OnzeMondial
·16 octobre 2025
Buteur avec son club moins de 24h après avoir été passeur décisif en sélection, histoire folle pour un international argentin

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·16 octobre 2025
Un international argentin n'a pas manqué de vivre une histoire folle. Alors qu'il avait été passeur décisif avec l'Argentine face à Porto Rico, il a marqué avec Palmeiras...moins de 24 heures après son match avec l'Albiceleste.
En l’espace de quelques heures, José Manuel López a vécu l’un des moments les plus intenses et marquants de sa jeune carrière. Mardi soir, il honorait sa première sélection avec l’équipe nationale argentine lors du match amical face à Porto Rico, remporté 6-0 par l’Albiceleste. À 24 ans, l’attaquant de Palmeiras a non seulement connu ses débuts sous le maillot argentin, mais il a également brillé en délivrant une passe décisive à Alexis Mac Allister sur le troisième but. Titulaire, il a disputé 61 minutes avant d’être remplacé par Lautaro Martínez.
Mais le temps de savourer cette première cape fut extrêmement court. À peine le match terminé, presque à minuit, Palmeiras avait déjà tout organisé : un avion privé attendait López et son coéquipier Aníbal Moreno, également international argentin, pour les rapatrier expressément au Brésil. Objectif : disputer dès le lendemain, mercredi après-midi, une rencontre cruciale du Brasileirao contre Bragantino.
Le timing était serré, presque irréaliste. Arrivés dans la nuit à São Paulo, les deux joueurs n’ont eu que quelques heures de repos avant d’être alignés sur la feuille de match. Les deux étaient remplaçants, mobilisables en cas de besoin. À la 60e minute, alors que Palmeiras menait 2-1, Moreno entre en jeu. Dix-huit minutes plus tard, c’est au tour de López d’être lancé, à 3-1.
À peine six minutes sur le terrain suffisent à « El Flaco » pour marquer : sur une action confuse, après un tir repoussé de Vitor Roque, le gardien adverse dégage mal et López récupère le ballon pour inscrire le quatrième but de son équipe, scellant pratiquement la victoire. Cinq minutes plus tard, Roque ajoute un cinquième but pour un succès final 5-1.
Ce scénario quasi irréel démontre la détermination de Palmeiras à ne pas lâcher de points dans un championnat brésilien extrêmement disputé. À une dizaine de journées de la fin, le club paulista n’a que trois points d’avance sur Flamengo, son principal poursuivant, qu’il affrontera dimanche prochain. Dans ce contexte, chaque match compte, et la direction n’a voulu prendre aucun risque, quitte à faire revenir ses internationaux dans l’urgence.
Mais ce moment intense vient aussi souligner le parcours hors norme de José Manuel López comme le relaie La Nacion. Né à San Lorenzo, une petite ville de Corrientes de 3 000 habitants, il a grandi dans une famille modeste. Son père, marin sur des bateaux de pêche, s’absentait parfois plus d’un mois, naviguant entre Ushuaia et Mar del Plata. Sa mère, femme au foyer, veillait sur ses devoirs, l’obligeant parfois à étudier sur le trottoir pendant que ses amis jouaient au football. C’est à six ans qu’il rejoint le club El Progreso de sa ville, petit et frêle, jouant alors en défense.
Son ascension est fulgurante : après avoir évolué dans les divisions modestes, notamment à Tres Arroyos, il gravit les échelons jusqu’à s’imposer comme l’une des figures de Palmeiras, club avec lequel il élimine River Plate en Copa Libertadores. Le double exploit vécu en moins de 24 heures — première sélection avec l’Argentine suivie d’un but crucial pour Palmeiras — incarne parfaitement la trajectoire exceptionnelle de López : celle d’un joueur qui, à force de travail et d’humilité, s’impose sur tous les terrains.
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