« C’est une mafia suisse ! » : les vérités de Michel Platini au Festival de la Justice Pénale | OneFootball

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Comme le raconte Il Messaggero, invité au Festival de la Justice Pénale à Sassuolo, Michel Platini, le “Roi” du football français, s’est livré avec émotion et franchise sur les dix années d’enfer judiciaire qu’il vient de traverser. À la question du journaliste Alvaro Moretti — « Aviez-vous jamais imaginé participer à un événement comme celui-ci ? » — il répond sèchement : « Jamais. »

Accusé à tort de corruption au moment où il s’apprêtait à succéder à Sepp Blatter à la tête de la FIFA, Platini revient sur cette période sombre : « J’étais soutenu par 150 fédérations. Tout le monde me voulait… jusqu’à ce que sortent les couteaux. » L’ancien numéro 10 de la Juventus raconte la douleur d’être cloué au pilori : « La FIFA m’a massacré, les journalistes m’ont massacré. Le plus dur, c’est que personne ne te croit. »

Aujourd’hui définitivement blanchi, il refuse tout dédommagement financier : « Je suis soulagé. La justice a enfin fait son travail. » Mais il ne mâche pas ses mots contre le système : « En Suisse, la commission d’éthique et celle d’appel sont choisies par la FIFA. Tout est entre leurs mains. Même des procureurs suisses ont demandé à y travailler après leur retraite. C’est une mafia suisse ! »

Sur Blatter, il reste nuancé : « Un grand président, mais il n’a pas su partir à temps. Les dernières années ont été catastrophiques. » Quant au Mondial 2022 attribué au Qatar, il justifie son vote : « Le monde arabe en était à sa septième candidature. Si tu veux développer le football, tu dois lui donner sa chance. »

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