Australie – A-League 2026 : guide de la saison | OneFootball

La vingt-et-unième saison de A-League reprend ce week-end et trois candidats se présentent avec de nombreux atouts afin d’empêcher Melbourne City de remporter à nouveau le championnat. Guide de la saison.

D’Auckland FC qui vise un autre trophée, à Melbourne Victory, qui reste sur deux finales perdues en passant par Sydney FC qui s’avance avec Víctor Campuzano en attaquant principal, trois formations se présentent sur la ligne pour espérer détrôner Melbourne City. Mais quatre mois et demi le sacre des Cityzens, la A-League a changé. Western United ne figure plus dans le paysage local. Le championnat repasse à douze franchises, conséquence directe de la liquidation judiciaire de la société propriétaire du club. Sacré en 2022, le club de Melbourne devra désormais présenter des garanties financières à la Fédération australienne de football. Même si la ligue a choisi non pas leur disparition, mais leur « hibernation » le temps de se restructurer, tous les joueurs sous contrat ont été libérés et ont rapidement trouvé preneur : Angus Thurgate rejoint les Wanderers, Ben Garuccio signe au Sydney FC, Matthew Grimaldi s’engage avec Melbourne Victory, tandis que Schalke 04 a profité de l’aubaine pour attirer Dylan Leonard, dix-huit ans et l’une des révélations de la saison passée, sans verser le moindre euro. Reste que donc sur le terrain, ils seront quatre à lutter pour le titre.

Quatre candidats pour deux trophées

Champion en titre, Melbourne City n’a pas bouleversé son effectif, préférant miser sur la relève formée à son académie. Trois jeunes de moins de dix-huit ans montent dans le groupe pro dont le plus jeune, Akeem Gerald, quinze ans. Aurelio Vidmar s’appuie sur un noyau solide avec Alessandro Lopane, Max Caputo et, surtout, Patrick Beach – tous prolongés pour trois saisons supplémentaires. À trente-six ans, Samuel Souprayen prolonge pour une saison et accueillera un renfort bien connu de la Ligue 1, Elbasan Rashani, passé par Clermont.

Finaliste des deux dernières éditions, Melbourne Victory aura à cœur de ne pas laisser ses supporters sans trophée. L’effectif se renforce avec le retour de Jason Davidson, tandis que Louis D’Arrigo, Keegan Jelačić et Denis Genreau – en quête de rebond après une saison décevante au Deportivo La Corogne – viennent garnir un milieu qui accueille également Juan Mata. Toute la lumière, ensuite, sur la signature de Juan Mata depuis Sydney. Une signature tant sportive que commerciale pour le champion du monde de trente-sept ans. Devant, la paire Nishan Velupillay – Nikos Vergos, auteure de quatorze buts en saison régulière (sept chacun), reste inchangée.

Cinq fois champion d’Australie, le dernier sacre datant de 2020, Sydney FC semble avoir perdu en qualité. Patryk Klimala est retourné en Pologne, son pays de naissance, Adrian Segečić fait déjà les beaux jours de Portsmouth et à très moindre mesure Douglas Costa a définitivement signé une rupture de contrat mi-septembre. Ufuk Talay, toujours en quête d’un premier titre comme entraîneur des Sky Blues – lui qui avait soulevé le trophée en 2006 en tant que joueur – espère enfin inverser la tendance. Actif sur le marché des transferts, ceux qui commenceront au Leichhardt Oval cette saison, font venir Ben Garuccio le capitaine du Western United tout en pariant sur Al Hassan Touré. Une signature de poids par ligne : Marcel Tisserand, défenseur passé par Toulouse, le prêt de Piero Quispe depuis les Pumas et Víctor Campuzano, l’attaquant en provenance du Real Sporting de Gijón. Talay doit imposer un nouveau onze de départ et espérer l’amener vers les sommets.

Vainqueur de la saison régulière dès son entrée en lice puis demi-finaliste du championnat, Auckland FC va-t-il passer l’étape supérieure ? Alex Paulsen, le gardien de but référence du championnat, ne fera pas une année de plus. Bournemouth l’a récupéré. L’idée est de faire avec le duo néo-zélandais Michael Woud et Oliver Sail. Deux arrivées en provenance de MLS. Lachlan Brooks depuis Real Salt Lake et Jake Girdwood-Reich de St.Louis. Sans temps de jeu, ces anciens de A-League espèrent se relancer en Nouvelle-Zélande alors que les Black Knights doivent désormais aborder la saison d’après, celle où ils seront bien plus attendus. La demi-finale d’Australia Cup laisse cependant augurer d’une belle continuité.

