La Grinta
·21 octobre 2022
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·21 octobre 2022
L’Udinese apparaît souvent comme un club de l’ombre en Italie. Difficile d’attirer la lumière lorsque la Juventus, l’Inter Milan, le Napoli, l’AC Milan, la Roma, plus récemment l’Atalanta voire la Lazio attirent les regards. Dans ce championnat riche en clubs de légende, l’Udinese de Giampaolo Pozzo est relégué au second plan. Habitué du scouting intelligent, de la mise en lumière de jeunes talents pour faire ensuite de belles opérations financières (à l’image d’un Rodrigo de Paul récemment), il n’est pas impossible que ce club prenne une nouvelle envergure avec l’arrivée d’Andrea Sottil sur le banc en 2022. Cette fois, l’effectif ne permet pas simplement de faire briller le meilleur joueur de l’équipe. Cette fois, l’Udinese n’est pas empêtré dans la deuxième partie de tableau. Cette fois, le club du frioul est sixème d’un championnat qui l’a vu mettre en échec l’Inter, la Roma, la Lazio et l’Atalanta Bergame. Mieux que cela, à l’image du FC Lorient de Régis Le Bris en France ou du Clermont Foot 63 de Pascal Gastien, les “primi bianconeri” attirent l’attention de tous les passionnés de par la qualité du modèle de jeu et du football pratiqué sur le pré. C’est ici qu’on vous l’aura dit, il est possible que l’Udinese d’Andrea Sottil soit la grande surprise du championnat d’Italie. Voici pourquoi.
Note au lecteur : Cette analyse s’appuie sur un échantillon de 6 matchs dont 4 qui ont pu être séquencés précisément. Ainsi, les statistiques éventuellement présentes doivent être relativisées et surtout mises en perspective sur un temps plus long. Les 4 rencontres principales sur lesquelles s’appuient l’article sont l’opposition contre l’Inter Milan, l’AC Milan, la Roma, et Monza. Les chiffres proviennent de la plateforme whoscored.com.
Ce club n’étant que peu connu en France et peu mis en avant à l’échelle européenne, rares sont les informations originales. Depuis sa fondation en 1896, il est connu pour avoir accueilli durant 2 saisons, entre 1983 et 1985, le “Pelé Blanc” alias Zico, joueur légendaire du Brésil. Plus récemment, c’est un club emblématique de Serie A depuis les années 1990, suite à la prise de fonction de Giampaolo Pozzo (industriel local) en tant que président du club en 1986. Dès lors, sans pouvoir ajouter une ligne à son maigre palmarès, le club reste fidèle à une politique sportive prônant la détection et la mise en avant de jeunes talents, sans oublier la parenthèse enchantée incarnée par le “prime” de l’attaquant italien Antonio Di Natale dans les années 2010. Dans cette période bénie de 2010 à 2012, le club réussit à grappiller quelques matchs de Ligue des champions. Dix ans plus tard avec l’arrivée d’Andrea Sottil, serait-ce le moment de retrouver les sommets, avec au minimum une qualification européenne ?
Andrea Sottil semble lui-même être le produit du “scouting” de l’Udinese. Avant d’occuper un banc, il est ce que l’on pourrait appeler un “joueur Panini” du Calcio des années 1990. Sa régularité et le nombre de clubs dans lesquels il a joué (l’Udinese en faisant partie entre 1999 et 2003) en ferait une carte de qualité dans un album de collectionneur. Plus sérieusement, son parcours d’entraîneur dans les clubs des divisions inférieures n’est pas plus remarquable qu’un autre de prime abord. Il est un homme de toutes les missions que ce soit de sauver un club de la relégation (comme Pescara) ou de le faire monter à l’échelon supérieur (Ascoli qui passe d’une relégation aux plays-offs d’accessions). Andrea Sottil n’est jamais resté plus de deux saisons à la tête d’une équipe professionnelle, il n’a jamais entraîné en Serie A avant son arrivée à l’Udinese, son profil a donc tout l’air d’un pari. Pour le moment, il sait rendre la confiance qu’on lui a donné, non seulement par ses résultats mais aussi par la manière qu’à son équipe de jouer au football.
