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·30 octobre 2025

Blessures, coups durs : une semaine cruciale pour les Verts !

Image de l'article :Blessures, coups durs : une semaine cruciale pour les Verts !

Il y a cinquante ans, l’AS Saint-Étienne écrivait l’une des plus belles pages du football français. L’épopée des Verts en 1976 reste gravée dans la mémoire collective : une aventure européenne haletante qui a mené l’équipe de Robert Herbin jusqu’à la mythique finale de Glasgow, le 12 mai, face au Bayern Munich. Cette campagne n’a pas été seulement une suite de matches, mais un récit épique, ponctué de doutes, d’exploits et de rebondissements, qui a fait vibrer toute la France, bien au-delà du seul peuple stéphanois. À l’occasion de ce cinquantième anniversaire, nous vous proposons de revivre, presque au jour le jour, cette marche triomphale. Des premiers tours encore hésitants jusqu’au grand soir écossais, replongeons dans l’atmosphère de l’époque, entre blessures, choix tactiques, ferveur populaire et rendez-vous avec l’Histoire. Cinquième épisode : Les Verts face aux épreuves, entre derby, honneur et victoire

La formation dirigée par Robert Herbin était confrontée à un choix délicat avant un match de championnat important contre l’Olympique Lyonnais. Hervé Revelli, l’un des piliers de l’attaque stéphanoise, est contraint de déclarer forfait pour ce rendez-vous crucial. Sa cheville, déjà douloureuse avant la confrontation européenne face aux Glasgow Rangers, n’a pas entièrement récupéré malgré une infiltration qui lui avait permis de tenir sa place lors du match contre les Ecossais.


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24 octobre 1975 : Hervé Revelli forfait, Jean-Marc Schaer prend le relais

Cette fois, la prudence s’impose. Le staff médical et l’entraîneur préfèrent préserver le joueur en vue du match retour en Écosse, qui revêt une importance capitale pour l’équipe. Pour pallier son absence, Jean-Marc Schaer a été appelé à le remplacer en attaque. Ce choix offre à Schaer sa deuxième titularisation avec les Verts, une opportunité rare mais précieuse pour un joueur encore jeune et en quête de reconnaissance au sein de l’équipe première.

Parallèlement, Patrick Revelli, frère cadet d’Hervé, avait également connu un petit souci physique. Une douleur à la cuisse droite, conséquence directe du match européen, mettait sa participation en doute pour le derby lyonnais. Toutefois, Patrick pourrait être apte à tenir sa place, ce qui représentait un soulagement pour le staff stéphanois, conscient que le derby face à Lyon sera un affrontement intense et décisif pour le championnat.

25 octobre 1975 : Derby explosif à Gerland, Saint-Étienne résiste à dix

Le Stade de Gerland accueille le 49e derby entre l’Olympique Lyonnais et l’ASSE pour la 11e journée du championnat de France. L’enjeu est considérable : Lyon occupe la deuxième place du classement et les Stéphanois pointent à seulement trois points derrière. L’équipe lyonnaise rêve ouvertement d’un titre de champion, tandis que Saint-Étienne doit s’imposer pour rester dans la course et affirmer sa domination régionale. Dans un contexte aussi tendu, 39 000 spectateurs se sont massés dans les tribunes de Gerland, témoignant de l’engouement et de l’importance de ce match dans la région.

Le derby s’est révélé particulièrement rugueux et physique. Dès la 25e minute, Gérard Janvion, défenseur stéphanois, a été victime d’un tacle sévère (soulignant la brutalité de la rencontre) et a été remplacé par Jacques Santini. Quelques minutes plus tard, c’est Patrick Revelli qui a subi une agression du Lyonnais Mihajlovic (33e minute), entraînant une blessure sérieuse. La sortie prématurée de l’attaquant a obligé l’équipe de Saint-Étienne (le remplacement autorisée ayant déjà été effectué) à jouer presque une heure à dix, un handicap majeur face à un rival redoutable comme Lyon. Malgré ces conditions défavorables, les Verts ont réussi à contenir leurs adversaires et à préserver un match nul (0-0), un résultat, obtenu dans la douleur.

