"C'était mieux avant", Puydebois et Reale déçus par l'atmosphère à l'approche du derby OL - ASSE | OneFootball

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·5 novembre 2024

"C'était mieux avant", Puydebois et Reale déçus par l'atmosphère à l'approche du derby OL - ASSE

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Les années ont passé, et même s'il garde cet aspect unique, le derby entre l'OL et l'ASSE a semble-t-il perdu de sa liesse populaire d'antan. Ce que regrettent nos consultants Nicolas Puydebois et Enzo Reale.

Beaucoup ont coché cette date en premier dans le calendrier dévoilé en début de saison. Pratiquement trois ans après le dernier derby, un soir de janvier 2022, l'OL et l'ASSE vont de nouveau se faire face. Le rendez-vous est prévu dimanche à 20h45, une affiche que personne dans la région ne voudra rater. Mais si ce duel reste à part dans le paysage footballistique français, il ne fait pas lever les foules pour autant.

La montée en pression est timide avant la rencontre, et on peine à ressentir l'atmosphère si particulière des semaines avant ce genre de partie. "C'est dommage, on n'a pas entretenu cette rivalité, cette flamme. Tout en restant dans le respect, sans violence, mais le chambrage, la suprématie régionale, ça se mérite, ça se gagne. Il n'y a plus personne pour allumer cette flamme du derby, a regretté Nicolas Puydebois, trois fois champions de France (2003-2005), dans Tant qu'il y aura des Gones. Pourtant, c'est cette atmosphère électrique que l'on veut vivre lorsqu'on est sportif de haut niveau."


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Sur le plan national, un intérêt moindre

Plusieurs explications à cela, avec tout d'abord le déclassement progressif des Verts, descendus en Ligue 2 avant de remonter pour cette saison. "Les meilleures confrontations, c'est lorsque Saint-Etienne était dans le haut du classement, s'est remémoré Enzo Reale, formé à l'Olympique lyonnais. Actuellement, ils n'ont pas forcément une équipe pour rivaliser, ce qui enlève de la saveur au choc."

Au niveau national, le match est aussi moins vendeur qu'un OL - PSG ou qu'un PSG - OM, la caisse de résonance est donc pour l'instant essentiellement du fait des médias locaux. Il y a également l'évolution de la société, des us et coutumes. "Je ne retrouve plus ce que j'ai connu avant. Ça fait peut-être "vieux soldat", mais c'était mieux avant, a affirmé l'ancien portier rhodanien. Aujourd'hui, il faut tout aseptiser, que ça soit politiquement correct. On ne peut plus chambrer, dépasser un tout petit peu les limites et les pouvoirs publics sont incapables d'encadrer les déplacements des fans. J'entends l'augmentation de la violence, que la société soit de plus en plus extrême, mais ce match doit se jouer devant des Lyonnais et Stéphanois."

Une fête sans son voisin

Les interdictions pour les spectateurs adverses de venir encourager leur équipe jouent aussi un rôle dans cette impression de derby un peu en retrait. "Les récents débordements entre supporters, sachant que ces derniers n'ont plus le droit de se déplacer, c'est vraiment regrettable car ça doit être une fête, a ajouté le footballeur du Goal FC. C'est important pour les deux clubs. Je trouve ça dommage qu'on n'en parle pas plus, qu'il n'y pas quelques piques lancées, c'est aussi ça le football." Nul doute que l'ambiance va aller crescendo au fur et à mesure que l'on se rapprochera du 10 novembre. En attendant, les hommes de Pierre Sage ont la coupe d'Europe à jouer jeudi à Hoffenheim, de quoi se mettre en appétit pour les plus impatients, avant d'enfin retrouver l'ASSE.

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