"C’est à moi de décider où j’ai envie d’aller" : Udol (Metz) affirme ses envies d'ailleurs | OneFootball

Le feuilleton Matthieu Udol agite le mercato estival du FC Metz. Symbole du club lorrain, le capitaine de 29 ans aspire à un nouveau défi, mais se heurte aux exigences de sa direction, bien décidée à ne pas brader son pilier. Entre amour du maillot, ambitions personnelles et désaccords profonds, la situation s’envenime.

Cela devait être une transition douce vers une nouvelle aventure, une séparation respectueuse entre un joueur fidèle et son club formateur. Mais le départ annoncé de Matthieu Udol prend des allures de bras de fer. Héros de la montée en Ligue 1 avec le FC Metz, le latéral gauche a clairement exprimé son désir de tourner la page, séduit notamment par l’intérêt du RC Lens. Pourtant, son président Bernard Serin oppose un refus catégorique à ce transfert… du moins à ces conditions. Sous contrat jusqu’en 2027, Udol pensait bénéficier d’un bon de sortie. Il avait consenti à rester l’an passé en Ligue 2, malgré les sollicitations, pour aider son club de cœur à retrouver l’élite. Mission accomplie avec brio, ponctuée d’un match d’anthologie face à Reims en barrage (doublé et passe décisive). Mais aujourd’hui, l’heure est à l’amertume. "On m’avait laissé la porte à demi ouverte avant de la refermer", regrette-t-il sur RMC. "Je suis déçu de voir que ça ne se passe pas comme ça aurait dû."

Du côté du club, la ligne est claire : pas question de céder un cadre à n’importe quel prix. Bernard Serin l’a confirmé dans Le Républicain Lorrain : "Quand on a un joueur comme Matthieu, l’objectif est de construire une équipe compétitive autour de lui." Le président messin n’exclut pas un départ, mais pose deux conditions : une indemnité de transfert jugée suffisante, et un club non concurrent direct dans la lutte pour le maintien — exit donc le RC Lens, qui ne joue pas de Coupe d’Europe cette saison. Une posture que le joueur juge injuste : "Concernant les conditions financières, je comprends totalement. En revanche, au niveau du choix du club, ce n’est pas acceptable. C’est à moi de décider où j’ai envie d’aller", martèle-t-il. Sans vouloir aller au clash, Udol attend désormais un geste de sa direction : "J’espère que ma décision sera respectée. Je suis un compétiteur, je veux performer ailleurs."

La fin d’une histoire longue de deux décennies ?

Formé au club, quadruplement opéré des ligaments croisés et revenu à chaque fois, Udol incarne l’ADN du FC Metz. Ce n’est pas un simple joueur qui demande à partir, c’est un homme qui a grandi avec le maillot grenat sur les épaules, qui a traversé les galères et les exploits. Son parcours lui conférait, pensait-il, une légitimité à choisir sa sortie. D’autant plus que sa doublure est déjà là : Yannis Lawson, jeune espoir de 20 ans. Pourtant, la rupture n’est pas actée. Le joueur, bien que déçu, continue d’honorer ses engagements. S’il reste, il sera un cadre d’expérience au sein d’un groupe remanié, avec Stambouli, Hein ou Deminguet. Mais combien de temps encore ? Le mercato est loin d’être fini, et ce feuilleton pourrait bien réserver de nouveaux rebondissements.

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