OnzeMondial
·4 décembre 2025
CAN 2025 : le gros tacle du sélectionneur du Mali à Wenger

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·4 décembre 2025

Les sélections nationales en Afrique ne digèrent toujours pas la nouvelle résolution de la FIFA concernant la mise à disposition des joueurs afin de préparer dans les meilleures conditions possibles la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc. Si l’instance mondiale en prend pour son grade, c’est aussi le cas d’Arsène Wenger qui a été attaqué frontalement par Tom Saintfiet.
La décision de la FIFA de repousser d’une semaine la date de libération des joueurs pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations continue de provoquer de fortes réactions sur le continent. Prévue du 21 décembre au 18 janvier au Maroc, la compétition devait initialement permettre aux sélections de disposer de leurs joueurs à partir du 8 décembre. Cependant hier, l’instance internationale a officialisé un changement qui a pris les sélections au dépourvu. Les clubs auront désormais jusqu’au 15 décembre pour libérer leurs joueurs sélectionnés. Une mesure que la FIFA présente comme le résultat de «consultations fructueuses» et qui, selon elle, doit permettre de «réduire les répercussions» pour l’ensemble des acteurs concernés. L’organisation encourage également les fédérations et les clubs à «engager des discussions bilatérales de bonne foi afin de trouver des solutions individuelles appropriées», ajoutant se tenir prête à assurer une médiation en cas de conflit.
Ces explications n’ont pas suffi à calmer la colère de plusieurs sélectionneurs africains, qui dénoncent un manque de respect pour leurs compétitions. Parmi eux, le sélectionneur du Mali, Tom Saintfiet, s’est montré particulièrement virulent. Interrogé par l’AFP, il a directement pris pour cible Arsène Wenger, directeur du développement du football mondial à la FIFA. «Le problème, c'est que le directeur technique de la Fifa, Arsène Wenger, ne connaît rien au football de sélection», accuse-t-il. «Hormis deux saisons au Japon, il a seulement travaillé avec des grands clubs en Europe, Arsenal et Monaco. Et c'est ce qu'il fait maintenant, le travail pour les grands clubs, pas pour les équipes nationales. Un directeur technique pour FIFA, ça doit être un ancien sélectionneur qui connaît le monde et le métier de sélectionneur», insiste le technicien belge.
Son discours va plus loin encore, dénonçant le traitement accordé aux continents hors Europe dans les décisions de l’instance. «Il n'y a aucun respect pour le foot en Afrique, en Asie, en Océanie, dans la Concacaf… le centre du football pour la Fifa, c'est l'Europe et c'est le seul qui compte. L'argent des clubs en Europe, c'est le seul qui compte», déplore-t-il. Très remonté, Saintfiet ne cache pas son incompréhension face à cette décision prise à la dernière minute. «C'est catastrophique. En Europe, tout le monde pense que le football africain n'est pas important, c'est un manque de respect, je suis très en colère », ajoute-t-il. Pour lui, le problème est aussi sportif : avec une libération des joueurs si tardive, il devient impossible de préparer sa sélection correctement. « On ne peut pas préparer l'équipe, on ne peut pas jouer de matches amicaux, nous devons annuler ceux que nous avions prévus contre le Botswana et la Tanzanie : je n'ai plus de joueurs», regrette le sélectionneur malien.
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