L’UDINESE AVEC LE BALLON : DE L’ART DU CHANGEMENT DE RYTHME
Alors que notre article précédent s’intéressait aussi à l’animation d’une équipe en 3-5-2, il est intéressant de noter que le 3-1-4-2 de Sottil diffère en de nombreux points de celui d’Urs Fischer. Néanmoins, ils partagent un point commun : un effectif qui semble taillé sur mesure pour faire briller un système si exigeant et des joueurs de qualité à tous les postes clés.
Dans cet effectif présentant des joueurs de multiples nationalités, la pyramide des âges semble plutôt bien respectée : des cadres, référencés en Serie A ou en Europe comme Roberto Pereyra, Gerard Deulofeu ou Marco Silvestri encadrent de jeunes joueurs cherchant à se révéler au plus haut niveau comme Destiny Udogie, Lazar Samardzic, Nehuen Perez, Beto, ou encore Jean-Victor Makengo. Andrea Sottil semble avoir réussi à leur faire parler le même langage footballistique au sein d’une animation particulière.
A l’inverse d’un Urs Fischer, l’entraîneur italien souhaite ardemment monopoliser le ballon et construire ses attaques progressivement. C’est pourquoi, un grand nombre de joueurs sont impliqués à la relance afin de proposer du nombre mais surtout des animations et des déplacements variés. Avec la présence de Beto, jeune portugais de 24 ans mesurant 1m94, ou celle d’Isaac Success, l’une des options majeures est d’user d’un jeu long ou mi-long afin de les trouver directement dans le camp adverse par un jeu en déviation et une grosse présence sur les seconds ballons. Face à une Atalanta toujours redoutable au pressing, les hommes de Sottil ont abusé du procédé malheureusement sans grand succès. En effet, malgré leurs atouts indéniables dans ce domaine, c’est souvent par leurs sorties de balle au sol que l’Udinese impressionne et crée du danger. Pourtant, Silvestri présente un niveau plutôt irrégulier dans son jeu au pied qu’il soit court ou long. Mais, en restant concentré sur l’essentiel et bien appuyé par la disponibilité de ses partenaires, il reste globalement efficace dans son expression. Bijol et Pérez sont les deux défenseurs centraux qui peuvent le relayer avec le plus d’efficacité dans la première passe. Ces deux joueurs n’hésitent pas à trouver directement un relayeur, un attaquant et particulièrement Deulofeu derrière la ligne de pression dès que cela est possible.
Effectivement, il n’est pas possible de décrire la qualité des moments avec ballon de l’Udinese sans s’arrêter un bon moment sur l’importance cruciale de Gerard Deulofeu dans l’animation. L’ancien joueur de la Masia semble enfin avoir trouvé une équipe qui lui fait pleinement confiance et cela se voit : avec 6 passes décisives et 1 but en 10 matchs, 3 passes-clés et 3 tirs par match en moyenne, il attire les ballons et bonifie énormément les séquences offensives de son équipe. Sottil l’a bien remarqué et laisse une liberté quasi totale à son joueur dans tous ses déplacements. Capable de tirer les coups de pied arrêtés, de garder les ballons sous pression et redoutable dans ses dribbles et prises de vitesse il est l’homme sur qui s’appuyer durant toute la saison. Mais ce qui est une force peut aussi s’avérer une grande faiblesse car son absence (blessure ou suspension) pourrait s’avérer dévastatrice pour le modèle de jeu du technicien italien tant il le magnifie.
