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·12 octobre 2025

Bodmer : « Soit Paris, soit j’arrête le foot »

Image de l'article :Bodmer : « Soit Paris, soit j’arrête le foot »

Mathieu Bodmer est revenu sur son transfert houleux au Paris Saint-Germain dans le podcast Histoires de Foot sur YouTube. L’ancien milieu, formé au SM Caen, raconte comment, en 2010, il a tout mis en jeu pour rejoindre son club de cœur, allant jusqu’à menacer d’arrêter le football si Lyon refusait de le libérer.

Bodmer « Je dis comme tous les ans, j’ai le PSG »

Dans ma tête ça ne va pas, faut que je parte. « Tu as quelque chose ? » Je dis comme tous les ans, j’ai le PSG. Ils sont toujours resté en contact depuis que j’ai 11 ans. Plus ou moins fort selon les périodes. C’est pré-qatari, je discute avec Antoine Kombouaré, Alain Roche et le président Leproux, ils sont contents, mais ne comprennent pas mon choix.


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La première relation que j’ai avec Antoine au téléphone, c’est : « moi mon grand » c’est comme ça qu’il m’appelle, « moi ça ne me dérange pas que tu viennes, mais je ne comprends pas, tu es à Lyon, tu es dans un des meilleurs clubs français, nous, on est un petit peu en difficulté » et là, je lui explique que j’ai envie de porter ce maillot que c’est un rêve etc…. Comme il est fan du PSG, il comprend, ce que j’explique et il me dit qu’on va se débrouiller.

Bodmer « Ils ne veulent pas que j’aille à Paris »

Mais ça se fait encore plus difficilement que quand Lyon parce qu’ils ne veulent pas que j’aille à Paris. L’histoire, c’est que c’est la coupe du Monde 2010, avec lui, on est censé reprendre le 14 juin, le PSG reprend le 2 juillet, et quand je pars fin mai en vacances, pour moi ça va se régler rapidement, il me reste un an de contrat, je sais qu’on ne va pas demander beaucoup et que le PSG est prêt à donner un petit billet.

Mais ça ne se fait pas. Le 13, j’appelle mon agent, je lui dis, tu sais que la reprise, c’est demain, il faut que j’y aille ? Est-ce que je suis exempté de reprise ?

Il me dit non, il faut que tu y ailles donc j’arrive là-bas, je n’ai même pas de maillot et ils n’ont rien floqué et pour tout le monde, je ne suis plus là. Sauf que je suis dans l’effectif. On me dit que j’avais signé à Paris et cetera. Donc jusqu’à fin juin, je fais la pré-saison avec Lyon.

Bodmer « Vous pouvez me mettre toutes les amendes du monde, c’est fini, je ne reviens plus »

Ça dure 2 semaines, mais à la fin, je craque, je vais le voir avant le stage, je lui dis coach, pour moi, c’est simple là, je vais rendre la voiture du club, je vais prendre mes affaires et demain, je prends le train, je monte à Paris, c’est soit vous me laissez signer à Paris soit je rentre à Évreux et j’arrête le foot.

Je ne vous mets pas un coup de pression, je vous dis juste ce que je vais faire. Vous pouvez me mettre toutes les amendes du monde, c’est fini, je ne reviens plus. Vous pouvez faire comme vous voulez. Comme ça, je vous préviens, vous ne voulez pas que je sois transféré à Paris, pas de souci, mais dans ce cas-là, j’arrête le foot.

C’était soit je finis à Paris, soit j’arrête. Ils ont compris que j’étais déterminé, mais ça dure quand même trois quatre jours à Paris avant de signer, les négociations, des facs et des fax.

Bodmer « Je suis heureux, libéré, Parc des princes avec ton nom et ton numéro »

Pendant ce temps-là, à Lyon, il me mettait des amendes, des amendes. Ce qui est logique, il n’y a pas de souci. Je perdais un jour de salaire tous les jours. Au bout de 4 jours, ça se résout et je signe le 2 juillet, et la reprise, c’est l’après-midi à Paris. C’est 3 semaines que je galérais, ils n’avaient même pas repris l’entraînement.

C’est comme ça que j’arrive à Paris. Je suis heureux, libéré, Parc des princes avec ton nom et ton numéro. Je suis supporter du Paris Saint-Germain depuis tout petit, c’est différent, ça y est j’ai fini le jeu. J’ai fini le tour, ma carrière ressemble à quelque chose.

Bodmer « Je me dis que j’ai gagné au bout du truc et peu importe ce qui va se passer, je voulais le faire au moins une fois dans ma vie »

Sans manquer de respect à tous les autres clubs. Il n’y a que ceux qui sont nés à Marseille, qui vont comprendre ou ceux qui sont titis à Paris où le mec qui est né à Lyon qui a été formé à Lyon et qui joue à Lyon. Tous les autres ne peuvent pas comprendre. J’ai adoré les passages d’un certain club, notamment Nice, tous les clubs, Lille, c’était fantastique.

Mais ce n’est pas pareil. Je me dis que j’ai gagné au bout du truc et peu importe ce qui va se passer, je voulais le faire au moins une fois dans ma vie. J’y suis. Maintenant, il faut jouer, au pire, j’ai déjà mon maillot avec mon nom et l’écusson. C’est une fierté pour toute ma famille et tout le monde était content.

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