Lucarne Opposée
·24 octobre 2024
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·24 octobre 2024
Après la large victoire de l’Atlético Mineiro face à River Plate, Botafogo a pulvérisé Peñarol. À moins d’un miracle, on aura donc une nouvelle finale 100% brésilienne.
Pour la quatrième fois en six éditions depuis l’instauration de la finale unique sur terrain neutre, la finale de la Copa Libertadores sera très certainement 100% brésilienne. Car au lendemain de la confortable victoire décroché par l’Atlético Mineiro qui laisse peu d’espoir à River Plate, Botafogo a fait encore mieux, ruinant, tel un San Lorenzo 2014, tout motif de rêve à Peñarol. Un rêve qui a finalement tenu durant une mi-temps, la première, qui fut plus un combat qu’un match de football, la ligne de six des Carboneros s’avérant bien difficile à franchir. Mais tout a volé en éclat au retour des vestiaires où huit minutes totalement folles ont fait chavirer le Nilton Santos et plié le suspense. Huit minutes qui ont permis au Botafogo d’Artur Jorge de comprendre comment faire sauter le verrou : en faisant dézoner Luiz Henrique et Igor Jesus. La défense était attirée, les espaces se créaient et le formidable quatuor complété par Jefferson Savarino et Thiago Almada pouvait s’en repaitre. Une fois l’ouverture du score de Jefferson Savarino, le plan de Peñarol a volé en éclat, le score n’a fait alors que s’amplifier. Le Vénézuélien s’est offert un doublé, Luiz Henrique et Igor Jesus ont inscrit un but, Alexander Barbosa aussi et Botafogo s’impose 5-0, ne laissant donc absolument aucun suspense en vue de match retour au Campeón del Siglo. Ne restera qu’un match pour l’honneur et l’évocation d’un souvenir, à l’image du tweet ensuite modifié par le club carbonero : celui d’une époque où l’hégémonie brésilienne pouvait être contestée.
Signalons enfin le contexte pesant de la rencontre : la délégation de Peñarol n’est ainsi arrivée au stade qu’une heure avant le coup d’envoi, blâmant la police militaire locale et des actes de vandalisme le long du trajet (jets de pierre) forçant la police à intervenir à coup de jets de gaz pimenté, le match a aussi été marquée par dérapages racistes de certains « supporters » uruguayens mais aussi une énième interventions très musclée de la police dans le parcage visiteur, générant des affrontements en fin de partie quelques heures après d’autres ayant eu lieu sur la plage de Recreio. Deux phénomènes qui ne cessent de se multiplier et demanderaient à ce que de véritables décisions soient prises. D’autant que la perspective d’une finale 100% brésilienne à Buenos Aires n’est pas sans danger.
Photo une : Wagner Meier/Getty Images