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·26 décembre 2025

ASSE : les coulisses d’un staff sous tension

Image de l'article :ASSE : les coulisses d’un staff sous tension

Emmanuel Da Costa parle rarement. Dans un long entretien, l’ancien adjoint de Laurent Batlles à l’ASSE détaille ce que représente Saint-Etienne au quotidien, une expérience qu’il qualifie d’exceptionnelle, mais qui "pompe une énergie incroyable". Pour 13 heures Foot, il revient sur le rôle d’un adjoint dans un staff, sur sa façon de s’effacer dans les moments de tension et sur l’exigence d’un club populaire où "on n’avait pas le droit à l’erreur".

À Saint-Etienne, Da Costa insiste sur le cadre de travail et sur la place que Batlles lui laissait. "À Saint-Etienne, Laurent me faisait confiance. Il me laissait exister, notamment dans les séances que je proposais", explique-t-il, en rappelant une relation faite de débats et de discussions en tête-à-tête. Il précise aussi son positionnement quand le club a traversé des zones de turbulence. "Certains voulaient que j’intervienne un peu plus. Mais je m’interdisais cela. Je ne voulais pas mettre d’interférence entre Laurent et ce qu’il véhiculait, et moi". Un témoignage qui éclaire une réalité interne : un staff fonctionne aussi par équilibre, et l’adjoint doit parfois accepter de rester au second plan, même quand la situation se tend.


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Une pression permanente, jusque dans la vie quotidienne

Da Costa décrit un club où la pression ne s’arrête jamais. "Entraîner Saint-Etienne, c’est exceptionnel", dit-il, avant d’ajouter aussitôt l’envers du décor. "Mais ça te pompe une énergie incroyable". La notoriété du club se mesure partout. "Quand tu vas faire tes courses, les gens te disent - il faut gagner ce week-end, hein - ou alors - vous êtes nuls !" Dans son récit, le contexte stéphanois amplifie chaque série. "À Sainté, on n’avait pas le droit à l’erreur". Il évoque même la violence des périodes creuses. "Quand on perd 4 ou 5 matchs d’affilée, c’est l’enfer", tout en assumant le principe - "il faut accepter ça, parce que c’est un gros club, populaire". Il ajoute une observation qui parle à tous les staffs passés par des places fortes : "Je comprends aujourd’hui les entraîneurs qui passent dans ce type de club et qui disent qu’ils ne peuvent pas y rester 10 ans".

Da Costa : "Ce n’est pas juste mettre les coupelles"

Le passage le plus intéressant concerne sa définition du poste d’adjoint. Da Costa refuse l’image caricaturale. "Le rôle d’adjoint, ce n’est pas juste mettre les coupelles", insiste-t-il. "C’est faire réfléchir ton numéro 1. Avoir des débats avec lui s’il le faut, avec intelligence et discrétion". Il résume même le paradoxe du métier. "En fait, tu as tous les avantages du numéro 1, sans les inconvénients". Et il assume d’avoir cherché la discrétion plutôt que l’exposition. "Je ne discutais ni avec les médias (...) ni avec les dirigeants. Moins on parle d’un adjoint, mieux c’est". Enfin, il raconte une scène qui illustre la nécessité de s’ajuster au fonctionnement du numéro 1. Lors d’un amical, "je crie - gagne, gagne - et là, Laurent me recadre". Preuve que même l’intensité verbale fait partie d’un cadre à respecter...

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