Christophe Dugarry : “Toutes les compétitions internationales ont été fourvoyées. Il y a tellement de matchs, il y a tellement d’équipes aujourd’hui qui sont qualifiées…” | OneFootball

“Je n’en veux pas aux joueurs parce que je pense que les joueurs n’ont pas perdu leur rêve de porter ce maillot. C’est toujours quelque chose d’émouvant, c’est toujours un but et un objectif pour la plupart des joueurs, je n’ai aucun doute là-dessus, et sur leur volonté de s’investir pour gagner des titres pour la nation, de représenter son pays. Je n’ai aucun doute là-dessus. Par contre, ce sont les institutions. Elles ont galvaudé ce qu’était une Coupe du Monde, un Championnat d’Europe. On nous expliquait que la Coupe des Confédérations c’est important, après on nous expliquait que ça ne servait plus à rien, qu’on mettait autre chose, la Ligue des Nations. Toutes les compétitions internationales ont été fourvoyées. Il y a tellement de matchs, il y a tellement d’équipes aujourd’hui qui sont qualifiées… Même les phases finales, le nom de phase finale ne veut plus rien dire car là t’as 48 équipes de qualifiées (pour le Mondial) alors qu’il y en avait 24 en 1982. Tous les matchs avaient une saveur, ça sentait la poudre, il y avait quelque chose. Là aujourd’hui, les matchs internationaux sont tellement devenus anodins, incolores, inodores… On peut toujours le reprocher aux joueurs mais je pense que ce sont surtout les instances qui ont privilégié l’argent à la qualité du jeu, à cette volonté quand t’es supporter, quand t’aimes l’Equipe de France, d’attendre le match. Tu calculais quand est-ce que le match avait lieu, tu avais hâte de voir ce match, quand est-ce qu’il va se produire… Là, tu n’y vas même plus, tu n’en as rien à faire. Un match succède à un autre, tu n’en vois même pas l’intérêt, c’est pour quelle compétition je ne m’en souviens plus. Il y a tellement trop de matchs que je pense qu’il ne faut pas en vouloir aux joueurs. C’est malheureusement le football d’aujourd’hui qui a été transformé, qui a été manipulé par les instances, par nos dirigeants.”

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