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·19 octobre 2025

ASSE-Le Mans : Les chiffres d’une défaite amère

Image de l'article :ASSE-Le Mans : Les chiffres d’une défaite amère

Deuxième défaite consécutive à Geoffroy-Guichard pour l’AS Saint-Étienne. Si la première contre Guingamp pouvait encore s’expliquer par la fatigue d’une série de trois matchs en une semaine, l’excuse ne tient plus. Ce soir face au Mans, c’est une faute professionnelle. Le promu de la saison dernière est venu faire mal à Saint-Étienne sur sa pelouse. Retour sur le match en statistiques.

Défaite 3-2, avec un sentiment de déjà-vu. Au tableau d’affichage, le score est le même que face à Guingamp, et le scénario du match, presque identique.Sainté tient le ballon dès l’entame, tente d’imposer sa supériorité technique et individuelle, mais se heurte à la réalité du football de Ligue 2. Comme face à Guingamp, les Verts concèdent l’ouverture du score et ne parviennent jamais à prendre le match à leur compte, courant en vain derrière le résultat.


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Possession stérile, efficacité absente

Recruté pour imposer un football basé sur la data, Horneland peut se satisfaire de la possession, 72 % de possession et 608 passes tentées. Une constante match après match, mais la réalité après dix journées est tout autre. Le compte n’y est pas, que ce soit dans le jeu proposé, la consistance ou l’utilisation du ballon.

Les deux buts de la défaite stéphanoise ont d’ailleurs été inscrits sur coups de pied arrêtés, un coup franc à la 28e minute et un penalty très généreux à la 80e, signés Florian Tardieu. Face à Guingamp, les buts provenaient déjà de phases arrêtées, un corner indirect joué par Boakye et un coup franc de Tardieu repris de la tête par Nadé.

Le jeu prôné, fondé sur la multiplication des passes dans les petits espaces et censé donner du rythme à la rencontre, s’est transformé en parodie face au Mans. Oui, les joueurs stéphanois ont le plus touché le ballon, mais la statistique est même encore plus folle. Hier soir, Larsonneur était le 9ème joueur à avoir touché le plus de ballons (44), soit une touche de plus que le meilleur Manceau, Alexandre Lauray, 10ème avec 43 touches.

Mauvais choix, rythme de croisière, imprécisions techniques… tout cela a permis à l’adversaire de rester bien en place, de subir assez sereinement et de prendre confiance au fil du match. Le Mans a d’ailleurs réussi 12 tacles et 11 interceptions, harcelant le porteur du ballon vert à chaque petite imperfection.

Un déséquilibre assumé… mais loin d'être maitrisé.

Avec autant de possession, les chiffres d’exploitation ne devraient pas être aussi proches de ceux de l’adversaire. Et pourtant.Les Verts ont touché 19 ballons dans la surface, contre 21 pour Le Mans. Un chiffre qui témoigne d’une stérilité offensive, cantonnée au milieu de terrain, avec un semblant de tiki-taka inefficace.

En transition, Sainté est vulnérable. Le troisième but manceau en est la parfaite illustration. L’avant-dernier passeur n’est autre que Kocik, le gardien. Deux passes, quatre touches de balle, et le ballon finit au fond des filets de Larsonneur.

Si la politique du déséquilibre mise sur le tout pour l’attaque, le problème, c’est qu’offensivement, les chiffres sont inquiétants. Seulement quatre tirs cadrés, dont le coup franc et le penalty. L’attaque, censée faire trembler la Ligue 2, n’a jamais su se montrer réellement dangereuse.

Les joueurs offensifs stars, Stassin (0,31 xG) et Zuriko (0,15 xG), symbolisent cette impuissance dans la défaite. Finalement, ce sont Boakye et Miladinovic qui ont tenté, en vain, d’animer le secteur offensif stéphanois, face à un bloc manceau parfaitement en place.

Complexe de supériorité à domicile ?

À domicile, les Verts pointent désormais à la 6e place, avec 7 points pris sur 15 possibles.Ils ont inscrit 12 buts pour 9 encaissés. Autrement dit, 70 % des buts concédés par les Verts le sont à Geoffroy-Guichard.

La question se pose, existe-t-il un syndrome Geoffroy-Guichard ?A domicile les prestations sont insuffisantes, et les points glanés l’ont été dans des matchs bien plus disputés que ne l’espérait le public en début de saison. La consistance prônée par Horneland n’a réellement été aperçue que face à Rodez (4-0).

La série de matchs à venir contre des concurrents directs sera déterminante au regard du plan de route affiché par le club. Réception de Pau (2e), déplacement au Red Star (4e ex æquo), puis voyage à Troyes (1er). Trois rendez-vous, entre la J12 et la J14, qui pèseront lourd pour la suite de la saison.

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