Peuple-Vert.fr
·5 novembre 2025
ASSE : Un vrai chantier pour Horneland dans le vestiaire

In partnership with
Yahoo sportsPeuple-Vert.fr
·5 novembre 2025

L'AS Saint-Étienne (ASSE) s'apprête à défier l'ESTAC ce samedi dans un choc de haut de tableau en Ligue 2. L’occasion parfaite pour mesurer l’écart entre un collectif soudé et une équipe en quête d’identité.
Depuis le début de saison, l’ASSE peine à convaincre malgré les nombreux renforts venus garnir l’effectif. Loin d’avoir répondu aux attentes suscitées par un mercato ambitieux, les Verts affichent un visage trop souvent désuni, oscillant entre belles séquences, exploits individuels et passages à vide. Ce manque de constance et de liant se fait cruellement ressentir ces dernières semaines.
Le prochain adversaire, Troyes incarne ce que Saint-Étienne doit devenir : un collectif. Sans forcément posséder l’effectif le plus talentueux du championnat, le club aubois impressionne par sa cohésion et son mental. Réduits à dix dès la 17e minute face à Pau, les joueurs de Stéphane Dumont ont arraché un nul grâce à leur solidarité sans faille. “On a un groupe très soudé, et c'est ce qui fait notre force aujourd'hui”, résume Adrien Monfray. La seconde fois de la saison qu'ils produisent ce type de performance. Dans des circonstances similaires, l'ASSE a coulé à Annecy (4-0).
Si les Verts ont su s'appuyer sur des fulgurances individuelles depuis le début de saison, la dynamique collective fait toujours défaut. Le contraste avec Troyes est frappant. “C’est une grosse débauche d’énergie, un match plein”, soulignait Stéphane Dumont après le nul arraché en infériorité numérique. Une performance qui résume l’identité de l’ESTAC : un bloc discipliné, solidaire, et porté par un entraîneur dont les idées sont clairement assimilées.
À Sainté, on en pas encore là... Le constat est brutal. Florian Tardieu, pourtant l’un des cadres du vestiaire, n’a pas caché sa frustration après la dernière contre-performance : “C’est un non-match. Dès l’échauffement, je ne le sentais pas. (…) Ils avaient la dalle, nous non.” Ces mots forts traduisent un malaise plus profond. Entre joueurs déçus de ne pas avoir quitté le club, recrues qui peinent à s’intégrer et contrats en fin de course, la mayonnaise peine à prendre.
L’ASSE ne pourra pas espérer jouer un rôle en Ligue 1 sans transformation profonde. Monter, oui, c’est possible (encore heureux). Mais sans certitudes collectives, le retour dans l’élite pourrait tourner court. L’individualisme ne suffira pas à ce niveau. Chaque week-end, les Verts affrontent des clubs moins fortunés mais bien plus cohérentes.
Ce déplacement à Troyes représente bien plus qu’un match. C’est un révélateur. La réaction doit venir de l’intérieur du groupe. Eirik Horneland est conscient des lacunes. À lui désormais de réussir à fédérer, trouver un onze-type cohérent et insuffler une dynamique de groupe. Il ne s’agit plus de gagner pour espérer la montée, mais de bâtir une identité forte, capable de résister aux vents contraires. La suite de la saison, et plus encore l’avenir du club, se joue sur ces valeurs-là. Des valeurs stéphanoises galvaudées ces dernières semaines.
Source : Peuple-Vert.fr









































