Clément Michelin (Ex-Girondins) : "On est allé jouer un match contre Southampton en sachant que c'était fini" | OneFootball

Clément Michelin était en Live Instagram avec le site 90Football pour évoquer ses derniers moments aux Girondins de Bordeaux.

"Tu vois les kinés autour du terrain pleurer alors que nous, on n'était même pas au courant que c'était fini"

Joueur de Santander, Clément Michelin est revenu sur la préparation avec les Girondins de Bordeaux et confie les appréhensions fondées de Pedro Diaz. Quelques jours plus tard, après la perte du statut professionnel, les joueurs libres quitteront le club un à un.

"Pedro Diaz, ça faisait un an qu'il était là. Il est espagnol et ne connaît pas encore tout bien en France, le club, tout ça. Il me dit qu'il lit forcément des choses sur les réseaux, et il me dit : "Putain, c'est chaud." Je lui dis : "Non, t'inquiète, tous les ans c'est comme ça. Ils vont trouver une solution. Reste focus, on va jouer cette année, on va tout faire pour monter." Il était rassuré, mais finalement, il avait peut-être raison de s’inquiéter au début.

On ne s'y attendait pas, même jusqu'au dernier jour de l'entraînement, où on l'a appris en plein entraînement. Tu vois les kinés autour du terrain pleurer alors que nous, on n'était même pas au courant que c'était fini. Et jusque-là, on y croyait, même le coach, tout le monde. On est allé jouer un match contre Southampton en sachant que c'était fini, et il y avait beaucoup de risques pour les joueurs de jouer. Mais on a accepté de jouer, une dernière fois pour ce club, pour montrer une belle image. On a fait un très beau match et jusqu'au bout, le coach, j'avais l'impression qu'il préparait la Ligue des Champions alors qu'il était conscient qu'il allait partir peut-être 2 ou 3 jours après."

"Il y avait de la haine, mais aussi ce plaisir de partager avec eux une dernière fois, c’était bizarre"

"3 ou 4 jours avant le match, je parle avec le coach et le directeur sportif. Clairement, il y avait 99% de chances que ce soit fini. Je vais les voir et je leur dis que j'ai envie de jouer ce match. Mais il y a de gros risques pour nous, est-ce qu’il faut vraiment qu’on joue ? Après, on est tombé d’accord. De base, j’étais dans un état d’esprit de ne pas jouer, et au final, je me retrouve à jouer avec le brassard de capitaine. Au bout de 2 minutes, Pedro Diaz me regarde sur le terrain, il me dit : "Mais calme, tranquille, c’est amical." Alors que j’étais à fond. Parce qu’il y avait de la haine, mais aussi ce plaisir de partager avec eux une dernière fois, c’était bizarre."

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