Dans ces moments de préparation, Gerard Deulofeu n’hésite donc pas à décrocher pour demander le ballon. Il est aussi grandement secondé par Walace qui joue également un rôle majeur pour lancer les actions. Effectivement, ses déplacements permettent d’apporter des supériorités numériques indispensables pour gagner des mètres par des passes courtes. Lorsqu’il décroche au niveau des défenseurs centraux, il permet à ces derniers notamment Becao de monter d’un cran pour provoquer le désordre dans les marquages adverses. Cette qualité de déplacement, associée à une qualité de passe courte évidente (81.7% de passes réussies soit 2% de moins que le Napoli) leur permet à la fois de transpercer les blocs adverses mais aussi de les contourner par une utilisation très intéressante de toute la largeur du terrain et de passes diagonales.
Ce qui frappe le plus dans cette équipe, c’est probablement leur capacité à changer de rythme dans la préparation d’une action. Si la circulation du ballon horizontale et préliminaire se fait souvent lentement afin de sécuriser la possession, d’optimiser les positionnements, les accélérations se font sentir dans de très nombreuses zones. Bien sûr, lorsqu’un ballon touche Deulofeu, mais c’est aussi lorsque les joueurs du Frioul touchent un piston que l’action prend toute sa dimension. Udogie et Pereyra qui sont les deux joueurs occupant principalement ce rôle sont des relais idoines pour s’installer dans le camp adverse. Capables d’éliminer leur opposant sur leur premier contrôle, ils lancent énormément de combinaisons dans les couloirs avec tous les membres de l’équipe. Si le côté gauche de Udogie est vraiment marquant avec 40% des attaques qui passent par lui, le côté droit n’est pas en reste. Triangulations, dédoublements intérieurs, extérieurs, l’Udinese présente une animation dans les couloirs extrêmement stimulante. Par exemple, il est possible de voir le défenseur central Becao jusque dans la surface adverse réaliser la dernière passe. A l’image du Sheffield United de Chris Wilder, le défenseur brésilien use d’appels depuis la défense sous la forme de dédoublements dans le dos de Pereyra. Ces appels profonds et encore très rares au haut-niveau venant d’un défenseur central, déstabilisent très souvent les défenses adverses.
Destiny Udogie – Photo by Icon sport
Quant aux milieux relayeurs (Makengo, Lovric, Samardzic, Arslan qui sont en concurrence) ils sont de véritables “hommes à tout faire” ou “box to box” comme on pourrait le dire du côté de l’Angleterre. Avec le ballon, ils incarnent des relais cruciaux et très mobiles notamment autour de Beto et Walace qui conservent souvent une position plus axiale. Ils sont les relais des premiers relanceurs comme Bijol qui les cherchent par du jeu vertical. Ils se proposent dès qu’une action se déporte dans un couloir afin de créer un surnombre, un triangle ou une projection demi-espace. Mobiles et adroits balle au pied, ils savent parfaitement s’adapter aux déplacements parfois imprévisibles de Deulofeu. Par exemple, lorsque celui-ci décroche pour demander le cuir, l’un d’entre eux va immédiatement occuper un espace derrière la ligne de pression pour donner du temps et de l’espace au n°10 bianconero. En bref, ils sont d’excellents fixateurs.
Ces permutations créent beaucoup de confusion si la défense adverse peine à communiquer. De plus, ils sont aussi très impliqués dans la finition. Par exemple mentionnons Sandi Lovric et Lazar Samardzic qui disposent d’un bon pied pour tirer de loin et savent en abuser (2 tirs par match en moyenne pour Lovric et 1 tir pour Samardzic). D’ailleurs 39% des buts de l’Udinese sont issus de l’extérieur de la surface soit plus que l’Inter, l’AC Milan ou le Napoli, signe d’une vraie dynamique collective. Pour conclure, sur ce moment de finition, ajoutons que les centres et les combinaisons même au cœur de la surface sont très prégnantes. Andrea Sottil demande énormément de présence dans la surface de réparation. Il n’est donc pas rare de voir un piston centrer pour un autre piston présent dans la surface de réparation. Le football étant un tout qu’il est très difficile de diviser sans le caricaturer, nous verrons que cette exigence de nombre demandée en zone de finition est liée aux comportements demandés à la perte de balle.