Malheureusement, pour Patrick Revelli, la conséquence de cette blessure a été lourde. Il a été plâtré pendant trois semaines pour soigner une grosse entorse. Cette absence allait priver le club de l’un de ses attaquants clés pour plusieurs rencontres cruciales, obligeant l’entraîneur Robert Herbin à revoir ses plans offensifs pour les matchs à venir.

28 octobre 1975 : Les Verts célébrés, la réplique de la Coupe de France remise au club

Une cérémonie a été organisée pour honorer le staff et les joueurs de l’ASSE. Cette réception s’est déroulée dans la bijouterie-joaillerie Rullière Bernard, à l’occasion de la remise d’une réplique de la Coupe de France remportée contre Lens en juin dernier. Ce geste symbolique visait à récompenser l’investissement et les succès des joueurs, ainsi que l’engagement du staff technique.

Cependant, plusieurs figures étaient absentes : Christian Sarramagna, blessé, Yves Triantafilos, qui a rejoint Nantes, et Roger Rocher, excusé pour des raisons personnelles. Malgré ces absences, la cérémonie a permis de souligner la cohésion et la fierté d’une équipe capable de surmonter les épreuves et de conserver une identité forte, même en période de turbulences physiques et sportives.

31 octobre 1975 : Les défenseurs assurent la victoire face à Valenciennes

Saint-Étienne affrontait Valenciennes dans le cadre de la 12e journée du championnat de France. Ce match allait mettre en lumière la résilience et l’inventivité tactique de l’équipe. La formation nordiste, surprise de ce début de saison et classée cinquième, était un adversaire à prendre au sérieux. Cependant, l’ASSE devait faire face à une crise majeure en attaque : tous ses attaquants internationaux (Christian Sarramagna, les frères Revelli et Dominique Rocheteau) étaient indisponibles. Cette situation a contraint Robert Herbin à innover en alignant une attaque expérimentale composée de Jean-Marc Schaer et Hugues Boury, ce dernier effectuant ses débuts en équipe première.

L’absence des stars offensives n’a pas découragé les Stéphanois. L’équipe s’est appuyé  sur son milieu défensif et sa défense pour prendre l’avantage. Jacques Santini a ouvert le score à la 53e minute, suivi par un second but d’Oswaldo Piazza à la 84e minute. Ces réalisations  ont souligné la polyvalence et la solidité du collectif stéphanois, capable de s’adapter aux circonstances. La victoire 2-0 a permis à Saint-Étienne de renouer avec le succès en championnat, une performance qui a fait suite à une période difficile, puisque l’équipe n’avait plus gagné sur la scène nationale depuis le 27 août. Ce succès a été non seulement crucial sur le plan comptable, mais il a eu également un impact psychologique positif sur le groupe, renforçant la confiance et la cohésion de l’équipe dans l’optique des prochaines rencontres.

Quand les Verts ont transformé les blessures en moteur de résilience...

Cette période de la saison 1975-1976 illustre parfaitement les hauts et les bas auxquels une grande équipe peut être confrontée. Entre blessures, matchs tendus, moments de reconnaissance et victoires poussives, Saint-Étienne a démontré sa capacité à s’adapter, à faire confiance à ses jeunes joueurs et à puiser dans la solidarité collective pour surmonter les obstacles. Les événements de fin octobre mettent en lumière à la fois la fragilité humaine des joueurs, face aux aléas physiques du football, et la force stratégique et psychologique d’une équipe bien dirigée par Robert Herbin.

Ainsi, en l’espace d’une semaine, l’ASSE a traversé des moments de tension extrême, de défi physique, d’inventivité tactique et de célébration institutionnelle. Ces épisodes, riches en émotions et en enseignements, ont marqué la saison et consolidé la légende du club dans le football français, en illustrant sa capacité à conjuguer excellence sportive et résilience collective.

Retrouvez l'épisode 4 de l'épopée des Verts de 76 !

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