"Brest n’a pas vocation à jouer l’Europe chaque année" : la grosse mise au point de Denis Le Saint

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Foot National

·18 septembre 2025

"Brest n’a pas vocation à jouer l’Europe chaque année" : la grosse mise au point de Denis Le Saint

Alors que le Stade Brestois traverse une mauvaise passe en Ligue 1 (3 défaites et 1 nul en 4 matchs), son président Denis Le Saint a expliqué dans un communiqué la situation complexe du club malgré son aventure européenne la saison dernière.

Cela n’aura pas échappé aux supporters brestois ainsi qu’aux suiveurs de la Ligue 1 : le Stade Brestois traverse une mauvaise dynamique. La plupart de ses joueurs majeurs ont quitté le club à l’intersaison (Marc Bizot, Pierre Lees-Melou, Lilian Brassier, Mahdi Camara…) et la perspective de disputer à nouveau une Coupe d’Europe la saison prochaine semble désormais illusoire. Après la défaite face au Paris FC dimanche dernier (1-2), Éric Roy avait d’ailleurs fait part de son inquiétude : « On manque de maturité, on a été incapables de lire le jeu et le match. Le bilan, c’est qu’aujourd’hui (dimanche 13 septembre), on n’avait pas les arguments. » Face aux nombreuses interrogations autour de la situation du club, son président Denis Le Saint a pris la parole dans un communiqué publié ce mercredi 17 septembre :

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« En raison de la forte diminution des droits TV, c’est l’ensemble du football français qui est fragilisé, et notre club n’échappe pas à cette réalité. Cette contradiction est forte : au moment où les Rouge et Blanc écrivent les plus belles pages de leur histoire sportive, l’équilibre budgétaire est mis à rude épreuve. Vous êtes nombreux, supporters brestois, à vous interroger sur le budget du club et sur l’utilisation des revenus générés par la Coupe d’Europe. »

Dans le détail, le président a révélé le manque à gagner lié aux droits TV, avec une baisse estimée à 89 %. Les revenus versés par la LFP sont ainsi passés de 42,5 M€ en 2023/24 à 8,7 M€ en 2024/25, puis devraient tomber à seulement 4,5 M€ sur l’exercice 2025/26. Heureusement, le parcours en Ligue des Champions a permis de renflouer les caisses à hauteur de 50 millions d’euros. Mais cette campagne européenne a aussi généré d’importantes dépenses : organisation des matchs au stade du Roudourou (Guingamp), déplacements à l’étranger, sans oublier l’augmentation de la masse salariale pour renforcer l’effectif et le staff.

Objectif maintien et arrivée de l’Arkéa Park

Président du club depuis dix saisons, Denis Le Saint se montre prudent quant à l’avenir : « Le Stade Brestois n’a pas vocation à jouer l’Europe chaque année. Notre objectif prioritaire reste clair : obtenir le maintien le plus rapidement possible. » Les exemples récents de clubs français en difficulté (Lyon, Bordeaux, Ajaccio…) servent de rappel. Le dirigeant réaffirme sa volonté « d’avancer avec prudence et de préparer l’avenir. »

Cet avenir passe notamment par l’Arkéa Park, le futur stade du SB29. Ce projet de plus de 100 millions d’euros prévoit une enceinte de 15 000 places (extensible à 20 000). Mais pour assurer sa construction, le club doit présenter des comptes équilibrés, quitte à sacrifier certaines ambitions sportives : « Je sais que les supporters aimeraient voir le club grandir encore davantage, mais la conjoncture actuelle nous oblige à rester prudents et à poser des bases solides pour l’avenir. »

Pour espérer un futur serein, le club armoricain doit impérativement assurer son maintien dans l’élite. Cela passe par une réaction rapide sur le terrain. Les joueurs d’Éric Roy devront mettre un terme à cette spirale négative dès leur prochain match à domicile, face à Nice, samedi à 19 h.

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