Clément Carpentier : « Ce qui me dérange dans cette équipe c’est qu’il n’y a pas de vrai leader, comme Yoann Barbet et Vital Nsimba » | OneFootball

« Ce qui me fait un peu peur ave cette équipe c’est… Alors, bizarrement, on n’avait pas trop senti les absences de Jean Grillot et Andy Carroll au tout début, ce qui a permis d’ailleurs au club de remonter, avec Saint-Malo qui a eu un énorme trou noir, et qui à mon avis ne l’aura plus. On a toujours un moment de creux dans la saison, des matches qui se passent mal, qui ne tournent pas en notre faveur, mais généralement quand on a fait six mois à très bon niveau, on a une petite chute pendant un mois, puis on refait du très bon boulot. Saint-Malo va être à la bagarre jusqu’à la fin. Les absences de Jean Grillot et Andy Carroll n’avaient pas beaucoup pesé au départ, sur le niveau sportif de l’équipe. Ce qui m’inquiète un peu sur les deux derniers matches, et donc pour le sprint final, c’est l’absence de cadres en fait, de vrais cadres, pas de cadres par défaut. Un Driss Trichard, un Cédric Yambéré, un Lassana Diabaté, ce sont des cadres par défaut en fait. Cédric Yambéré par rapport à son histoire aux Girondins, Driss Trichard par rapport à son expérience de joueur pro et son histoire aux Girondins, Lassana Diabaté par rapport à son niveau où il a été un peu plus haut. Adrien Louveau, c’est pareil, ça n’a jamais été un leader. Il l’est ici aux Girondins parce qu’il est au cœur du jeu, parce que c’est un joueur un peu au-dessus du niveau N2, mais ce sont des leaders par défaut. Ce qui me dérange dans cette équipe c’est qu’il n’y a pas de vrai leader, comme Yoann Barbet et Vital Nsimba. Ils étaient de vrais leaders sur le terrain, et pas des faux comme Gaétan Weissbeck ou Jérémy Livolant. J’ai l’impression que sur les deux derniers matches à l’extérieur, ça manque d’un vrai leader. Le dernier match à Châteaubriant, quand vous arrivez à ouvrir le score alors que c’est compliqué, à 0-1 il ne doit plus y avoir de match ! On doit montrer les muscles, les leaders doivent être sur le terrain, et il ne doit pas se passer ce qui se passe deux minutes après, avec un joueur qui se fait exclure, un long ballon… C’est ce qui me dérange un peu. Et ça m’inquiète parce qu’on rentre dans le sprint final et il va y avoir la pression populaire. On sait ce que c’est à Bordeaux, la pression populaire. Là, si vous n’avez pas des mecs très solides mentalement, ça va être compliqué quand même chaque semaine. Au moindre écart, mauvais match, match nul, ça va partir dans tous les sens. On a créé beaucoup d’espoir avec cette équipe. C’est là où je suis un peu inquiet. Jean Grillot et Andy Carroll vont rentrer. Andy Carroll est un vrai cadre. Jean Grillot est pour moi le cadre technique de cette équipe, qui stabilise aussi toute la défense et Cédric Yambéré, même si c’est quand même un comble de dire ça, mais finalement c’est le gamin de 19 ans qui stabilise l’ancien. Bruno Irles est quelqu’un d’assez posé et calme, dans le sprint final ce ne sera pas la personne qui sera défaillante. Je m’interroge vraiment sur le fait qu’il y ait des cadres assez forts pour supporter l’enjeu sportif et tout ce qui va avec la pression populaire derrière ».

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