LE MOMENT AVEC BALLON DE L’UDINESE EN RÉSUMÉ VIDÉO
L’UDINESE SANS BALLON : QUE PERSONNE NE JOUE A L’INTÉRIEUR
La priorité des priorités sans le ballon est aussi claire que les rayures blanches sur le maillot de l’Udinese : quelle que soit la hauteur du bloc équipe, personne ne doit transpercer l’équipe par l’axe. Ainsi, si nous reprenons notre focale sur les milieux relayeurs, nous observons tout de suite leur rôle fondamental pour assister la paire d’attaquants. En effet, si Andrea Sottil demande beaucoup de présence en zone de finition c’est aussi pour pouvoir ralentir la progression à la perte de balle soit en sortant le cuir de l’aire de jeu, permettant ainsi de se réorganiser, soit en pressant directement à la perte.
Mais c’est surtout lorsque l’équipe prend le temps de reconstruire une action lentement depuis l’arrière que la force sans ballon de l’Udinese est la plus visible. Contrairement aux matchs de Bundesliga, où les équipes défendent, attaquent, pressent plus vite, changeant de statut très rapidement, le Calcio se caractérise par plus de lenteur dans le jeu. Ainsi, la qualité du positionnement initial, la ténacité, la patience sont des vertus cruciales pour être efficace dans ce championnat. L’Udinese est exemplaire à cet égard. Avec Beto et Deulofeu, telles des pointes de lame aiguisées, l’ensemble de l’équipe n’hésite pas à aller chercher très haut par un pressing orienté sur l’homme très proche de ce que propose l’Atalanta Bergame. Par exemple, ils ont su faire déjouer l’Inter en annihilant totalement l’influence de Brozovic, métronome de l’équipe, suivi alors comme son ombre jusque dans les 6 mètres de son propre gardien Handanovic. Dans cette configuration haute, la ligne des milieux de terrain, (notamment Makengo précieux dans ce registre) est chargé d’accompagner cette défense en avançant. Ils peuvent soit restés focalisés sur les joueurs intérieurs, soit se déporter dans les couloirs avec une alternance dans les marquages avec les pistons qui s’avère très efficace. La communication est ici le maître mot pour des adaptations micro-tactiques en fonction des matchs et des adversaires.
Jean Victor Makengo – Photo by Icon sport
Même si les primi bianconeri s’animent en bloc médian, l’idée directrice ne bouge pas. Disposés dans 5-3-2, 5-2-3 avec quelques variations, il s’agit d’emmener l’adversaire dans des zones favorables où les surnombres, la ligne de touche et la distance au but sont conséquentes. Avec 9,5 interceptions par match, les joueurs sont d’une efficacité très importante pour fermer l’axe puisque seuls le Napoli, l’Inter et la Roma font mieux avec 10 par match. La dernière ligne est aussi très attentive aux décrochages adverses et là encore, dans la même veine que l’Atalanta, ces derniers n’hésitent pas à suivre et gicler sur les décrochages. Cependant, si les adversaires font preuve de vélocité, et d’une grande résistance à la pression, l’Udinese peut se retrouver en difficulté. Les défenseurs centraux du Frioul ne sont pas immensément véloces. Contre l’AC Milan, en ouverture de la saison, ils ont beaucoup souffert dans ce registre. Avec 1 but encaissé par match, l’Udinese peut encore mieux faire pour garder son but inviolé durant tout un match.
