« C’est la faute aux mamans… » : le petit taquet d’un Ballon d’Or italien sur la crise de la Nazionale | OneFootball

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Dans un entretien accordé à La Repubblica, Gianni Rivera tire la sonnette d’alarme sur la crise profonde du football italien. À ses yeux, le risque de manquer une troisième Coupe du monde consécutive n’a rien d’un accident. « La tendance négative dure depuis 15 ans. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Probablement aussi pour cette raison, des entraîneurs de valeur ont décliné les propositions de la fédération », explique l’ancienne légende de la Nazionale.

Interrogé sur l’absence de véritables numéros 10 dans le football italien contemporain, lui qui incarnait ce rôle à la perfection, Rivera sourit avant de provoquer : « La faute en revient aux mamans (rires). Plus sérieusement, ce type de joueur n’existe plus, mais pas seulement en Italie : ceux qui ont du talent se déportent désormais sur les ailes ». Une évolution tactique, selon lui, qui a appauvri la créativité au cœur du jeu.

Rivera pointe surtout un problème structurel qui freine l’émergence des jeunes talents issus de milieux modestes : « L’arrivée des agents sur la scène a endommagé le système. Aujourd’hui, les familles doivent payer les agents pour faire jouer les enfants. Si on n’est pas riche, les garçons peuvent être talentueux mais n’avoir malgré tout aucune réelle possibilité d’émerger. Le risque, si l’on ne met pas un frein à cette dérive, est que la situation empire ».

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