Macarthur en embuscade, Wanderers sans Milanovic

Huitième l’an passé avec un titre en Australia Cup, le Macarthur de Mile Sterjovski doit jouer sur deux tableaux. La AFC Champions League 2 et le championnat. Il lui faudra donc gérer une épuisante course, l’ancien international australien ayant l’ambition de sortir des groupes sur le continent et se hisser en play-offs en championnat. Pour y parvenir, Macarthur se renforce derrière, avec Damien Da Silva qui revient au pays après une saison à Clermont, le défenseur ayant déjà porté les couleurs du Melbourne Victory, adjoignent l’ailier croate Šime Gržan et une paire offensive composée de l’attaquant sud-coréen Ji Dong-won et du Mexicain Rafael Durán.

Quatrième la saison passée, les Wanderers perdent gros. Leur meilleur buteur Nicolas Milanovic, la seconde sensation Zac Sapsford ou encore Marcus Younis et Oscar Priestman se sont envolés vers l’Europe. Le secteur offensif est à reconstruire de fond en comble. Pour y parvenir, Alen Stajcic compte sur deux recrues de poids pour relancer l’attaque : Kosta Barbarouses, brillant à Wellington, et Alou Kuol, en quête de rachat après deux saisons ternes à Central Coast.

L’année des Jets ?

Derrière, ils sont encore six, capables aussi bien de finir lanterne rouge que d’accrocher la sixième place lors de la dernière journée. Quatre d’entre eux ont changé d’entraîneur. Mention spéciale aux Mariners, eux aussi englués dans des difficultés financières, qui ont choisi de laisser partir Mark Jackson – l’homme du triplé – à seulement une semaine de la reprise. Le club a vu partir Brian Kaltak et Mikael Doka, compensés par des recrues modestes, même si l’arrivée de la légende Andrew Redmayne n’est pas anecdotique, et une flopée de contrats aspirants pour boucler l’effectif. Vainqueur du Premiership–Championship en 2024, le club conserve Haime Eames, dix-sept ans, révélation au milieu de terrain.

Du côté de Newcastle Jets, la saison a déjà débuté par un titre : l’Australia Cup, premier trophée dans cette compétition, deuxième trophée de l’histoire du club après le titre de champion décroché en 2008. Une première réussie pour Mark Milligan pour ses vrais débuts sur un banc. Reste à savoir si ce titre augure réellement des jours meilleurs. Sur le papier, Kota Mizunuma a prolongé, l’Irlandais Joe Shaughnessy arrive, tout comme James Delianov – longtemps considéré comme l’un des gardiens les plus fébriles du championnat et qui sort d’une saison très compliquée avec les Reds d’Adelaide, peu aidé il est vrai par un contexte difficile au sein du club.

Des Reds qui ont vu leur directeur technique, Ernest Faber, tout défaire. Pour la première fois depuis la saison 2019/20, Adelaide ne sera pas dirigé par Carl Veart, son adjoint, Airton Andrioli prenant sa place, et voit un grand ménage s’opérer dans ses rangs, quelques cadres comme Ryan Tunnicliffe étant jugés indésirables. Adelaide accueille tout de même le retour du roi, Craig Goodwinn, mais doit tout reconstruire. Une reconstruction qui reste une sorte de refrain pour Brisbane, 2025/26 ne dérogeant pas à la règle. Le Roar a remercié Ruben Zadkovich et intronisé Michael Valkanis à la tête de l’équipe lui confiant de folles ambitions : faire revivre Brisbane sur la scène nationale. Le club a traversé un été titanesque avec treize matchs de présaison dont un contre la sélection des Îles Salomon. La reconstruction se fera cependant sans Florin Bérenguer.

Reste enfin les cas de Perth et de Wellington. Le Glory, lanterne rouge en très grande difficulté l’an passé, s’est montré actif sur le marché des transferts. Si Mark Birighitti ne débutera pas la saison, écarté des terrains pour trois mois, Sam Sutton et Scott Wootton viennent depuis Wellington, Brian Kaltak des Mariners. Trois défenseurs au fort pedigree bien nécessaire après les cinquante-six buts encaissés l’an passé. Les pensionnaires de l’HBF Park ont également annoncé une belle signature, celle de l’attaquant gallois Tom Lawrence, et peuvent ainsi espérer une saison bien moins déprimante. Du côté des ‘Nix, 2025/26 doit être l’année de la rédemption. Après la terrible désillusion de voir Auckland remporter la phase régulière et s’imposer 6-1 durant le derby en février dernier, Wellington doit tout reconstruire. Six départs, dont Kosta Barbarouses, meilleur buteur du club, et six arrivées dont notamment celle de Manjrekar James, joueur canadien qui va connaître son treizième club depuis 2014. Difficile tout de même de nourrir de grands espoirs pour les hommes de Giancarlo Italiano, la lourde défaite concédée face à Heidelberg United en quarts d’Australia Cup, montrant à quel point l’équilibre est précaire.

Photo : Mark Metcalfe/Getty Images