Cannes : une épopée en Coupe de France loin d'être rentable | OneFootball

Malgré un magnifique parcours en Coupe de France, l'AS Cannes touchera peu d'argents.

Héroïque sur le terrain, l’AS Cannes a vu son rêve de Coupe de France s’arrêter en demi-finales, face à Reims (1-2). Pourtant, au-delà de l’exploit sportif, beaucoup s’imaginaient que ce parcours allait aussi rapporter un joli chèque aux pensionnaires de National 2. La réalité, c’est que la magie de la Coupe ne paie pas toujours. « On n’a pas gagné d’argent, mais on le savait », résume sans détour Félicien Laborde, directeur général du club. L’AS Cannes touchera bien 170 000 euros de la FFF pour son parcours, mais a dû dépenser 500 000 euros pour rendre son stade conforme à l’organisation de matches de haut niveau. Vidéo-surveillance, éclairage, vestiaires… Des investissements à moitié pris en charge par la mairie, certes utiles à long terme, mais qui pèsent aujourd’hui lourd sur le budget.

Même à guichets fermés, les soirées n’ont pas permis de faire de bénéfices. Contre Guingamp, les recettes billetterie ont rapporté 80 000 euros au club, pour 70 000 euros de frais d’organisation. Même scénario face à Reims : malgré une billetterie plus chère, Cannes a encaissé 155 000 euros, mais en a dépensé 170 000, notamment en renforçant la sécurité à la demande de la préfecture.

Aucun regret de la part de Cannes

Ajoutez à cela des primes bonifiées pour les joueurs, des food-trucks qui reverseront tout au plus 10% de leurs recettes, et une boutique éphémère qui a rapporté 15 000 euros brut, mais dont le bénéfice réel reste modeste, et vous obtenez une aventure héroïque... mais financièrement neutre, voire déficitaire. Mais du côté du club, pas de rancœur, ni de regrets. Ce parcours a offert à l’AS Cannes une visibilité inespérée, un public retrouvé, et peut-être, à terme, un nouvel élan. « C’est une excellente base pour construire la suite », conclut Laborde.

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