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·28 décembre 2024
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Pour la chaine Youtube "La Var", Paul Bernardoni éphémère joueur de l’ASSE en 2022 est revenu sur les six mois qu’il a passé chez les Verts, avec au bout du chemin une descente en Ligue 2. Un souvenir douloureux pour le gardien qui évolue désormais à Yverdon en Suisse.
Paul Bernardoni : "À Angers nous étions entre la huitième et la onzième place et je sens qu’il y a une mésentente avec le coach (ndlr, Baticle), on ne s’entend pas sur ma date de retour après ma blessure, le feeling ne passe plus trop, on va dire qu’on s’est expliqué. Passer numéro deux sans raison, ça ne me convenait pas. Je ne sais pas comment cela se passe mais Saint-Étienne entend qu’avec le coach ça n’allait plus. Perrin et Dupraz m’appellent et me demandent si je veux relever le défi de l’impossible de venir sauver les Verts avec dix points de retard sur tout le monde. Un club comme Saint-Étienne ça me parle et je rejoins l’ASSE. Dans ma situation à Angers, j’avais un peu ce sentiment d’injustice et surtout je voulais jouer. J’ai regardé le classement des Verts, c’est vrai qu’ils avaient énormément de retard, mais je me dis, c’est Saint-Étienne, s'il y a un club où ça peut se passer, c’est là.
Opération commando, j'arrive dans un club où je comprends tout de suite que c'est du standing des plus grands, 40 000 supporters pendant les matchs, le Centre d'entrainement est magnifique mais j'arrive dans un vestiaire malade, ça je le sens directement. Le premier match, on joue contre Lens, chez nous, on tient le match nul, dernière action du match, Fofana rentre à l'intérieur et ça termine dans ma lucarne. Quand on est rentré au vestaire, dans mon énergie je relativise et je me dis que ce n'est pas grave. Les autres joueurs m'ont dit, "Paul ça fait six mois que c'est comme ça, ça fait six mois qu'on pense qu'on va prendre des points et au final on se fait niq*er à la fin". Au début je n'arrivais pas à le comprendre mais j'ai vite compris, quand tu subis, tu subis, tu subis, tu ne peux pas te relever. Au final on fait une remontée exceptionnelle, je crois qu'on prend 20 ou 22 points sur la phase où je joue à Saint-Étienne, si tu le fais sur une saison, tu termines entre neuvième et treizième.
On arrive aux barrages et on perd aux penaltys. Je crois qu'il n'y a pas pire, moi je l'assume, c'est le pire souvenir de ma carrière. Tu passes du héros au mec qu'on va abattre parce qu'il n'a pas arrêté un péno' alors que ça fait six mois que tu es là et que tu fais tes matchs. Je crois que j'aurais préféré descendre direct plutôt que de perdre aux tirs au but. Mine de rien c'est un monument qui s'effondre à ce moment-là, c'est tellement dommage. Autant te dire que quand ils sont remontés en Ligue 1, ça m'a fait du bien. Ça ne peut pas être un Ligue 2 un club comme ça".