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·22 octobre 2025
ASSE : révélations et flops, le classement vérité !

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·22 octobre 2025
L’ASSE peine à dominer la Ligue 2 malgré un effectif jugé armé pour la montée. Derrière cette impression mitigée, les performances individuelles révèlent de vraies surprises… et quelques grosses déceptions. Voici le classement vérité des joueurs les plus utilisés depuis le début de saison.
Après dix journées de championnat, l’AS Saint-Étienne ne se positionne pas comme le rouleau compresseur que certains annonçaient en Ligue 2. Malgré une dynamique comptable correcte, le contenu des matchs soulève de nombreuses questions, à commencer par le niveau individuel des joueurs. Grâce aux notes attribuées par la rédaction de Peuple Vert, accumulées sur les 10 premières rencontres de Ligue 2, et à une analyse fine des prestations, il est temps de dresser le bilan des éléments les plus utilisés par Eirik Horneland cette saison. Trois catégories se dessinent nettement : les vraies satisfactions, les joueurs dans la norme et les déceptions marquées. Analyse.
Moueffek, le moteur de l'entrejeu Avec une moyenne de 6.2, Aïmen Moueffek est tout simplement le joueur le mieux noté de l'effectif parmi ceux qui ont disputé au moins 33 % des rencontres. Sa régularité, son impact dans la récupération, sa capacité à casser des lignes balle au pied et sa combativité en font un élément central du système Horneland. Il incarne l'identité maison et affiche une constance précieuse dans un effectif globalement inégal. Malgré cela, Moueffek était assis sur le banc lors de la dernières sortie des Verts...
Mahmoud Jaber, une surprise venue d’Israël Deuxième du classement avec une moyenne de 5.9, Mahmoud Jaber s’est rapidement imposé dans le cœur du jeu. Si tout n’est pas encore parfait techniquement, son volume de course, sa capacité à se projeter et son agressivité dans les duels lui permettent de gagner des points chaque semaine. L’Israélien est déjà un cadre en devenir, et sa montée en puissance semble évidente.
Miladinovic, la révélation inattendue Arrivé dans une relative discrétion, Igor Miladinovic affiche une moyenne de 5.8 et a convaincu par sa justesse technique, notamment dans des matchs où la maîtrise stéphanoise faisait défaut. Aligné dans des rôles variés au milieu, il s'est illustré par des fulgurances, comme son but splendide contre Reims, et une capacité à bonifier les phases offensives. Encore perfectible dans la régularité, il est néanmoins l’un des rares à créer de l’incertitude chez l’adversaire.
Nadé et Lamba, une charnière qui s'accroche Mickaël Nadé (5.7) et Chico Lamba (5.6) forment une charnière souvent mise à rude épreuve, mais qui tient globalement le choc. Nadé, parfois fautif, a aussi souvent sauvé la mise, tandis que Lamba fait preuve d’une maturité intéressante pour son âge. Si les erreurs de relance existent, ils restent des garanties défensives dans un collectif souvent désorganisé.
Tardieu et Larsonneur : ni coupables, ni héros Avec 5.5 de moyenne, Florian Tardieu et Gautier Larsonneur incarnent des éléments d’expérience censés stabiliser l’équipe. Le gardien est parfois décisif, mais aussi trop neutre sur certains matchs, tandis que le milieu peine à réellement dicter le tempo comme on pourrait l’espérer. On attend plus de leadership dans les moments clés, où leur influence reste trop intermittente. Un constat qui reste d'actualité malgré son magnifique doublé face au Mans.
Cardona, entre activité et imprécision Noté 5.5 lui aussi, Irvin Cardona est l’un des joueurs les plus actifs dans le pressing et les décrochages. Son abattage est réel, mais ses lacunes dans la finition ou la dernière passe limitent fortement son impact. Pour un joueur expérimenté, l’irrégularité commence à peser. Celui qui a lentement glissé vers le banc doit absolument redevenir décisif !
Boakye et Stassin, pas encore dominants Avec 5.4 pour Boakye et 5.3 pour Stassin, les deux hommes affichent des statistiques correctes, sans convaincre totalement. L’un est flamboyant une semaine (notamment à Rodez ou Montpellier), puis transparent la suivante. L’autre a retrouvé le chemin des filets récemment, a été élu joueur du mois en septembre, mais reste trop peu influent dans la création ou le jeu de transition. Le talent est là, mais il manque une dimension physique et mentale pour endosser le costume de leaders offensifs.
Davitashvili, un leader sur courant alternatif Zuriko Davitashvili est à 5.0 de moyenne, un chiffre décevant pour un joueur censé être une arme offensive majeure. Malgré quelques éclairs (notamment son doublé à Montpellier), il traverse trop souvent les matchs sans peser. Son manque de régularité et de justesse dans les choix fait grincer des dents. Pour un profil aussi explosif, l’apport reste bien trop faible.
Bernauer, Annan et Ferreira : des latéraux trimbalés et/ou en difficulté Trois noms reviennent souvent dans les critiques : Maxime Bernauer (5.0), Ebenezer Annan (4.9) et João Ferreira (4.8). Tous trois ont connu un nombre conséquent de titularisations et aucun ne donne satisfaction sur la durée. Le premier a perdu son sang-froid contre Guingamp, le second alterne les bonnes intentions et les erreurs de placement, tandis que le dernier est tout simplement à la peine, même repositionné dans l’axe. Les flancs de l’ASSE sont un vrai point faible, et cette fragilité structurelle pèse lourdement sur la solidité défensive globale. A la décharge de Bernauer et Ferreira, des repositionnements à des postes plus ou moins naturels pour eux. Cependant, c'est à un poste de latéral que Bernauer a remporté à deux reprises le titre d'"homme du match"...
Au-delà des notes, ce classement révèle un fait marquant : peu de cadres del'ASSE répondent vraiment aux attentes. Mis à part Moueffek, Jaber et dans une certaine mesure Nadé, la plupart des joueurs censés guider le groupe sont trop irréguliers pour tirer Saint-Étienne vers le haut. Certains jeunes comme Lamba ou Miladinovic s’en sortent bien, mais leur inexpérience ne suffit pas à masquer l’effacement de joueurs censés incarner la montée.
À l’inverse, les postes clés, gardien, latéraux, attaquant axial, ne sont pas dominés par leurs titulaires, et cela crée un déficit d’impact dans les zones décisives. Le résultat est une équipe qui marque par à-coups, encaisse trop souvent, et semble dépendante d’individualités qui brillent un soir et s’éteignent le suivant.
Ce bilan individuel questionne moins le talent brut du groupe que sa capacité à se hisser au niveau d’un favori à la montée. Les chiffres montrent un groupe moyen, avec quelques joueurs au-dessus, beaucoup dans la norme, et trop de titulaires en déclin ou en méforme. L’ASSE n’est peut-être pas « surcotée » en valeur absolue, mais elle ne joue pas à la hauteur de son potentiel collectif.
La faute revient-elle à une mauvaise gestion, un manque de préparation mentale, ou une dynamique trop instable dans les choix tactiques ? Une chose est sûre : les joueurs les plus attendus doivent hausser leur niveau sous peine de voir la saison filer… loin des ambitions de Ligue 1.
Pour être présent dans ce tableau, un joueur doit avoir participé à 33 % des rencontres de la saison sous le maillot de l'ASSE. S'il y a égalité, c'est le nombre de titres d'"Homme du match" (⭐) qui départage les joueurs.
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