Tribune Nantaise
·30 décembre 2024
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Claudiu Keșerü, 38 ans, aurait pu profiter d’une retraite bien méritée après une carrière riche en succès, mais l’appel du terrain était trop fort. Après une brève pause, il a repris du service en D1 bulgare avec le Tcherno More, prouvant que le talent n’a pas d’âge. Ce retour est loin d’être un hasard. Keșerü est un perfectionniste, discipliné au point de maintenir un niveau physique irréprochable même sans club. À ses yeux, son départ forcé de l’UTA Arad n’était pas une fin satisfaisante à son parcours. « Je n’avais pas fini de la manière dont je le voulais », explique-t-il, démontrant une détermination rare.
Voir l’interview complète de SoFoot ici : Claudiu Keșerü : « Je pense me souvenir de 90% de mes buts »
Keșerü ne se souvient pas simplement de ses buts : il les vit encore. « Je pense me souvenir de 90% de mes buts », confie-t-il. Avec 287 réalisations à son actif, cette statistique en dit long sur son esprit analytique et sa mémoire visuelle. Cette capacité à décortiquer chaque action est l’une des clés de son succès durable. Son approche méthodique, combinée à son flair naturel, en fait un attaquant redoutable même à un âge où beaucoup raccrochent les crampons.
Les années passées en France, de Nantes à Angers, ont joué un rôle crucial dans sa formation, tant en tant que joueur qu’en tant qu’homme. Bien qu’il n’ait jamais pleinement explosé à Nantes, Keșerü ne regrette rien. « Le reste de ma carrière, je l’ai fait grâce à mon expérience en France ». Ces années ont forgé en lui une culture de la performance et une compréhension stratégique du jeu.
Une constante dans la carrière de Keșerü est sa capacité à choisir des environnements qui valorisent ses qualités. Que ce soit au Steaua Bucarest ou à Ludogorets, il a évolué dans des équipes capables de contrôler les matchs, un contexte idéal pour exploiter sa vivacité et son sens du placement. « Quand tu es attaquant d’une équipe qui joue le bas de tableau, il faut que tu aies de la vitesse sur une longue distance. Moi, je suis assez vif sur les courtes distances. » Ce pragmatisme a permis à Keșerü de continuer à briller au plus haut niveau.
Keșerü ne laisse rien au hasard, pas même sa transition après le football. Avec un diplôme de directeur sportif en poche et des cours pour devenir entraîneur, il se prépare à un rôle dans la structuration du football roumain. Lucide, il sait que son expérience peut faire une différence, notamment dans la formation des jeunes. Pour l’avenir, il garde la porte ouverte à un retour en France, dans des clubs comme Nantes ou Angers, avec qui il entretient toujours un lien fort.