Notons que la force mentale de cette équipe galvanisée par ce bon début de saison s’illustre beaucoup sur le terrain. Absolument tous les joueurs sont impliqués à la récupération du ballon. Ces derniers font preuve d’une grande concentration pour changer rapidement de statut et cherchent explicitement à défendre debout, à l’image de leur entraîneur qui ne peut pas s’asseoir sur un banc (même 5 minutes) durant un match de son équipe. C’est probablement lorsqu’ils évoluent en bloc bas, que l’Udinese se retrouve le plus en difficulté. L’idée majeure reste de bloquer tout accès à la surface par l’axe avec une base de 6 joueurs dorénavant assez commune dans des systèmes comme le 3-5-2. Or, quand les adversaires passent par les couloirs, Udogie et Pereyra peuvent laisser voir quelques lacunes de par leurs caractéristiques qui les rendent plus efficaces lorsqu’ils défendent en avançant qu’en reculant.
Qu’en est-il du comportement à la récupération des joueurs de Sottil ? Sur ce point, les comportements varient. Dans un premier temps, l’équipe peut chercher à prendre le temps de se réorganiser par une conservation du ballon horizontale et diagonale pour mieux gagner des mètres par la suite. L’agressivité de l’équipe adverse à la perte de balle conditionne beaucoup cette option, clairement refusée lors de l’opposition contre l’Atalanta Bergame où furent privilégiées les attaques rapides et le jeu direct. Dans ce second cadre, un joueur se retrouve une nouvelle fois au centre de l’attention : Gerard Deulofeu. Il est le joueur que tout l’effectif recherche lorsqu’il s’agit de mener une attaque rapide.
Dès lors qu’il touche la sphère, tout s’emballe, car ses accélérations sont dévastatrices quelle que soit sa zone de départ. Avec la vitesse et la relation technique développée avec Udogie, les possibilités de mise sur orbite du n°10 sont nombreuses. En outre, l’idée évoquée plus haut de relayeurs “box to box” prend tout son sens dans ce moment du jeu. Il est fréquent de voir un milieu comme Makengo, Samardzic ou Lovric récupérer le ballon dans leur propre surface de réparation et finir à la finition dans celle de l’adversaire. Volume de jeu, persévérance et garder le temps d’avance sont les maîtres mots de l’équipe du Frioul dans ce domaine. D’ailleurs, avec des appels d’une telle intensité, effectués d’une surface à l’autre, il n’est pas rare de voir les défenseurs adverses se faire embarquer libérant ainsi un énorme espace en entrée de surface pour des passes en retrait ou des centres.
LE MOMENT SANS BALLON DE L’UDINESE EN RÉSUMÉ VIDÉO
CONCLUSION
L’Udinese est-il lancé pour être le nouvel Atalanta Bergame du championnat ? Il est clairement trop tôt pour le dire. Cependant, le projet présente de plus en plus de similarités. Un recrutement intelligent , un public ardent et un entraîneur voulant croquer le championnat à pleines dents, voilà déjà des ingrédients importants. L’effectif semble particulièrement bien construit cette saison malgré les lourdes responsabilités qui reposent sur les épaules de Deulofeu. Une harmonie paraît se dessiner entre les joueurs, qui font merveilleusement vivre les idées de jeu du technicien argentin. Gan Piero Gasperini et sa longévité sur le banc de l’Atalanta, c’est ce que nous pouvons souhaiter à Andrea Sottil qui n’a jamais fait plus de deux saisons dans un même club en tant qu’entraîneur. L’accès de la Dea à la plus prestigieuse des compétitions européennes, la Ligue des champions, voilà un autre très beau chemin à suivre pour les joueurs du Frioul. Toutefois, quoi qu’il advienne pour la suite d’une saison toujours extrêmement difficile dans le Calcio, Andrea Sottil et ses joueurs incarnent à merveille une valeur fondamentale dans le football : le courage. Car, si comme le répète le maestro Valdano : “il n’y a pas de bons ou de mauvais entraîneurs, seulement les entraîneurs courageux et les autres“, monsieur Sottil fait clairement partie de la première catégorie !
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