand il évoque la question numéro 1 ou numéro 2. "Le numéro 2, j’ai envie de répondre que cela ne serait possible qu’avec Laurent".

Il insiste sur les valeurs humaines, au-delà du football. "Il avait de vraies valeurs", "quelqu’un d’exceptionnel". Il ajoute même une inquiétude personnelle. "J’espère juste qu’il n’y a pas des gens qui essaient de casser cette amitié-là" avant de conclure. "Pour moi, il est et il restera un vrai ami". Des propos rares dans le foot, parce qu’ils touchent à l’intime et renvoient à une période récente qui a beaucoup compté dans la trajectoire de l'ASSE.

Da Costa : "Entraîner Saint-Etienne, c’est exceptionnel"

Ce témoignage dessine surtout le portrait d’un entraîneur qui a appris à se connaître. Da Costa assume aujourd’hui une évolution personnelle et professionnelle. “Les gens me percevaient comme quelqu’un d’impulsif, ça m’a fait beaucoup de mal”, reconnaît-il, avant d’expliquer avoir longtemps avancé sans accompagnement. “Je ne me suis jamais fait aider, je me suis fait tout seul”.

Désormais, le discours est plus posé, mais l’exigence reste intacte. “J’ai envie de continuer à avancer, d’améliorer ce que je fais”, insiste-t-il, en évoquant ses formations, son travail sur l’anglais et la périodisation tactique. Plus qu’un simple retour sur le marché, Da Costa parle d’un nouveau cycle. “Aujourd’hui, je suis bien, j’avance”. Et derrière ces mots, une conviction demeure : pour lui, entraîner ne se résume pas à occuper un poste, mais à trouver “un environnement dans lequel s’épanouir”. Une ligne directrice claire pour la suite de sa carrière.

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